Anémie Infectieuse Equine (AIE)

Qu’est-ce que c’est ?

DEFINITION

L'anémie infectieuse des équidés (AIE) est une maladie infectieuse et contagieuse des équidés, due à un virus de la famille des Retroviridae.

L'infection demeure souvent latente, mais peut s'exprimer cliniquement chez certains sujets. La maladie se traduit par une évolution le plus souvent chronique, semée d'épisodes aigus au cours desquels on constate de la fièvre, de l'abattement, de l'anémie, des œdèmes et de l'amaigrissement.

Importance économique liée à sa gravité médicale et à la valeur éventuellement très élevée des chevaux affectés (chevaux de sport et de course).

La prévalence de l'infection en France est actuellement faible, mais des foyers sont régulièrement détectés. La vigilance des éleveurs et VS est nécessaire.

Elle est actuellement classée comme un danger sanitaire de 1ère catégorie. 

ESPÈCES AFFECTÉES

ÉTIOLOGIE.

Pouvoir pathogène variable selon la souche : souches très virulentes (incubation courte, maladie mortelle) comme la souche Wyoming, à souches peu virulentes (incubation longue, maladie bénigne). In vivo le virus se multiplie dans les macrophages.

Pouvoir antigène 

L'immunité induite in vivo est mise en échec par le phénomène de dérive antigénique : pas de vaccination possible.

Étude clinique

INCUBATION : 

SYMPTÔMES : 

Forme suraiguë : 

Forme aiguë :

Phase de début 

Phase d'état 

Phase terminale 

Forme subaiguë:

Forme chronique :

Forme latente : 

Lésions

o   Modifications hématologiques : 

Anémie, présence de sidéroleucocytes (nombre supérieur à 14 pour 100000 leucocytes, parfois leucopénie (leucopénie initiale puis pendant les crises, associée à une lymphocytose et une monocytose), diminution du rapport albumine/globuline, augmentation de la vitesse de sédimentation (pendant les crises).

o   Lésions viscérales

Macroscopiques : variables selon la forme évolutive

Microscopiques : Infiltration lymphocytaire et histiocytaire du foie, rate et ganglions ; hémosidérose dans le foie (cellules de Küpfer), la rate, les ganglions et les poumons. 

Cheval, coeur Muscle cardiaque pâle, zones blanches focalisées de dégénérescence myocardique et zones hémorragiques rougies (hypoxie possible lors du décès).

Crédit: Iowa State University, Collège de médecine vétérinaire 

Les images ont été annotées par les Drs Steve Sorden et Claire Andreasen et le financement a été fourni par une subvention du Défi de l'enseignement supérieur de l'USDA en collaboration avec le Département de pathologie vétérinaire de l'Université de l'Iowa State, le Centre pour la sécurité alimentaire et la santé publique (CFSPH), Institut de pathologie (AFIP) et Plum Island Animal Disease Centre (PIADC). 

Photos et commentaires de lésions : The Center Food Security & Public Health 

Épidémiologiste

SOURCES DE VIRUS :  

Chez les malades, la virémie commence 2 à 7 jours avant les premiers symptômes et la fièvre atteint son maximum pendant les crises, puis diminue pour remonter à la crise suivante, entraînant la virulence de tous les organes (en particulier le foie, la rate, le rein, les poumons et les ganglions) et des sécrétions et excrétions (colostrum et lait en particulier). 

Chez les équidés infectés inapparents (entre les crises, porteurs sains), la virémie est d'intensité variable, ainsi que le degré de risque de transmission.

RÉSISTANCE DU VIRUS : 

TRANSMISSION : 

o   Indirecte essentiellement

o   Transmission congénitale :

o   Les autres modes de transmission (lait, coït, alimentation) 

RÔLE : 

L'AIE est entretenue à l'état enzootique et disséminée par les chevaux infectés inapparents (danger potentiel permanent). Sa transmission est facilitée dans les régions où les arthropodes sont abondants (zones humides, été...) et dans les effectifs où sont pratiquées des injections nombreuses (trotteurs en particulier).

L'absence de transmission directe, la longueur de l'incubation, l'évolution variable d'un sujet à l'autre (fréquence des infectés inapparents) font que la maladie prend souvent une forme pseudo-sporadique dans les effectifs atteints.

Diagnostics différentiels

Diagnostic difficile : polymorphisme clinique de la maladie.

Critères de suspicions (pour INFO  - Soumis à la décision de la DDCSPP) 

On notera :

Consignes / Biosécurités (pour INFO  - Soumis à la décision de la DDCSPP) 

L’infection persiste toute la vie de l’animal.

Il n’existe ni traitement ni vaccin. La lutte contre la maladie repose essentiellement sur des moyens sanitaires : identifications et éliminations des animaux porteurs.

La réglementation en vigueur prévoit la prise d’un Arrêté Préfectoral de Déclaration d’Infection (APDI) ainsi que l’abattage des équidés atteints.

La prévention passe par l’application de mesures de prophylaxie sanitaire.

En milieu indemne :

Prélèvements (pour INFO  - Soumis à la décision de la DDCSPP)

  

Pour aller plus loin / Documents utiles

Télécharger la FICHE ANÉMIE INFECTIEUSE DES ÉQUIDÉS (format PDF)