A ce moment de la procédure, le témoin principal a notifié son observation. Nous l'avons enregistrée et avons estimé que l'observation est significative et doit être enquêtée. Dans la plupart des cas, le témoin principal ne sait pas encore en quoi consiste l'enquête. Il faut donc l'en informer et lui demander son accord. La même procédure sera appliquée aux autres témoins éventuels. Parfois, le responsable du réseau aura déjà effectué un certain nombre de vérifications préalables et se sera assuré de la participation du témoin. S'il ne l'a pas fait, ces démarches vous incomberont. Il est aussi nécessaire de reprérer les lieux et d'identifier les risques de confusions possibles pour le témoin (passage d'avion, de l'ISS, présence d'astre particulier).
A partir de ce moment, c'est l'enquêteur désigné qui prend le relais du responsable du réseau. Ce relais est pris le plus rapidement possible, idéalement deux à trois jours après l'observation. Il contacte le témoin pour une prise de rendez-vous. L'enquête débute alors. Il faut préparer la rencontre et la reconstitution terrain avant l'interview qui idéalement a lieu dans les deux semaines suivant l'observation.
Vous trouverez en téléchargement, un modèle de message que l'enquêteur adresse à chaque témoin par e-mail ou par poste en commençant par le témoin principal.
Le responsable des enquêtes devrait avoir débroussaillé le terrain en contactant le témoin en lui demandant sa participation... Mais il arrive que ce ne soit pas le cas. Vous allez alors être confronté à différentes attitudes des témoins:
le témoin s'avère introuvable ou ne réagit pas, ou il refuse de coopérer;
il coopère de façon limitée, distraite;
il coopère parfaitement, mais sans empressement ou exitation, c'est le témoin idéal;
il n'attend que cela; il est extrêmement pressé de vous voir, voir même soulagé de pouvoir s'exprimer car il est choqué ou parce que le phénomène le passionne.
Cette situation peut être différente d'un témoin à l'autre pour la même observation.
Dans les premier cas, après la seconde tentative de contact, il faut clôturer votre travail d'enquête et selon les éléments dont vous disposez en préparant la rencontre vous pourrez classer en PAN A, B ou X (voir section rapport) et communiquer votre conclusion au responsable. Si le témoin coopère plus ou moins poursuivez l'enquête. Si le témoin est particulièrement en demande, il est probablement choqué, il faudra redoubler de patience et, sans le contredire frontalement et brutalement, le rassurer (il n'est pas le seul témoin de ce type d'observation, certains cas sont parfaitement explicables et ceux qui ne le sont pas, ne sont pas préoccupants au niveau de la sécurité). Le témoin préssé de vous rencontrer peut aussi être un un passionné qui a probablement déjà été témoin de multiples fois par le passé*.
Pendant que vous prenez ces contacts, et si ce travail n'a pas été fait par le responsable des enquêtes, vous devez:
localiser sur une carte les lieux de l'enquête (Google Earh) ou WalOnMap, situer des éléments remarquables de la région tels que des antennes, éoliennes, aéroports...
vérifier la météo du jour de l'observation (http://www.infoclimat.fr, https://www.ogimet.com/ ), voir le sondage atmosphérique le plus proche dans le temps et l'espace (http://weather.uwyo.edu/upperair/europe.html);
consultez le site Méprises du ciel: https://meprises-du-ciel.fr;
dans la direction de l'observation relevez la présence d'astres particuliers: lune, planètes et étoiles brillantes, pluie d'étoiles filantes à l'aide de Stellarium;
sur un radar virtuel en ligne: vérifier qu'il n'y a pas eu d'avion en approche d'atterrissage ou en phase de décollage (par exemple Flight Radar ou également pour le trafic militaire: ADS-B Exchange);
vérifier le passage de l'ISS;
vérifier les bolides;
relire le signalement et phaser l'observation en distinguant le contexte, les différentes phases telles que « avant l'apparition, apparition, transition, disparition » et les suites de l'observation;
préparer votre matériel et relire le guide de l'entretien cognitif;
concertez-vous avec le ou les autres enquêteurs: qui fera quoi, qui interrogera qui...
Il est conseillé de réaliser les enquêtes en binôme : un enquêteur chevronné peut ainsi former un enquêteur débutant. Les binômes peuvent aussi être constitués d'enquêteurs de profils différents (un enquêteur de formation Sciences physiques ou naturelles et un enquêteur de profil Sciences humaines). Ceux-ci permettent de croiser deux points de vue et/ou de se relayer lors de l'interview des témoins.
C'est le responsable du réseau qui constitue les binômes d'enquête. La sélection doit se faire normalement sur base de critères de proximité géographique. Dans certains cas, ce peut être le profil de compétence professionnelle (si le témoin est choqué, un enquêteur avec une formation en psychologie peut être le bon choix par exemple) ou l'expérience de l'enquêteur qui guide le choix du responsable (un cas de RR2 avec des traces au sol exige plus d'expérience).
carte des lieux si possible topographique ou photo satellite récente, celle-ci permettra le repérage, le relevé d'azimut, prenez la carte à grande échelle, celle du quartier, du village, de la zone dans un rayon d'un à deux kilomètres ;
cahier de note en toile à reliure solide et crayon mi-gras pour noter les circonstances du témoignage, la durée de celui-ci et son contenu ou les questions à poser si vous avez pu enregistrer le témoignage ;
papier blanc et crayon mi-gras et/ou feutre noir fin, crayons et/ou feutres de couleur pour faire dessiner le témoin;
montre avec chrono.
appareil photo même bas de gamme ;
enregistreur audio, voir vidéo.
boussole de visée et/ou jumelles orientées pour les azimuts ;
un clinomètre ou mat télescopique pour les mesures de hauteurs angulaires ;
GPS ;
différents gabarits pour les tailles angulaires ;
chartes de couleurs RAL ou RGB ;
décamètre.
compteur Geiger ;
détecteur de champ magnétique ;
détecteur infrarouge ;
différents récipients stériles ;
pelle, couteau, ciseaux stériles ;
gants.
A l'exception du matériel pour le prélèvement d'échantillons, il n’échappera pas à certains d'entre-vous qu'un smartphone moderne ou une tablette peut pratiquement remplir TOUTES les autres fonctions. Encore faut-il parfaitement le maîtriser ainsi que toutes ses applications.
Se préparer est indispensable. Dans l'éventualité où l'observation est directement explicable, cette préparation peut vous épargner un déplacement et une perte de temps. Il faut cependant être conscient du fait que la préparation peut induire une pré-évaluation de l'observation. Ce qui peut entraîner un comportement inadapté lors de l'interview et de la reconstitution. Ce n'est pas facile à gérer.
* Les témoins multiples posent des problèmes particuliers. Soit ils sont témoins de simples lumières noctures, voir de rencontres rapprochées de premier type. Bien souvent, la première observation est la plus significative. Demandez leur de se concentrer sur celle-là (si c'est possible mais ce n'est souvent pas facile pour eux). En espérant qu'ils en conserve un souvenir précis (dates et heures sont souvent imprécises) et non contaminé par des interprétations ultérieures. Il y a de grandes chances que les observations suivantes sont de mauvaises interprétations. Parmis ces témoins, se trouvent des personnes qui s'engagent ensuite dans "l'ufologie", avec plus ou moins de sérieux. Soit certains individus estiment êtres suivis, voire marqués et bien souvent leur premier signalement sert à attirer notre attention et ils veulent en fait vous informer d'abductions ou de contacts ET. A priori pas de raison de changer de protocole d'enquêtes.