Edition 1751
Iohan Blanckfeld en latin, Johann von Blanckenfeld en allemand ou Jean de Blanckenfeld en français est né à Berlin en 1471 . Il fait partie d'une famille de 21 enfants. Il est le septième enfant sur 21 de Thomas von Blanckenfeld (1435-1504) le maire ou bourgmestre de Berlin. Il est le frère de Katharina von Blanckenfeld, 21 ième et dernier enfant de Thomas, qui fût la maîtresse du prince électeur Joachim Ier Nestor de Brandebourg. Plus de 30 ans séparent Johann et sa soeur Katharina née en 1502.
Docteur en droit en 1503, professeur de droit à Francfort, procureur général de la curie papale au service du Grand Maître des Chevaliers Teutoniques (Albert de Brandebourg-Ansbach.)
Le pape léon X le nomme en 1514 évêque de REVAL, en 1518 évêque de DORPAT, puis devient le tout puissant "prince-archevêque" de RIGA en 1524. Il est nommé par le pape Clément VII
Il meurt à 56 ans le 9 septembre 1527 à TORQUEMADA de la dysenterie, en Espagne sans avoir eu le temps de convaincre et obtenir le soutien de l'empereur Charles Quint pour contrer la réforme de Martin LUTHER.
Il n'a pas de descendance connu. À l’instigation du secrétaire d’État allemand Karl Rudolf von Jacobi (1828-1903) de Berlin, des recherches furent entreprises en 1897 et 1898 pour retrouver son corps ( voir le document ci-joint Don Juan von Blankenfeld )
On retrouva un crâne d’origine nordique et des vêtements qui entre-temps, d’après leur type de motif, donnent à douter que la personne retrouvée soit véritablement l’archevêque Johann von Blanckenfeld. Les documents de l’église ont été détruits par l'armée française en 1808 et les registres paroissiaux ne commencent qu’en 1567...voir la suite sur la page Wikipédia.
1832 Cours d'histoire des états européens
1817 Essai critique sur l'histoire de la Livonie par De Francois-Gabriel comte de Bray
1786 Friedrich Ludwig Joseph Fischbach
1751 Christian Gottlieb Jöcher Biographie
1733 Johann Burkhard Menckenius
1711 Consultationum, responsorum
https://www.intermedes.com/article/5447-l-ordre-teutonique/
Les images du réalisateur russe Sergei Eisenstein montrant les chevaliers Teutoniques chargeant face aux paysans russes dans son film Alexandre Nevski (1938) restent dans les mémoires : des chevaliers allemands impitoyables cherchant à s’emparer des terres des paysans, une image que la propagande soviétique met en avant. L'ordre Teutonique, fondé en 1128 en Palestine, visait d'abord à protéger les pèlerins chrétiens. Ayant gagné en influence en Prusse et en Livonie, il devint une puissance politique majeure jusqu'à son déclin au XVe siècle, battu par la Pologne-Lituanie à la bataille de Tannenberg (1410)
Connus sous le nom de Chevaliers teutoniques, ils s’appellent en réalité l’Ordo domus Sanctae Mariae Theutonicorum Hierosolomitani. Fondé en 1128 par des chevaliers allemands en Palestine, reconnu par le pape en 1198 et soutenu par l’empereur Frédéric II de Hohenstaufen (1220-1250), cet ordre a pour première mission d’accueillir et de protéger les pèlerins chrétiens en Terre sainte.
En 1211, à la demande du roi de Hongrie, André II, le grand maître Hermann de Salza envoie des moines-combattants en Transylvanie pour lutter contre les tribus païennes de cette région. Mais le roi de Hongrie revient sur cette décision et finit par les chasser de son territoire. Les Teutoniques sont appelés alors par le duc de Mazovie pour lutter et convertir les tribus baltes des Prussiens.
Réussissant à devenir le seul ordre chevalier en Prusse, après avoir absorbé l’ordre de Dobrzin, ils vont étendre leur mission à la Livonie (la Lettonie et l’Estonie actuelle) en fusionnant avec les chevaliers Porte-Glaive en 1237. Leur influence est bloquée au-delà de la Narva suite à leur défaite face au prince russe Alexandre Nevski lors de la bataille du lac Peïpous en 1242.
À cette époque, l’ordre est divisé en trois : en Prusse, en Livonie et en Palestine. La pacification de la Prusse en 1283 et la chute de Saint-Jean-d’ Acre en 1291 achèvent d’installer l’ordre dans les régions baltes.
Il installe son siège à Marienburg en 1309. L’organisation est fixée : le grand maître des Teutoniques est élu à vie ; il est prince du Saint-Empire germanique. Il est entouré de cinq dignitaires : le grand commandeur, le maréchal, l’hospitalier, le trésorier et l’officier chargé de la Grande robe.
Le territoire occupé est divisé en deux provinces, le Landmeister dirigeant la Livonie et le Deutschemeister dirigeant la Prusse. Les chevaliers s’appuient sur des forteresses comme Marienburg, Koenigsberg ou Memel et entretiennent des hôpitaux importants en Livonie.
L’Ordre devient une puissance politique importante en annexant la Pomérélie et Dantzig en 1308 et 1309 et en prenant l’Estonie aux Danois en 1346. Il écrase les Lituaniens en 1370 et s’empare de l’île de Gotland en 1398. C’est sous la direction du grand maître Winrich von Kniprode (1351-1382) qu'il atteint sa plus grande puissance.
Mais, des problèmes apparaissent, résultants des dissensions internes et des différences dans l’évolution des villes et de la campagne. De plus, le nouveau royaume lituano-polonais veut réduire la puissance des Teutoniques. L’Ordre est sévèrement battu par Ladislas II Jagellon lors de la bataille de Tannenberg et Grundwald (15 juillet 1410) ; le Traité de Thorn en 1411 réduit considérablement leur puissance.
Le grand maître Heinrich von Plauen entreprend alors une réforme de grande ampleur, mais il est déposé par le chapitre et la noblesse locale en 1413. L’Ordre est battu à nouveau suite à la guerre de Treize Ans contre la Pologne (1454-1466) et cède à celle-ci la Pomérélie, le pays de Kulm, Marienburg et l’Ermland (second traité de Thorn). L’Ordre ne conserve alors que la Prusse orientale, sous souveraineté polonaise, et la Livonie.
Son dernier Grand maître, Albert de Brandebourg, élu en 1511, adhère à la Réforme en 1525, suite à quoi l’ordre se scinde entre ceux qui restent catholiques et se replient sur les domaines allemands, et ceux qui adhèrent à la Réforme.
Les domaines sont bientôt sécularisés et les terres deviennent le duché de Prusse, marquant la fin de l’ordre dans cette région. En 1561, l’ordre livonien se sécularise à son tour, mettant définitivement fin à l’aventure teutonique.
Alexis Seydoux
1905 Un livre sur Johannes Blan(c)kenfeld écrit par le docteur Wilhelm Schöring avec l'aide des travaux de recherche du docteur et secrétaire d'état Prussien Karl von Jacobi (1828-1903 )entre 1892 et certainement 1997 ou plus. Le Dr Jacobi descendait de la famille von Blanckenfeld ( voir ses sources traduites en 2020)
Après avoir entièrement finalisé et achevé mon travail, Votre Excellence Madame le véritable conseiller secret v. Jacobi, à qui je témoigne ma profonde gratitude pour le service rendu, m’a honorablement fourni le manuscrit de son défunt époux, Son Excellence Monsieur le secrétaire d’État et véritable conseiller secret Dr v. Jacobi, qui s’efforça pendant de nombreuses années avec une extrême rigueur et une ardeur incroyable de recueillir des documents généalogiques relatifs à la famille Blanckenfeld. Grâce à l’exploitation de ce manuscrit, la dernière partie de mon travail a pris à elle seule un autre aspect, dans la mesure où il m’a permis de dénicher de nouveaux documents, principalement des extraits provenant des archives centrales des ordres allemands à Vienne : la partie descriptive jusque 1562 est, à l’exception de rares ajouts mineurs, demeurée inchangée.
https://play.google.com/books/reader?id=btNXAAAAcAAJ&pg=GBS.PP6&hl=fr&q=blanckenfelds