4h15 une lueur rose me réveille !
Vite, profitons de cette lueur solaire inespérée !
La nature s’éveille à peine,
nous dérangeons des foultitudes d’oies « roses »,
tandis que les moutons émergent tout juste, presque tous endormis sur les flancs nord-est des collines afin de profiter du soleil levant.
Devrons-nous traverser ces méandres de la Holmsa qui ondulent paresseusement dans la plaine ?
Non la piste les contourne, passe près du Sandfellsjökull et après un ou deux gués débonnaires rejoint la 209
puis comme il ne pleut pas et qu’il nous reste plein de carburant, nous filons par la F208 en direction de Langisjor, où nous étions allés il y a quelques années avec un temps pourri.
J’espère cette fois pouvoir admirer la vue depuis le Sveinstindur (1103 m)
Le temps d’avaler un morceau, son sommet disparait dans les nuages, grmbl !
J’active le plan B (B comme Bien moins fatigant !) : une piste (il y a un panneau) mène vers Breidbakur, à l’ouest du Langisjor, allons voir ce qu’il en est.
Elle est superbe, bien que parfois assez difficile (pentes raides et gros cailloux). Nous n’y croisons qu’un gros camion 4X4. C’est un cul de sac mais ça vaut vraiment le coup d’aller tout au bout (1h de mémoire pour 10 km)
A l’ouest la Tungnaa qui nait du Vatnajökull
Et à l’est le Langisjor. Au-delà par beau temps on doit pouvoir discerner la chaine du Laki, mais pas aujourd’hui…
Retour sur la F235 puis nous prenons à G (vers l’est) une piste qui passe dans un lac !
La piste (difficile) passe donc dans le Blautulon,
on la voit qui réapparait un peu plus loin.
Rien de difficile mais c’est assez flippant car on ne voit pas d’éventuels rochers immergés.
Elle passe ensuite un peu au sud d’Uxatindar aux petits airs de Devil’s Tower.
Plus loin elle longe la Skafta. Malgré une météo qui s’améliore je ne parviens toujours pas à distinguer les volcans du Laki…pourtant tout proches en théorie (6 km) Je pense qu’ils sont trop petits et qu’on ne les identifie que lorsqu’ils sont alignés comme lorsque l’on grimpe au sommet du Lakagigar.
Nous passons près du refuge de Skaelingar où nous franchissons le gué 3 fois dont une fois en marche arrière (gloups, qq gros cailloux) pour faire traverser un randonneur (un Français cette fois)
Encore un gué assez profond mais sans courant et nous revoilà sur la F208 près de la faille d’Eldja, où nous ne sommes jamais allés, craignant la foule.
La lumière devient superbe en cette fin de journée et il ne devrait plus y avoir trop de monde : allons-y !
Nous devenons civilisés et prenons même avis auprès de la rangerette quant au plus beau sentier !
Elle nous conseille sans hésiter de prendre celui du haut,
qui permet de surplomber la rivière
et offre une vue grandiose sur Ofaerufoss et le Gjatindur. Nous réalisons que nous sommes passés tout près tout-à-l’heure !
J’adore au fil de nos pérégrinations comprendre et reconnaitre peu à peu le paysage. Quand il fait beau c’est plus facile évidemment !
Nous descendons vers la cascade,
puis remontons jusqu’à une plate-forme métallique fort intelligemment placée derrière un éperon rocheux, ce qui la rend quasi invisible de loin.
Retour au fourgon par le bas, toujours dans la belle lumière du soir.
Encore une journée qui finit en beauté !
Enhardis par les capacités de franchissement de notre fourgon, nous décidons d’aller voir de plus près ce fameux gué sur la piste F233, réputé difficile et que nous avions choisi d’éviter lors de notre tour du Myrdalsjökull.
Depuis la F233, nous apercevons une dernière fois au loin la gigantesque faille d’Eldja,
puis la piste descend dans la vallée et rejoint le Strutivegur au niveau du gué sur la Sydriofaera. Nous suivons scrupuleusement les indications de notre Trackbook et ça passe sans problème.
Nous dormons un peu plus loin au bord de la piste. Je me rends compte à présent que nous avons bêtement oublié d’aller voir à quoi ressemble le lac Alftavoetn (à ne pas confondre avec l’Alftavatn situé plus à l’ouest).