Jeudi 18 août J13 Svarta, Askja bis, Kverkfjoll

Excellente nuit avec des rêves de volcans et de coulée de lave qui dévalent les escalators d’un centre commercial, trop bien !

Il fait beau, très beau, immensément beau ! Vite, 5h30, on décolle.

Hier sur la belle piste de sable, nous avons vu un petit panneau marqué Svarta, si on allait voir !

Nous longeons vers l’aval la coulée de lave du Bardabunga : la fraicheur matinale et le contre-jour révèlent une foule de fumerolles, c’est magnifique (bon OK, j’aurais payé cher pour survoler l’éruption mais c’est trop tard !)


Au sud Kverkfjoll garde encore un peu sa couette, le fond de l’air est frais là-haut à presque 2000m!

La piste est bien balisée,



elle mène jusqu’à la confluence de la Svarta (une rivière étrange qui apparait comme ça au milieu du désert, on la voit très bien sur Google Earth) avec la Jokulsa a Fjollum dont le cours a été détourné par la coulée de lave. A présent, 2 ans après l’éruption, la coulée et donc la rivière ont refroidi et il n’est plus possible de s’y baigner agréablement !



Quelle étrange impression d’assister à la création de la planète en léger différé ! Sur notre « vieux continent » nous n’avons pas l’habitude de voir un paysage se modifier en quelques années sans intervention humaine…



Retour en repassant par le Dyngjuvatn,

vers le camp de Drekagil, au pied de l’Askja. Il est encore tôt, tout le monde ou presque roupille encore et les tours opérateurs n’ont pas encore eu le temps d’arriver de Myvatn : si on en profitait pour une petite virée par le chemin classique jusqu’aux lacs Oskjuvatn et Viti.

8h15 : personne en arrivant sur le site, excepté nos Suisses de la veille qui sont déjà sur le chemin du retour. Au 1er plan le Viti 28°C et plus loin l’Oskujuvatn, d’un bleu profond.


Bel écrin rouge pour le petit lac aux eaux laiteuses !



Nous reprenons la F88 sur quelques km



avant de bifurquer sur la F910 (Est !) pour traverser la Jokulsa (A Fjollum)



puis vers la F902 en direction de Kverkfjoll.

La piste nous avait enchantés la dernière fois et c’est encore le cas aujourd’hui.

Un peu de verdure au milieu du désert par ici,



Une colline jaune aux allures de dune par- là,

une montagne rouge un peu plus loin,



des champs de pierre ponce à perte de vue, jusqu’à l’Herdubreid.



Nous arrivons vers 15h00 au refuge de Sigurdaskali, payons pour la nuit (3600 ISK pour 2), et poursuivons jusqu’au parking de la grotte de glace.

L’accès en est déconseillé et de toute façon pas facile puisqu’il faut marcher sur la moraine glacée pour franchir une rivière avant d’accéder à la grotte. Nos crampounets nous aident bien !

Nous faisons une très courte et brève incursion à l’entrée de la grotte : des blocs de glace tombés du plafond ne nous donnent pas envie de pousser plus avant l’exploration !

Retour acrobatique au parking d’où l’on aperçoit les fumerolles de Hveradalur,

une zone géothermique située en haut du glacier, que nous avons effleurée lors d’une superbe rando la dernière fois. https://sites.google.com/site/hautesterresislande/

En payant pour la nuit j’ai questionné la rangerette quant à la possibilité de dormir dans la cabane des glaciologues en haut du glacier : ce n’est possible qu’accompagné d’un guide…

Elle me confirme d’autre part que la rivière chaude de Hveragil située à l’est de Sigurdaskali est désormais froide depuis un phénomène brutal de fonte glaciaire il y a quelques jours.

Bref, nous retournons au camp


"Forêt" de saules arctiques!

et profitons du beau temps pour grimper au Virkisfell, petit sommet qui surplombe le camp.

De là-haut nous observons la naissance de la Jokulsa A Fjollum issue du Dyngjujökull, langue du Vatnajökull.

Plus loin l’énorme coulée de lave du Bardarbunga et tout au fond le massif de l’Askja.



Vers le nord l’inévitable Herdubreid.

Gros plan sur le glacier, la rivière et la moraine : la terre est bien vivante, quelle énergie !



Vers le nord-est les montagnes prennent des reflets dorés dans le soleil couchant.