Lundi 08 août 2016 J3 Landmannalaugar Skalli

Ce matin le ciel est un peu couvert mais les premiers rayons du soleil éclairent tout de même le Langjökull.

A contre-jour les fumerolles de Hveravellir, à une dizaine de km.



En route pour le Landmannalaugar, nous reprenons la F35 vers le sud cette fois, puis la route 30, si bucolique, avec ses fermes et ses balles de foin multicolores (si quelqu’un a une explication ? C’est comme les chamallows, il y en a des blanches, noires, vertes, bleues et rose !)

Nous passons au nord du redoutable Hekla (volcan « en retard » dans son rythme éruptif théorique, gloups !)

La piste F225 qui mène au Landmannalaugar est très fréquentée, il n’y a plus que de rares gués, belle occasion de faire une pause-déjeuner en regardant les voitures traverser…

Il y a les prudents qui attendent que les autres leur ouvrent la voie, les habitués qui ralentissent juste ce qu’il faut pour épargner leur radiateur, et les frimeurs qui vont tout schuss…une voiture de rangers est venue examiner le gué en le traversant à plusieurs reprises dans tous les sens afin de s’assurer de l’absence de danger (trou, grosse pierre) On n’a jamais vu autant de rangers que cette année…

Depuis ce gué on voit bien la cascade rouge de Raudufossar, où je prévois une petite balade…


Après avoir traversé une zone très verte prisée des moutons,



Nous arrivons enfin près des premières montagnes de rhyolite et de la grosse coulée de lave.

Le ciel est pour le moins…perturbé !

Belles collines très graphiques malgré le temps qui se couvre.



Nous grimpons (la piste est très raide avec une tôle ondulée énorme) jusqu’au Ljotipollur,

lac de cratère d’une étrange teinte métallique dans un écrin de roches rouges, dont quelques courageux cyclistes font le tour…

Puis nous faisons une petite pause au col qui surplombe le Frostastadavatn et cette énorme coulée de lave.

Rivière bleue, montagnes vertes et rouges, nous voilà presqu’arrivés.

Voilà le camp du Landmannalaugar.

Les prévisions météo semblent un peu trop optimistes, mais confiants, nous prenons le nécessaire pour bivouaquer et partons en milieu d’après-midi à la recherche des montagnes bleues (voir épisode précédent ici ! https://sites.google.com/site/hautesterresdislande3/sveinsgil-landmannalaugar)

Il devrait faire beau demain : l’idée est de bivouaquer au pied de Hattver ce soir, puis d’aller à Sveinsgil demain et de rentrer ensuite.


Nous partons vers Skalli, dépassons le sommet et cherchons du regard la crête qui doit nous permettre de descendre vers la Jokulgil.



« Coup de chance » (remarquez les guillemets), un groupe d’une dizaine de personnes qui arrive en face bifurque sans hésiter vers l’est. Nous pensons vu l’importance du groupe qu’ils sont accompagnés d’un guide et leur emboîtons le pas, d’autant plus volontiers que là où ils ont tourné se trouve un petit panneau indiquant Hattver. Je me dis que cette fois-ci devrait être la bonne, toutefois un peu contrariée à l’idée que nous ne serons pas seuls ce soir au bivouac.

Très vite le groupe part vers le NE tandis que 2 ou 3 piquets rouge nous poussent à continuer plein est. Le doute s’installe…Nous préférons suivre les piquets, qui disparaissent très vite…pas de trace visible…on tâtonne, on va voir par ici, par là, pas de trace…

Il pleuviote depuis 1 heure, le groupe a l’air d’hésiter aussi, prend une crête, puis l’autre…un courageux pose son sac et part en éclaireur mais impossible de voir ce que ça donne plus bas…

Bref, tout le groupe décide de descendre une crête sans savoir comment elle se termine…

Tout ça ne nous inspire pas, il est 19h30, on en a plein les pattes de ces descentes/remontées en sol meuble ou très profondément moussu. Alors on décide de bivouaquer sur la crête au pied de Skalli, et de profiter du beau temps prévu demain pour y voir plus clair.

Notre crête est par là mais où exactement, mystère ?