Mercredi 18/05/16
Nous repassons à Egilstadir et comme la route directe vers Vopnafjordur est encore fermée, nous prenons la route N°1 sur quelques dizaines de kilomètres dans un paysage très enneigé.
En altitude (relative hein, 300 m environ) la fonte s’amorce timidement,
Alors que quelques dizaines de mètres plus bas, elle est plus franche.
Nous bifurquons ensuite sur la 85, que nous allons rebaptiser la vallée des cygnes tant ils sont nombreux !
Plein d’essence et pause déjeuner à Vopnafjordur,
puis nous continuons sur la belle route 85 qui parcourt une sorte de bout du monde désolé, ponctué de rares fermes dont la plupart semblent abandonnées.
Sans doute pas toutes puisque quelques chevaux sont toujours là.
Encore des nids d’eiders,
toujours situés à l’embouchure d’une rivière où les canards s’amusent à se laisser porter à toute vitesse par le courant !
Partout sur cette côte, du bois flotté venu des forêts de Sibérie : une source inépuisable de matériaux utilisés dans les fermes pour les clôtures.
J’ai repéré sur la côte ouest du Thistilfjordur une rando vers Raudanes. Mauvaise surprise la piste d’accès est fermée…mais le départ de la rando n’est qu’à 1.5 km selon wikiloc. On hésite un peu puis on se décide et on a bien fait !
Très vite apparaissent les premières arches basaltiques, avec une profusion d’oiseaux : pétrels, eiders en majorité.
A l’est la péninsule enneigée de Langanes miroite au soleil.
La côté s’étire vers le nord, ponctuée d’arches volcaniques érodées par les flots.
Soudain, alors que je pensais que nous étions trop tôt en saison, surgit un premier macareux,
puis un autre !
Alors que sur la côte la végétation n’a pas quitté sa rousseur hivernale, le sommet des rochers abritant des oiseaux, fertilisé par le guano est tout fleuri !
Voilà une bonne place qui semble convoitée !
Un rocher tout blanc attire notre attention, quel succès auprès des oiseaux !
Encore quelques centaines de mètres et nous découvrons émerveillés le clou du spectacle !
Le temps de penser que ce serait fun de photographier l’escargot à travers l’arche, nous découvrons un petit sentier qui mène au bord de l’eau.
Et voilà !
Avec du recul, nous remarquons que le rocher blanc est en fait aussi une arche, qui en plus possède une jumelle !
L’endroit est aussi apprécié des oiseaux et…
des macareux en particulier, qui ont investi le sommet d’un promontoire herbeux,
transformé en forteresse imprenable !
Une véritable HLM avec vue sur mer !
Nous n’avions jamais remarqué le comportement grégaire des macareux : ils décollent ensemble pour aller à la pêche et reviennent tous de façon synchrone, trop marrant !
Nous observons longuement leur manège puis le ciel commence à se voiler, la température fraichit, il est temps de regagner le fourgon (ne faites pas comme nous : mieux vaut revenir par la côte plutôt que de continuer la boucle, parcours plus long et pas palpitant)
Nous faisons un petit détour par Asbyrgi, qui ne nous enthousiasme toujours pas (pas de photos), constatons que la piste vers Hjodaklettar est toujours fermée (dommage !) et trouvons un coin pour la nuit pas loin de la 85 après Vogar.
Accueil bruyant des sternes qui s’habituent très vite à notre présence.