Dimanche 22/05/16
Toujours autant d’activité chez les zoziaux au réveil ! Mais quand dorment-ils ?
Beau temps comme prévu, quelle chance décidément avec la météo !
Nouvel éclairage sur Aedey qui semble plus proche.
C’est là que nous avons dormi : nous n’avons vu personne dans le secteur, à part un camion de pompier allemand inoccupé garé un peu plus haut.
Nous nous garons à l’extrémité de la piste au pied des grandes moraines : 5 km nous séparent du glacier lui-même.
Il faut remonter la rivière en restant rive gauche, le sentier est cairné et quasi plat.
Quelques flaques sont encore partiellement gelées.
Ailleurs c’est déjà un peu le printemps.
Encore quelques névés.
Le glacier se mélange avec les nuages et seule l’ombre portée de la montagne sur le glacier le matérialise vraiment.
L’eau des flaques gelées s’évaporant au fil des jours de beau temps, un tintement cristallin attire mon attention. La glace se fendille sous l’effet de la pesanteur comme les pierres se sont fendues sous l’effet du gel.
Nous voilà au pied du glacier, d’allure vraiment débonnaire.
Cette pente très douce nous incite à essayer d’y monter mais hélas, la neige est très molle (j’ai marché pendant quelques dizaines de minutes en T-shirt, seule fois de ces vacances) et la marche y est épuisante !
Erreur de casting, nous avons pris les crocs (nous attendant à devoir traverser moult ruisseaux, ce qui ne fut pas le cas) alors qu’il aurait fallu les raquettes !
Retour au fourgon (3h en prenant son temps pour cette balade à recommander !), puis nous reprenons la belle piste 635 vers le sud.
Ces cailloux ont été déposés par le glacier qui allait autrefois jusqu’à la mer…
Au sortir de la baie de Kaldalon, un aigle pêcheur décolle soudain sous nos yeux ébahis !
Ils sont deux, et vont se poser un peu plus loin sur un petit récif…
Comme toujours nous n’avons pas le bon objectif : vite, vite on change et on déploie des ruses de sioux pour nous approcher à pied sans nous faire voir. C’est loupé pour le plus attentif, l’autre est toujours sur son rocher, un peu loin certes mais nous sommes ravis de cette rencontre inattendue.
Une petite photo de pavot arctique au gros téléobjectif en passant… j’adore ces fleurs !
Pause-déjeuner tout au bout d’une amusante piste de sable qui mène au bord de la mer,
puis nous reprenons la piste, quand, en pleine digestion, je diagnostique tout de go une baleine !
Fred, habitué à mon tempérament optimiste et prompt à voir des choses « inattendues » se retient de ricaner quand lui aussi aperçoit un souffle !
Ah ! Je n’avais pas rêvé ! Voilà les preuves !
En fait nous verrons (de très loin) une demi-douzaine de baleines (sans doute des rorquals communs)
le long de la 635 donc puis de la 61 dans le fjord d’Isafjordur.
Je détaille avec intérêt la péninsule du Hornstrandir où nous irons peut-être cet été,
en particulier cette faille impressionnante (uniquement sous cet angle, en fait la vallée est plus douce et large qu’il n’y parait)
Les fjords se succèdent
Puis nous arrivons à Isafjordur dont le port abrite pour une fois de vrais voiliers !
La ville est agréable, bien que très calme en ce dimanche après-midi.
Petit point routes et météo : la piste vers Skalavik vient d’ouvrir, allons-y !
Le temps se gâte un peu et au sortir du tunnel de Bolungarvik, le ciel est gris.
La route (réservée aux 4X4) est très amusante puisqu’on chemine sur quelques dizaines de mètres entre de hauts murs de neige.
On se pose au camping gratuit de Skalavik, où nous sommes seuls.
L’endroit semble en tout cas très apprécié des oiseaux !