Vendredi 20/05/16
Nous sommes restés calés sur l’heure française, afin d’éviter la foule et de profiter de la belle lumière du matin, si bien que nous démarrons souvent nos journées de bonne heure.
Un 6ème sens ce matin- là me réveille encore plus tôt : il fait beau ! Taïau !
A 6h00, nous partons vers Dettifoss par un sentier bien tracé, raquettes sur le dos, car il reste encore une bonne couche de neige et nous envisageons de pousser jusqu’à Hafragilfoss.
Voilà les embruns de Dettifoss !
La cascade étant orientée au nord et malgré l’heure matinale, elle est déjà à contre-jour (le soleil se lève vers 3h)
Avec ce ciel clair, il gèle un peu et c’est par endroit une vraie patinoire, en particulier sur la plate-forme d’observation.
Au-delà, quelques traces et cairns nous conduisent en aval vers la 2ème chute.
On descend dans un canyon noir,
parsemés de jolies dunettes décorées de quelques brins d’herbe jaunie par l’hiver.
Après avoir un peu cafouillé, nous comprenons qu’il nous faut descendre jusqu’aux berges de la rivière par un raidillon qui passe dans un pierrier très instable (puisque remanié par le gel hivernal et quasi non fréquenté depuis)
On prend notre temps, ce n’est pas l’endroit pour se faire mal (d’autant que j’ai oublié de prendre la petite balise de détresse bien sûr), la photo comme toujours ne rend pas justice à la raideur du passage…
Nous voilà au fond du canyon,
où nous allons longer la rivière, parfois sur des corniches de neige où nous essayons de nous faire aussi légers que possible…
Une vraie petite aventure dans un site sans doute hyper fréquenté en été, on jubile derechef !
Nous voilà à Hafragilfoss,
Avec son petit lagon d’eau tranquille, qui contraste avec le grondement de la rivière qui résonne entre les parois du canyon.
Petite pause vraiment bucolique un peu plus loin : il fait si bon à l’abri du vent au pied de la falaise de basalte qui renvoie la chaleur accumulée au soleil matinal.
Il nous faut à présent remonter sur le plateau, d’abord par un sentier bien tracé,
puis un peu au pif en faisant un compromis entre ma trace GPS estivale et la neige accumulée cet hiver.
Arrivés en haut, il nous faut chausser les raquettes pour les derniers km jusqu’au fourgon.
Ouf ! Superbe balade où nous n’avons vu absolument personne. 5h en prenant tout notre temps
Alors que nous arrivons sur le parking où c’est l’effervescence (il y a même des bus immanquablement attirés par les toilettes), le soleil nous abandonne. Quel timing !
Un peu de neige à nouveau alors que nous retournons vers Myvatn, puis le soleil réapparait quelques instants alors que nous passons près de l’usine de diatomée aux eaux azur avant de retrouver quelques flocons épars.
Check météo : c’est décidé, on file vers le nord-ouest !
C’est la course avec les nuages, on retrouve le soleil à Akureyri, capitale du Nord magnifiquement située où nous faisons quelques courses avant de poursuivre par la 1 puis la 68 vers Holmavik.
Voilà, le mauvais temps est derrière nous.
Pas grand-monde non plus par ici, quelques fermes isolées, quelques moutons et chevaux.
On se pose pour la nuit près d’une plage où les billes de bois ont été soigneusement collectées et rangées. Il faut dire que ces troncs semi-immergés constituent un vrai danger pour les quelques petits bateaux de pêche qui sillonnent les fjords.
Ici aussi plein d’oiseaux qui s’habituent très vite à notre présence et finissent par nous oublier.