POLYNÉSIE (20) LES TUAMOTU (14) À RARAKA (3)

« Ô TEMPS, SUSPENDS TON VOL...»

Après la MESSE - CÉLÉBRATION que JAMAIS je pourrai OUBLIER -

Un ENTRETIEN amical avec « mes » PAROISSIENS d’un JOUR de RARAKA

Suivi d’un long ÉCHANGE avec le KATEKITA : les JEUNES qui l’INQUIÈTENT

Leur DÉSOEUVREMENT, leur AVENIR, sa toute JEUNE FILLE enceinte

Il nous OFFRE à MANGER; on REFUSE même si on a FAIM

Une vraie NUIT de SOMMEIL remonte à … LOIN et

Celle-ci s’AVÈRE plutôt COURTE, la CHALOUPE vient nous CHERCHER à 4h30

Le BATEAU doit LEVER l’ANCRE à 5h qu’on soit là-bas ou PAS

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FAUT s’ARRACHER à la NUIT d’une SPLENDEUR invraisemblable

On se SURPREND à se RÉPÉTER tout bas : « Ça S’PEUT PAS! »

La PLEINE LUNE darde sur la MER, le LAGON, le CORAIL de l’ATOLL

Une PALETTE de TEINTES, de DEMI-TONS…I N E X P R I M A B L E !

L’OCÉAN rage contre le RÉCIF à portée d’OREILLES

Les COCOTIERS et leurs OMBRES se TRÉMOUSSENT, échevelés, CRINIÈRES au VENT

Des SILHOUETTES se GLISSENT sur le CORAIL blanc bleuté de la PLAGE

Je CROIS même « entendre » BRILLER et FILER les ÉTOILES

Des ABOIEMENTS nous SORTENT de notre HYPNOSE sinon on DÉCOLLAIT

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Ô combien PLUS PROSAÏQUE la prochaine CONTINGENCE

Une « TOURISTA » enragée ÉVACUE toute POÉSIE

Aucune NÉGOCIATION avec pareille ATTAQUANTE, faut PLIER les GENOUX

À MAKEMO, il « MOUILLAIT » dans les TOILETTES, mais on SIÉGEAIT à l’INTÉRIEUR

À RARAKA, faut « ALLER » dehors à quelques DIZAINES de MÈTRES du PRESBYTÈRE

À AIRE OUVERTE, dévisagé par la LUNE et les autre ASTRES

Je me SENS comme une FAUSSE NOTE dans un TUTTI d’ORCHESTRE

Je LIS des VIEILLES NOUVELLES sur des BOUTS de JOURNAL préparés « ADHOC »

Par une NUIT SPLENDIDE, sur un ATOLL dans le « SOUTH PACIFIC »…

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Se COUCHER devient IMPÉRATIF

4h s’en vient VITE et, si on ne VEUT pas MANQUER le BATEAU...

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4h arrive TROP VITE. – On RÉALISE qu’on a DORMI comme des SOUCHES

On se REND à la PLAGE. – La CHAUMIÈRE du KATEKITA EST ÉCLAIRÉE

Son FILS doit nous RAMENER à la GOÉLETTE

ICI, je VOUDRAIS être POÈTE inspiré pour ÉCRIRE et DÉCRIRE adéquatement

Le SPECTACLE le plus extraordinairement MERVEILLEUX jamais CONTEMPLÉ

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4h du MATIN, les PIEDS NUS dans le PACIFIQUE SUD, ventilé par les chauds ALIZÉS

La LUNE, encore HAUTE dans un CIEL blanc d’ÉTOILES

Au loin, notre KAUA ROA NUI qu’on s’est PRIS à AIMER malgré TOUT

On reste MUETS, comme FIGÉS, dans l’INFINI qui nous ENVELOPPE

Dans le CŒUR et la TÊTE, « ça » se BOUSCULE :

Le PSAUME 18 : « Les CIEUX nous PARLENT de la GLOIRE de DIEU! »…

YVES BERGER que je CITE à peu près :

« …Le Ciel si clouté d’étoiles et les étoiles si proches

Les unes des autres qu’il semblait que le Ciel était à lui seul

Une étoile qui aurait éclaté en millions de confettis blancs et brillants »

On se SENT si PETITS et si GRANDS! - Des « POUSSIÈRES d’ÉTOILES » !

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