POLYNÉSIE (14) LES TUAMOTU (8) À MAKEMO (6) LA DERNIÈRE JOURNÉE

STÉPHANE REÇOIT une BISE d'ADIEU TOUCHANTE...

La NUIT dernière, La DERNIÈRE nuit à MAKEMO, plutôt VILAINE

Sur la MINUIT, STÉPHANE « claque » une spectaculaire INDIGESTION

SERGE et MOI nous en TIRONS avec BRASSEMENTS inquiétants dans le VENTRE

Le POISSON froid du SOUPER REFUSE de SUIVRE le CHENAL

Ce MATIN, STÉPHANE reste COUCHÉ, il REPOSE son ESTOMAC

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Au RETOUR de la MESSE, quelle HORREUR, un PILLAGE, un « KIDNAPPING »

D’un gros GÂTEAU pas entamé, RESTENT quelques misérables MIETTES seulement

Les EMPREINTES laissées sur les LIEUX du CRIME ne sont pas d’HUMAINS

Plutôt d’ANIMAL plus GROS qu’une SOURIS… le CHENAPAN !

Autre CALAMITÉ, une ESPADRILLE de STÉPHANE s’est VOLATILISÉE

Des beaux « CHOUCLAQUES » tout NEUFS ; on ne va pas LOIN avec RIEN qu’UN

On IMPUTE le CAMBRIOLAGE des deux PRÉCIEUX OBJETS au même BANDIT

Là ENCORE, ça PREND rien qu’une BÊTE pour VOLER rien qu’UNE chaussure

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En redoutables LIMIERS, on EXPLORE les PISTES à RENIFLER

Nos SOUPÇONS vont vers un CHIEN mais il y en a peut-être CENT

Au courant de la POURSUITE, des GENS se MÊLENT à la RECHERCHE

Et VOILÀ! La CLAMEUR nous PARVIENT : « HIRO, le CHIEN de MICHEL ! Le COUPABLE ! »

Pas d’ALIBI, le « CHOUCLAQUE » quasiment dans UNE PATTE…

Ce MÉCRÉANT vient pourtant à l’ÉGLISE deux fois par JOUR…

STÉPHANE, portant sa GODASSE en TRIOMPHE, en OUBLIE ses GASTRALGIES

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On VIENT nous annoncer que « NOTRE » BATEAU est ARRIVÉ

Le KAUA ROA NUI, pas le SS ROTTERDAM de la HOLLAND AMERICA

Une GOÉLETTE de quelques DIZAINES de MÈTRES

Une « ÉCALE de PEANUT » sur l’IMMENSITÉ de l’OCÉAN PACIFIQUE

On nous DEMANDE d’être à BORD pour 20 h

Dernier PLONGEON dans le LAGON, dernier TOUR de PISTE dans le VILLAGE

On RENOUVELLE les ADIEUX de la VEILLE

Au « DÉPANNEUR » on ACHÈTE des grands SACS pour RAPPORTER les COLLIERS reçus

On est à peu près À JEUN depuis HIER SOIR

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Au SOUPER, « chez-nous », on se RISQUE à MANGER un PEU d’une OMELETTE

Une CAMIONNETTE vient nous CHERCHER pour nous MENER au QUAI

Le BATEAU est ANCRÉ un peu au LARGE, on VOIT ses faibles LUMIÈRES

Il me SEMBLE aussi GROS que ma CHALOUPE du LAC ST-JOSEPH

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Un dernier REGARD sur l’ÉGLISE un peu DÉLABRÉE

L’affreux PRESBYTÈRE qui m’est DEVENU assez AMICAL

TOUT ce MONDE qui nous SALUE et SOURIT au PASSAGE

Ça me fait vraiment MAL au CŒUR de PARTIR. Je me DEMANDE :

Comment EXPLIQUER cet « ENSORCELLEMENT » ?

QUESTION qui m’HABITE encore après TANT d’ANNÉES

Comme si j’avais OUBLIÉ sur cet ATOLL un objet PRÉCIEUX qui me MANQUE

Comme un VACCIN que j’ai dans le CORPS pour… TOUJOURS ?

POURTANT on a CONNU des MOMENTS plutôt PÉNIBLES mais OUBLIÉS

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Sur le QUAI, un RASSEMBLEMENT des GENS les plus CÔTOYÉS

Pas QUESTION de « AU REVOIR » ! de « À BIENTÔT ! mais… ADIEU » !

Le OLIVIER à MARIA, 10-12 ans me dit : « TU VAS PAS REVENIR ? »

Le MOTEUR de la CHALOUPE est « DÉMARRÉ », on FILE vers le BATEAU

En ARRIÈRE, les TAM-TAM endiablés VROMBISSENT sauvagement

Ils nous ESCORTENT jusqu’au KAUA ROA NUI…

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