Je pense que c'est important de spécifier qu'on a changé de narrateur. Le motif est simple : c’est moi (Roxana) qui a demandé plusieurs fois et sur plusieurs formes «une pause ». Eh oui, car après 6 jours d’effort continu (une première pour moi), j’ai senti que pour pouvoir mener cette aventure jusqu’au but, il faut se reposer un peu. Et comme Mathieu paraît être d’accord avec mon idée, nous voilà dans le septième jour confortablement installé à Saint Lary dans une auberge qui nous a séduit.
L'auberge avec le ruisseau qui passe à coté
C'est la dernière chambre libre et on est bien contents (vous comprenez sans doute pourquoi…). D’ailleurs, une fois installé, on décide tout de suite de la réserver pour le lendemain. Et on n’a pas regretté car les gens sont très accueillants et sympas dès le premier contact. Après un repas bien copieux (surtout pour Mathieu, car on n'a pas le même appétit le soir) le plaisir de se relaxer est immédiat : pas de plan pour le jour qui vient, mais juste profiter du moment, de l’endroit, de nos vacances… Du lit, on peut même regardé confortablement le match de foot France-Bielarussie. Bon, pour moi la soirée se finit un peu avant la mi-temps car la fatigue est plus forte que moi…
Le matin est magnifique : les rayons du soleil qui rentre par la fenêtre, le bruit doux d’un ruisseau qui passe juste à coté de l'auberge, l’air frais, un bon gâteau basque au petit déjeuner, tout ça annonce une journée parfaite. Et c'est le cas, car les balades à gauche à droite sont sympas au milieu des beaux paysages , on mange des prunes fraîches (surtout moi) et les truites nous mettent sous le charme en les regardant dans leur milieu naturel. En gros une vraie journée relaxante. A midi on déjeune toujours au restaurant de nos hôtes. Le menu choisi est traditionnel avec le fromage du village, la calabasse et on ne regrette pas (moi je le sens un peu lourd mais j’assume le risque car on ne roule pas cette après-midi). Une sieste bien méritée nous permet de digérer et après on tente une séance «réparation du tandem » car les freins avaient l’air un peu « malades ». Mathieu n'a pas pu faire grand-chose par le manque de matériel, mais on a l’espoir qu’une fois arrivé dans la prochaine ville on va s’arrêter dans un garage pour demander des conseils.
Le village, les truites,...
La soirée se finit dans le même calme, avec des esprits enthousiastes pour la fin de ce périple. Car même si on ne s'est pas du tout disputés au long du trajet, c’est plus sympa d’être de bonne humeur et en forme, au lieu de se forcer à vaincre la fatigue…