Après une bonne nuit de sommeil, c'est reparti. Le ciel est couvert mais ils annoncent du beau temps. Donc ça devrait aller. Au menu du jour : le col d'Ispéguy, jugé assez facile et le col de Bagargui noté très difficile. On verra bien... Après un bon petit-déjeuner, on reprend le tandem direction le village d'Erratzu. Le coin est très joli avec des maisons typiques, des prés, des chevaux. C'est très vert et au milieu des montagnes. 3 kms plus loin, on est au village où commence vraiment l'ascension. Et là Roxana me glisse encore : "je crois que j'ai oublié un soutien-gorge à la chambre...". Ca me rappelle étrangement la veille... Donc rebelote. On s'arrête, on vérifie tout de même si il n'est pas dans les bagages, et après constat de l'oubli, demi-tour pour aller à l'hôtel. Bon on n'avait pas fait trop de dénivelé, mais il faudra le refaire. Et encore une fois, deuxième départ avec un goût de déjà-vu...
Maison typique proche du village d'Erratzu
Retour à Erratzu. Le montée vers le col d'Ispéguy (690m) commence tranquillement en longeant un ruisseau au milieu de la forêt. Elle continue sans trop de difficultés et la vue sur la vallée qu'on quitte est magnifique. On arrive assez vite en haut pour notre retour en France. Bonne nouvelle, la montée a été facile. C'est bien pour la suite. En haut on rencontre un groupe de belges qui allaient à Saint Jacques de Compostelle en vélo depuis chez eux... Impressionnant! Mais ils ne nous ont pas empêchés de profiter de la vue : là encore, elle est somptueuse sur la vallée de Saint Etienne de Baigorry. On a pas fini d'être bluffés...
Vue depuis le col d'Ispéguy sur la vallée Est de Saint Etienne de Baigorry
On continue en descendant le col vers Saint Etienne de Baigorry. La route continue vers Saint Jean Pied de Port où nous faisons une halte pour manger dans un petit bar. La digestion se fera dans les ruelles de Saint Jean Pied de port. Ville qui n'est plus à présenter. Là encore on rencontre des cyclistes : des allemands cette fois. Un couple avec leur fille de 15 ans qui font l'aller-retour Munich - St Jean pied de Port... Eh ben... Après cette pause touristique, nous roulons vers le col de Bagargui/Iraty (j'ai pas encore compris la différence entre les deux) par Saint Jean le Vieux. C'est le premier vrai col de montagne difficile de notre trajet. A noter qu'on peut aussi le grimper par Esterençuby. Mais cette montée est cotée parmi les 3 plus dures de Pyrénées... Donc on choisit l'option "light" qui est à peine moins difficile. Et dès l'entame de la montée, on comprend vite. Les premiers kilomètres frisent les 10%-11%. On les sent passé. Heureusement la suite est plus calme avec du 8% environ avec encore une fois des points de vues splendides. D'ailleurs rétrospectivement, je l'ai élu le plus beau col de la traversée. Les montagnes sont inhabités et mêlent fôrets et flancs pelés. Ces beaux paysages nous permet d'arriver au col d'Haltza (782m) et de Burdincurutxeta (1135m) sans encombre. Une petite descente et on remonte vers le col de Bagargui (1327m). La derniers kilomètres sont durs à cause de la fatigue de la journée. On en est déjà à 70 kms et ça monte encore. Les derniers coups de pédales se passent dans la belle fôret d'Iraty, la plus grande hêtraie d'Europe. Une fois fini avec le col, on redescend vers Larrau où on dormira à l'auberge Etchemaïte. Une bonne journée qui ne nous fait vraiment pas regretté notre voyage. On attend avec impatience la suite!
Dans la montée vers Burdincurutxeta