Après une bonne nuit passée à Bielle, nous repartons vers 9h vers l'Aubisque et ses 1709m. Une petite pause à Laruns pour refaire le plein en barres de céréales et pruneaux, et on attaque ce fameux col dès la sortie de cette petite ville. Ca monte plutôt régulièrement jusqu'à Eaux Bonnes mais sans difficultés majeures. Après Eaux-Bonnes ça se corse un peu plus mais sans non plus atteindre des pourcentages impressionnants. C'est donc sur un rythme moyen qu'on grimpe ce col. Rythme qui permettra à Roxana de faire tomber une gourde sur le pédalier et ainsi la percer. Je ne pensais pas que ça pouvait arriver. Bon on en rachètera une dès qu'on pourra, en attendant ça nous allège... Rythme qui nous permet aussi d'atteindre le sommet sans grande difficulté. On est donc content d'avoir franchi l'Aubisque sans avoir peiné plus que ça. Les cols précédents avaient laissés plus de traces... En haut il y a pas mal de monde, notamment des cyclistes. La vue est très jolie et un petit restaurant nous sert à manger dans la bonne humeur. Même les chevaux sont de bonne humeur : un d'entre eux est très coquin et mord nos sacoches. Après l'avoir repoussé, il s'attaque à la tétine de la gourde d'un autre vélo posé par là... Sympa, ça doit laisser un petit goût à l'eau... Tout le monde en rigole sauf le propriétaire de la gourde! Achat de cartes postales pour la digestion et on repart direction le col du Soulor. Ce col est très facile depuis l'Aubisque puisque la montée ne dure que deux ou trois kilomètres.
Un cheval capricieux et une vue depuis la montée sur l'Aubisque
Entre Aubisque et Soulor...
On apprécie la descente de l'Aubisque qui contourne un cirque. L'homme ne s'est pas encore installé dans le coin rendant les paysages d'autant plus beaux. La route est à flanc de falaise sur les parois rocheuses. On arrive ensuite au pied du Soulor qu'on franchit sans problème. A partir de là, on redescend vers Argelès-Gazost. Petite frayeur pendant la descente avec un troupeau de moutons caché dans un virage. C'est bon, les freins sont testés! Puis direction Luz-Saint-Sauveur, pied du Tourmalet. A noter qu'on dit que Luz Saint Sauveur est le pied de la montée, mais il faut savoir que déjà pour aller à Luz ça monte. Bon c'est plus un faux plat montant qu'un vraie pente, mais avec l'Aubisque dans les pattes, la fin de journée et la fatigue du voyage, on le sent passer. L'arrivée à Luz est donc sacrément attendue. On s'est même fait invité à boire par la gérante d'un camping qui trouvait notre aventure fabuleuse. Bon même si on commençait à trouver la journée longue et qu'on voulait se reposer, on n'a pas pu dire non tellement elle était gentille. Donc après un petit rafraîchissement on repart vers Luz à la recherche d'un hôtel. Conseillé par la dame du camping, on prendra l'hôtel du Terminus. Simple mais confortable et abordable. C'est donc ici que se termine la journée. L'usure physique commence à s'installer et on réfléchit à faire un jour de pause. On se demande si on ne va pas rester ici le lendemain. Mais on décide finalement d'attaquer le plus grand, la légende des Pyrénées, le Tourmalet... et de voir ensuite.