Nous voici à la gare d'Hendaye. Il fait beau et ils prévoient du beau temps les prochains jours. Tant mieux! Vérification que les sacoches soient bien attachées et c'est parti! Direction un coin pour manger. On fera notre choix sur un snack en bord de plage. Après 45 min (oui la pauvre fille s'occupait du snack et ses dizaines de clients et de la mise en place des desserts du restaurant), un sandwich et un gâteau basque, on repart sur la route. Saint Jean de Luz par la route de la corniche et puis on s'enfonce dans les terres direction Ascain et le premier col : Saint Ignace. Bon il n'a pas l'air méchant avec ses 169m. D'ailleurs, il ne le sera pas. En haut on trouve le petit train de la Rhune avant de redescendre sur Sare et se diriger vers Dantxarria à la frontière franco-espagnole. Là commence la deuxième difficulté du voyage : la porte d'Otxondo à 602m. Bien que assez facile sur le papier, la montée est difficile. On commence à tergiverser sur les raisons de cette difficulté : on s'est levé tôt ? on a fait un long trajet ? on n'est pas prêt pour faire un tel voyage ? Heureusement on est distrait par les premiers paysages magnifiques : un mélange d'océan et des premières montagnes pyrénéennes. On aperçoit le premier col qu'on a fait, Saint Ignace, et on remarque qu'il est déjà loin.
Vue sur l'océan depuis la montée vers la porte d'Otxondo
Malgré la difficulté, nous arrivons enfin en haut. Il commence à se faire tard et nous décidons de dormir au prochain hôtel que nous rencontrerons. Et évidement le premier jour, quand on n'a pas réservé, on stresse un peu (surtout moi en fait, Roxana est confiante). On descend vers Erratzu, qui est aussi le pied du col d'Ispéguy. Rien en vu, et de ce que j'ai vu sur les cartes, Erratzu et ses environs ne sont pas très devéloppés. Pour couronner le tout, on est en Espagne et il va falloir chercher dans ma mémoire si on a besoin de demander des renseignements. On arrive au croisement où il faut quitter notre route pour aller en direction de Erratzu. Petite pause et question crucial : va-t-on à la prochaine ville ou bien tentons-nous le coup vers Erratzu, en prenant en compte que c'est aussi le début du col suivant? On décide de tenter le coup et on trouve un panneau d'un hôtel. Cool! On y va. 100m plus loin on aperçoit un portail avec la plaque de l'hôtel, 3 étoiles, et un pente très raide qui nécessite de faire un choix : on monte la pente en espérant que c'est pas trop cher ou on continue pour trouver autre chose? Etant en pleine campagne, on décide quand même de monter. Pari gagnant, l'hôtel est très charmant et à 70€ la nuit. 70€? Sur le coup j'ai un gros doute car sur le panneau des prix à la réception, il y a écrit que la moins chère des chambres est à 110€. Je redemande confirmation, et ça a bien l'air d'être 70€ (nous ne comprendrons jamais...). Ok on prend la chambre. On a pas été déçu. Baignoire, chambre très charmante, très calme, belle vue, personnel très sympa et ils nous permettent de ranger le tandem dans un garage. Parfait! La journée se termine très bien. Maintenant on va essayer de récupérer en espérant monter plus facilement le lendemain, sinon le périple risque d'être long, très long...