Briser le mur du silence

Aux lecteurs de la revue socialiste, laïque et républicaine

 "Réflexions pour la défense du socialisme".

Tout le monde a entendu parler du Nouveau Parti Anticapitaliste d’Olivier Besancenot ; tout le monde (ou presque) a entendu parler du Parti de Gauche de Jean-Luc Mélanchon, mais tout le monde n’a pas entendu parler du POI …, peut-être parce que le POI n’est pas le parti de tel ou de tel, ni celui de Daniel Gluckstein, ni celui de Claude Jenet, ni celui de Gérard Schivardi, ni de celui de Jean Markun qui en sont les secrétaires nationaux, mais seulement le parti des militants. Le POI est, comme son nom l’indique, le parti des ouvriers ou, si l’on préfère, le parti de la classe ouvrière.

Qu’on ne nous dise pas que tous les ouvriers ne militent pas au POI ni qu’il n’y a pas que des ouvriers au POI. Ces reproches, pour absurdes qu’ils soient, nous ont déjà été faits, et ils sont récurrents, mais il est facile d’y répondre et ce ne pas eux qui sont à craindre. Les medias et les autres partis ont trouvé bien mieux que cela : le silence. Du POI l’on ne parle pas ; pis le POI n’existe pas, car c’est à présent une sorte de postulat : ce que les médias taisent n’existe pas ! Renversant le raisonnement de la « Môme néant » qui, comme on sait, n’existe pas parce « qu’a dit rin, qu’a fait rin, qu’a pense a rin », les médias, parce qu’ils ont décidé  que le POI ne devait pas exister, font le black-out sur ce qu’il dit, sur ce qu’il fait, et sur ce qu’il pense.

On reconnaîtra qu’il s’agit là d’une grave atteinte à la démocratie, dans laquelle la liberté d’expression n’est qu’un leurre si elle n’a pas pour corollaire  l’indépendance des moyens d’information. Ce n’est tout de même pas aux médias de décider, dans une démocratie,  de ce que les citoyens peuvent connaître et de qu’ils doivent ignorer. Cela va bien au delà d’un simple problème de déontologie qu’un rappel à l’ordre de la part  d’une autorité compétente pourrait régler. L’action menée par le POI en direction du CSA a suffisamment mis en évidence l’impuissance de cette institution.

Un tel déni de démocratie oblige, bien entendu, à se demander qui a décidé de ce black-out, et pourquoi, mais également et de manière peut-être plus urgente, comment forcer le barrage, comment faire connaître les analyses, les positions et les actions du POI.

D’abord il y a l’hebdomadaire  « Informations Ouvrières » : mais encore faut-il en connaître l’existence pour avoir connaissance des nombreuses informations qu’il rapporte et auxquelles lui seul permet d’avoir accès. Les militants du parti font de gros efforts pour le diffuser dans les manifestations, sur les marchés, dans la rue, par le porte à porte, mais ce travail de fourmi ne lui assure pas la diffusion que permettrait sa présence dans les kiosques, présence que le POI n’a pas les moyens d’assurer. C’est, outre des cotisations de ses militants, de la vente directe de son journal et des abonnements qu’il  tire ses ressources.  Le Parti Ouvrier Indépendant paie là assurément le prix de son indépendance financière, mais sur cette indépendance il ne saurait y avoir de compromis .

Ensuite, il y a la revue « Réflexions » : revue modeste par sa diffusion, ses dimensions et sa périodicité, (8 pages mensuelles), mais précieuse à plusieurs titres :

·       d’abord elle exprime la sensibilité et les analyses du courant socialiste du POI, de quoi clouer le bec à ceux qui affirment que le POI est un parti monolithique composé exclusivement de trotskystes sectaires, pour autant que les trotskystes seraient par essence des gens sectaires !

·       elle est un lieu de débat irremplaçable sur les valeurs du socialisme inscrites dans l’histoire du mouvement ouvrier.

Enfin, il  y a Internet.

 Les « blogs » et les sites créés sur Internet sont aujourd’hui un moyen de forcer la barrière de silence établie par le pouvoir et les médias officiels et de toucher un plus large public. Le POI a son site, consultable à l’adresse suivante : http://www.parti-ouvrier-independant.com/

De nombreux comités départementaux ont également créé un blog ou un site, dont on peut trouver la liste à l’adresse suivante : http://pagesperso-orange.fr/pt.bagnolet/cariboost1/crbst_7.html.

 On pourra notamment consulter le site du comité POI de Saint-Quentin (Aisne), à l’adresse suivante http://sites.google.com/site/poisaintquentin/

Si je donne l’adresse de ce dernier site, ce n’est pas seulement parce que j’en assume la responsabilité, mais aussi parce qu’il renvoie à la revue « Réflexions », à laquelle je collabore par ailleurs. Ce qui importe en effet, si nous voulons  briser le mur du silence, c’est de multiplier les liens sur Internet, et d’obtenir ainsi des moteurs de recherche (Google, Yahoo…) qu’ils référencient les sites et les blogs du POI, référencement qui est fonction du nombre de visites. Dans l’état actuel des choses, ce n’est pas en écoutant la radio ou en regardant la télévision, ni d’ailleurs en lisant la presse nationale que l’on peut savoir qu’un parti ouvrier indépendant a été fondé en juin 2008, qu’il s’est donné pour objectif le rassemblement du mouvement ouvrier, dans la diversité de ses composantes et qu’il fait actuellement campagne pour une marche unie sur Paris pour interdire les licenciements. C’est en naviguant sur le web qu’il sera, avec un peu de chance, renvoyé à des articles référencés d’Informations Ouvrières, ou aux sites et blogs des comités locaux. C’est également pourquoi le projet d’un site Internet pour la revue « Réflexions » me paraît de première importance. Dans l’état actuel des choses, si l’on entre sur Google ou Yahoo le texte : « revue réflexions pour la défense du socialisme », on trouve en bonne place :

Presse ‎(POI : comité de Saint-Quentin)‎

Réflexions.pdf, Réflexions : revue socialiste, laïque et républicaine, pour la défense du socialisme, (expression du courant "socialisme maintenu"),

ce qui invite à se rendre sur le site qui permet à la fois de télécharger un numéro de la revue et de s’y abonner (c’est le seul à ma connaissance), ce qui me semble un premier résultat intéressant et un moyen efficace pour briser le mur du silence.

Il ne faut toutefois pas se faire trop d’illusions : l’inconvénient d’Internet, c’est en effet la prolifération des sites et des blogs en tous genres et l’extrême dispersion des informations, à tel point qu’il vaut mieux savoir précisément ce que l’on cherche pour trouver quelque chose. Il faut également se souvenir d’un principe essentiel : plus un site est consulté, mieux il est référencé par les moteurs de recherche, et plus il est en position d’être visité, par un effet boule de neige. C’est pourquoi j’invite les lecteurs de « Réflexions » à consulter le site http://sites.google.com/site/poisaintquentin/ le plus régulièrement et le plus souvent possible, non seulement pour  y prendre connaissance des articles mis en ligne, mais également pour contribuer à son référencement, dans l’intérêt même de la diffusion de « Réflexions ».

Mais c’est pour une autre raison encore que je m’adresse aux lecteurs de « Réflexions ». En effet, le site du comité de Saint-Quentin ne vise pas seulement à exprimer les positions officielles du Parti Ouvrier Indépendant, mais il se veut également un espace de réflexion et de débat. Je dois reconnaître  que mon appel aux camarades  du comité pour me faire parvenir leurs commentaires, leurs analyses, leurs désaccords éventuels n'a pas été suivi de tous les effets que j'attendais. Or, je souhaite vivement que les visiteurs du site puissent y trouver la même liberté de ton et la même diversité de positions que l’on trouve dans la revue « Réflexions ».  Je suis convaincu que la mise en ligne des contributions des lecteurs de « Réflexions » ne pourrait qu’enrichir le site et en faire cet espace de liberté que j’ai voulu qu’il soit.

Les contributions peuvent m’être adressées par courrier à l’adresse suivante : Bernard Berthelot, 113 rue Quentin Barré, 02100 Saint-Quentin, ou à l’adresse électronique  copostq02@orange.fr. .  Seuls les articles signés pourront être pris en considération.

 J’en remercie par avance les lecteurs de « Réflexions ».