Depuis déjà quelques années, je m’intéressais à la manière qu’ont les élèves d’apprendre, de comprendre, de s’approcher ou de se heurter aux phénomènes « d’apprendre », « comprendre », « retenir », et « réinvestir ».
J’ai observé les difficultés qu’ils rencontraient à interpréter des données, opérer une synthèse, livrer une analyse personnelle, résumer un texte.
J’avais envie de leur faire prendre conscience des différents éléments d’une phrase, d’un texte, de la morphosyntaxe, et de leur faire comprendre les interactions entres des mots, des pronoms et ce qu’ils représentent, dans le but d’une vision générale et organisée, logique et claire.
Certaines recherches de R. Goudreau mettent en évidence que chez les enfants de six, sept ans les tâches secondaires sont parfois mieux réussies que la tâche principale (l’orientation volontaire de l’attention se développant après l’orientation automatique), et que la maturité neurologique atteint sa pleine maturité vers l’âge de huit ans et que l’attention sélective se maîtrise entre l’âge de six et douze ans ; or la carte cognitive avec sa compétence multisensorielle en parallèle avec un langage multimodal (ainsi nous avons la pensée visuelle, kinesthésique et auditive) améliore le rendement et la souplesse de la mémoire de travail et qu’elle permet de réorienter l’attention.
Dès lors, j’ai décidé d’utiliser l’approche heuristique. Cela les aide à avoir non seulement une motivation intrinsèque mais aussi à prendre conscience de leur façon d’apprendre et de choisir une stratégie en fonction de la problématique. Car ne pas savoir, mais savoir qu'on ne sait pas, c'est savoir davantage que savoir sans savoir que l'on sait... (métacognition).
Cette approche repose sur une constante prise d’initiative et privilégie la synthèse tout en étant conviviale et ludique. Elle se propose de redonner toute sa place à la représentation graphique et à ses avantages associés tels que la vue d’ensemble, la mémorisation etc.
La carte cognitive permet d’organiser ses idées spatialement autrement dit de manière non linéaire et non chronologique. Ce qui permet à tout moment de pouvoir faire un lien avec un élément antérieur et de réorganiser ses idées les unes par rapport aux autres. Etant donné que notre cerveau conçoit en images toutes ses pensées, même les plus abstraites et ce même avant de les traduire en mots, cette méthode reproduit les mécanismes utilisés par notre cerveau pour générer, retenir, restituer l’information.
C’est donc une démarche naturelle. De plus elle fait travailler conjointement les deux hémisphères du cerveau ce qui démultiplie les facultés cérébrales.