Dans les Églises catholique et protestante, la diaconie est la mise en œuvre de l'Évangile de Jésus-Christ à l'égard des pauvres, comme un témoignage personnel et communautaire et comme un service à l'égard de la personne et de la société. La notion de diaconie et son origine historique ont été expliquées par Benoît XVI dans l'encyclique Deus Caritas Est :
« Vers le milieu du IVe siècle, prend forme en Égypte ce que l'on appelle la « diaconie » ; dans chaque monastère, elle constitue l'institution responsable de l'ensemble des activités d'assistance, précisément du service de la charité. Depuis les origines jusqu'à la fin du VIe siècle se développe en Égypte une corporation avec une pleine capacité juridique, à laquelle les autorités civiles confient même une partie du blé pour la distribution publique. En Égypte, non seulement chaque monastère mais aussi chaque diocèse finit par avoir sa diaconie, institution qui se développera ensuite en Orient comme en Occident. Le Pape Grégoire le Grand ( 604) fait référence à la diaconie de Naples ; en ce qui concerne Rome, les documents font allusion aux diaconies à partir du VIIe et du VIIIe siècle. Mais naturellement, déjà auparavant et cela depuis les origines, l'activité d'assistance aux pauvres et aux personnes qui souffrent faisait partie de manière essentielle de la vie de l'Église de Rome, selon les principes de la vie chrétienne exposés dans les Actes des Apôtres. »
Histoire récente en Belgique :
- Pendant tout le XIX siècle, c'est le plus souvent l'Eglise catholique et ses ordres religieux en expansion, qui est chargée de la charité, de l'hôpital. Dans une telle société où le pouvoir d'accompagner les malades, les orphelins, les personnes âgées sans ressources, les déshérités est aux mains des catholiques, la laïcité cherche sa voie. On était encore dans une société où chacun ou presque est repéré par sa religion et où la guerre entre catholiques et athées est une triste réalité.
- Le XX° siècle est celui de la laïcisation progressive des institutions hospitalières et sociales, dans le prolongement de la séparation des Eglises et de l'Etat, de la sécularisation de l'éducation, mais aussi du développement de la médecine et de nouveaux rapports à la maladie et à la mort que génère une science qui se veut triomphante.
C'est aussi au milieu du XX° que se met en place une protection sociale qui doit permettre à chacun d'être soigné selon ses besoins (et non selon ses ressources), de disposer de ressources convenables en cas d'accident ou de chômage. Une protection sociale dont les moyens augmentent avec la croissance des années de croissance. Dans ce contexte, les associations privées disparaissent ou se transforment en répondant aux normes établies par la puissance publique, en bénéficiant de ses financements et en offrant leur service sans distinction. A Couvin, de nombreuses associations catholiques disparaissent : Pour mémoire « le sou du vieillard », la mutualité catholique de Couvin qui rejoint la Mutualité chrétienne de Walcourt, l'Economie populaire et diverses usines catholiques avec leurs associations sociales.
De nos jours, nous assistons à de nouveaux phénomènes. Avec la crise sociétale au niveau des valeurs et des solidarités, mais aussi au niveau de la pauvreté, nous sommes confrontés à de nouveaux problèmes auxquels la société est incapable de donner une réponse. Nous nous situons à ce niveau. Devant la perte d'identité, la perte des racines, mais surtout la non reconnaissance du travail des aînés qui bien souvent se trouvent dans l'isolement physique et psychique, nous devions réagir.
Là est notre action par notre Maison de la Mémoire et nos tables de la Mémoire
Maison de la Mémoire
Nous ne demandons pas à nos bénévoles de croire et de vivre les évangiles, mais ils doivent savoir que notre projet est issu des évangiles et que nous, fondateurs de la Maison de la Mémoire, sommes au service de nos frères et sœurs en Christ.
Diacre à Couvin
Le diacre dans la vie
Le plus souvent, le diacre est au périphérie de l'Eglise. Il est proche des gens, particulièrement de ceux qui ne mettent pas souvent les pieds dans une église. A ce titre, et dans un contexte de désaffection de l'Église, il est une interface du cœur de l'Eglise au cœur du monde, par son épouse, sa famille, son travail et ses loisirs. Il trouve par ses situations diverses autant de possibilités de se trouver proche des pauvres, des démunis, des plus faibles et des plus fragiles.
Le diacre dans la liturgie
Le diacre est ordonné par l'évêque afin d'être signe du service pour la communauté et le monde.
Le diacre rappelle, par ce qu'il est, que le Christ est venu non pour être servi mais pour servir.
Par son ordination, il est configuré au Christ serviteur.
Le mémorial du diaconat est le lavement des pieds (une pensée toute particulière pour eux le jeudi saint où le Christ se met aux pieds de ses disciples). Par ce geste, il indique le sens profond de sa mission et celle de tous les baptisés: le service. Le service est la face tangible et concrète de l'agapè: l'amour dans son sens le plus universel. L'Eglise a bien compris cette mission c'est pourquoi dans la liturgie le diacre est à la droite de l'évêque. Le diacre signifie par cette place, la place donnée à la charité. Le diacre n'est ni un super laïc occupé sur tous les fronts. Il n'est pas non plus un sous prêtre cantonné au service de la liturgie. Là, il est tout indiqué pour être ministre du baptême, du mariage et des funérailles. Ces périphéries sont rapportées très symboliquement au cœur de la liturgie, lorsque le diacre élève le calice: le Christ qui s'offre au monde pour le sauver.
Marc Chavet
- éducateur, membre de la pastorale du doyenné de Couvin, attaché à la pastorale des personnes handicapées et de l’accompagnement des jeunes
Diacre à Couvin
Marc Chavet 0470-559272
Diacre à Viroinval
Jean-Marie Leurquin (060.39.97.44) et G.S.M. 0477.78.15.10
Rue de la Champagne 15 , 5670 Olloy-sur-Viroin
Jean Marie Leurquin et Marc Chavet