PC virtuel

Ceci est une amorce de plateau de créativité utilisant les outils du Web 2.0 ...

Il s'agit de mobiliser des acteurs en 2009 pour imaginer et faire des e-services à La Réunion, car les clusters, ce sont avant tout des projets qui doivent motiver ces acteurs (recherche, entrepreneurs, utilisateurs).

J'ai lu le rapport d'HDR de Fabien Gandon de l'INRIA Sophia, ouf !

Quel boulimique, c'est une autre thèse servie sur un plateau.

Amédéo, comme tu as été examinateur de son travail, j'espère que tu ne t'attends pas à cela comme étalage quantitatif de science et techno informatique car ce n'est pas ma culture de base !

Retenez que mon rapport ne fera pas 300 pages, qu'il partira du point de vue de l'utilisateur sur la question du sens donné aux TIC pour la gestion des connaissances dans deux domaines, la biologie et la musique, et qui aboutit à la mise en oeuvre d'une méthodologie de création de e-services sur un plateau de créativité.

A ce titre, j'ai apprécié les questions de la page 237 de son rapport qui montre pour moi tout l'intérêt de nos outils pour aborder un web sémiotique fondé sur l'intelligence de la complexité. Ce thème semble revenir timidement à la mode dans la science du web.

Les logiques descriptives qui soutiennent la construction de nos onto-(bio)-logies dans IKBS, si elles ont du sens pour nos experts en systématique, illustreraient donc ce nouveau web prenant en compte les usages du métier.

Il s'agirait de faire de la gestion des signes et des bases de signes (plutôt que de connaissances, puisque celles-ci sont propres à chaque individu) dans un domaine avec des objectifs clairement identifiés, ces signes étant composés des éléments interconnectés suivants :

1) des données d'interprétation sensorielles non décrites, c'est le niveau pratique et silencieux, ou le sujet opère sur l'objet avec un instrument.

Il s'agit de percevoir l'intelligence neurologique de l'individu qui est stimulé, et qui agit en faisant ce qu'il aime, car il en retire du plaisir et de l'expérience qui le motive pour continuer.

Le semioticien devrait pratiquer l'activité qu'il cherche à modéliser pour acquérir ces données sensorielles qui lui font mieux "sentir" le domaine.

2) des informations non structurées échangeables décrites par le multimédia, c'est le niveau technique et culturel, pour partager des savoir-faire au sein d'une communauté.

Il s'agit de faire circuler l'intelligence émotionnelle et symbolique d'une communauté de pratique, les valeurs communes, ce qui donne du sens à l'action de l'individu qui souhaite en faire partie.

Le semioticien devrait posséder des talents de réalisateur audio-visuel pour pouvoir capturer et communiquer les informations "coups de main, trucs, gestes" des artistes ou des experts.

3) des connaissances structurées décrites par des ontologies, c'est le niveau scientifique et formel, pour transmettre des savoirs sous la forme de propositions logiques dans des monographies.

Il s'agit d'utiliser l'intelligence rationnelle, la sémantique formelle, pour construire des bases de connaissances explicites et explicatives qui prennent appui sur des ontologies.

Le sémioticien est un ingénieur des connaissances qui doit aussi s'impliquer au niveau de la gestion des informations et des données, car la gestion des signes contenant les données, les informations et les connaissances, est conditionnée par trois facteurs : la rigueur du raisonnement scientifique, la beauté du design technique, et par l’adaptation du produit/service aux désirs des usagers (ce qu’ils veulent réellement faire).

Mais je m'aperçois que ces thèmes ont cinq ans d'âge en France, serions nous plutôt "has been" ou alors trop en avance "web 4.0" ?

Pour Bernard Vatant, il faudrait passer du "Everything is a Thing" des langages du Web sémantique, et du réalisme un peu naïf sous-jacent à cette formule, à un "Everything is a Sign" qui serait le slogan d'un Web sémiotique à inventer.

C'est de la provocation ?

A+

ps. Etes-vous allé visiter mes voeux ?

Je fais un sondage pour savoir si on prend généralement le temps de cliquer sur un lien dans le corps d'un email lorsque l'on est pas destinataire principal de celui-ci ... car si on ne se sent pas concerné par l'envoi parce qu'on est en copie, donc on zappe. Si on est principal destinataire et qu'on zappe, c'est qu'on est débordé par l'infobésité ! Sinon, on peut encore avoir du temps de cerveau disponible pour aller fouiner par curiosité ...