Réalisations

Le projet IKBS

Chercheurs concernés : David GROSSER, Noël CONRUYT, Henri RALAMBONDRAINY

Contractuel et prestataires : Yannick GEYNET, Pierre GIGORD

Site Web : http://ikbs.sourceforge.net/

Présentation : IKBS (Iterative Knowledge Base System) est un logiciel d’acquisition et de traitement des connaissances complexes des spécialistes en Sciences de la Vie. L’objectif d’IKBS est d’apporter une aide à la modélisation, la description, la classification et l’identification d’objets biologiques, représentés au sein de bases de connaissances. Ce Système de Gestion de Bases de Connaissances (SGBC) est appliqué principalement à la Systématique des Coraux. Depuis 1996, nous avons ainsi travaillé à la construction itérative d’un ensemble de bases de connaissances sur les 16 familles de coraux des Mascareignes. Utilisé par les non informaticiens, IKBS est le fruit d’une longue expérience de Noël Conruyt passée sur le terrain avec les usagers experts (pathologie végétale à l’INRA, éponges marines au MNHN, coraux des Mascareignes à l’UR) et les utilisateurs finaux (depuis les premiers systèmes experts en agronomie comme TOM en 1986 pour le diagnostic des maladies de la tomate). De fait, l’ergonomie et l’utilisabilité du logiciel a bénéficié d’une démarche expérimentale constructiviste sur un plateau de créativité en essayant de « coller » aux pratiques de création et de gestion des informations par les spécialistes en Systématique pour la construction des bases de connaissances.

Bilan 2005-2008 :

Les experts entre eux, et à fortiori les autres biologistes qui souhaitent apprendre le domaine n’ont pas forcément la même interprétation des objets à observer et à décrire, ce qui influe sur la qualité du diagnostic ou de l’indentification du nom de l’objet. . De plus, les bases de connaissances résultantes doivent pouvoir être exploitées par des non-spécialistes du domaine concerné pour qui la fiabilité du résultat est importante. Ce constat nous conduit à réfléchir sur la possibilité de partager les connaissances à définir et à décrire dans un environnement distribué. La première étape a été de transformer IKBS comme plate-forme serveur de bases de connaissances et de tester l’échange des données au format XML sur Internet. La nouvelle plate-forme a ainsi été expérimentée sur les coraux des Mascareignes ainsi que dans le cadre de l’étude de la qualité de service dans l’hôtellerie, à l’aide de questionnaires accessibles en ligne (ce que l’on appelle le CKM : Customer Knowledge Management). Outre cette problématique d’acquisition des connaissances mettant aussi bien en jeu les producteurs de contenus (experts) que les usagers récepteurs (amateurs), le traitement des connaissances a été amélioré du point de vue formel et algorithmique, afin de comparer finement les descriptions d’objets complexes à l’aide de mesures de ressemblance structurelle et d’améliorer les méthodes d’identifications.

Perspectives 2009-2013 :

La seconde étape envisagée dans le processus d’acquisition de connaissances est de faciliter le travail collaboratif à distance entre spécialistes afin de leur permettre de décrire en commun les objets biologiques tout en se voyant travailler (ce que l’on a appelé la télésystématique dans le cadre du CSCW multi-expert ou du CSCL[1]). IKBS évoluera donc vers un environnement collaboratif de construction de bases de connaissances. Il est en effet fondamental de pouvoir partager la même signification des mots qui désignent des entités concrètes (parties de spécimens). Par exemple, calices et corallites n’ont pas la même couverture sémantique pour un expert français et un expert anglais. La troisième étape est donc de s’intéresser au sens des concepts employés dans les ontologies partagées dans un environnement international, en faisant appel à la terminologie et en couplant IKBS avec un thésaurus. Cette problématique rejoint celle du programme ETIC, dont les modules du Système d’Information forment la couche données, celles des utilisateurs (annuaire), des documents multimédia partagés (BDM), de la géolocalisation des spécimens et des taxons (CARTO) et du glossaire illustré (thésaurus). Le couplage de la couche des connaissances avec celle des données fait partie du prochain programme NEXTIC (voir plus bas). Par exemple, il sera opportun de déléguer le stockage et l’indexation des ressources documentaires liées à la base de connaissances à la Banque de Données Multimédia qui est un outil dédié à cette tâche précise, ou encore d’être inter opérable avec le thésaurus. Cela nécessite donc le déploiement d’IKBS en tant que Web Service du prochain Système d’Information (SI) vu comme un véritable Service d’Information inter opérable pour la gestion de la biodiversité.

Publications :

‣ N. Conruyt, D. Grosser, “Knowledge management in environmental sciences with IKBS: application to Systematics of Corals of the Mascarene Archipelago”, Selected Contributions in Data Analysis and Classification, Series: Studies in Classification, Data Analysis, and Knowledge Organization, pp. 333-334, Springer, 2007.

‣ D. Grosser, H. Ralambondrainy, “Concept Analysis on structured, multi-valued and incomplete data”, Proceedings of the 5th International Conference on Concept Lattices and their Applications CLA’2007, Montpellier, France, 2007.

‣ N. Conruyt, D. Grosser, H. Ralambondrainy, “Indices de similarité structurelle sur des données arborescentes”, Actes de la XIVe rencontre de la Société Francophone de Classification, SFC’2007, pp. 62-65, ENST, Paris, France, 2007.

Interface :

Le projet Coraux Des Mascareignes

Chercheurs concernés : David GROSSER, Noël CONRUYT

Contractuels et prestataires : Yannick GEYNET, Pierre GIGORD, David CARON, Bruno TOUJAS

Collaborations : Gérard FAURE, Régine VIGNES, Antoine CHALUBERT et Guillaume DUBUS du Laboratoire d’Informatique et de Systématique (UPMC, Paris 6), Michel PICHON de l’EPHE (Université de Perpignan), Francesca BENZONI du BTBS (Université de Milan, Italie).

Site Web : http://coraux.univ-reunion.fr

Présentation : Dans le processus de suivi, de gestion et de conservation de la biodiversité, certains utilisateurs ont acquis un savoir-faire unique pour inventorier les espèces, ce sont les experts. Un expert n'est pas simplement une encyclopédie vivante qui connaît par cœur un ensemble d'informations, c'est aussi une personne qui sait raisonner sur un domaine particulier afin de prendre les bonnes décisions. Il sait par exemple nommer, classifier, et identifier un spécimen. Or l'expertise en Systématique1 devient rare. Il est urgent de pouvoir recueillir ces connaissances afin de les transmettre aux générations futures, sous peine de ne plus avoir accès qu'aux monographies et aux collections dans les muséums. L'IREMIA a investi depuis longtemps dans un programme global de valorisation des bases de données scientifiques à La Réunion. Il s’agit d'organiser et d'exploiter des données brutes résultats de programmes de recherche ou d'études. Dans un contexte global de protection des milieux naturels, il est apparu aussi important de recueillir, conserver et valoriser sous forme de base de connaissances l'expertise en systématique. Compte tenu de la disponibilité d'experts internationaux et de la richesse du milieu local, c'est naturellement, que fut choisi, pour mettre en œuvre ce projet, le domaine des coraux et plus particulièrement dans une première étape, celui des coraux (Scléractiniaires) des Mascareignes.

Objectifs : 1) Développer un outil générique de construction de bases de connaissances, le logiciel IKBS (Iterative Knowledge Base System). 2) Construire à partir de cet outil la base de connaissances sur les coraux des Mascareignes. 3) Développer des interfaces permettant une large diffusion et une exploitation de la base de connaissances par les chercheurs du domaine au niveau international, par les décideurs et acteurs de la protection de l'environnement, par le monde de l'éducation, et enfin, par le grand public.

Phasage-calendrier :

‣1996-1997 Phase I : prototype IKBS appliqué au genre Pocillopora, financement : Université

‣1998-2001 Phase II : traitement de 5 familles (Pocilloporidae, Siderastreidae, Fungiidae, Astrocoeniidae, Psammocoridae) soit 12 genres et 33 espèces, soit 17% de la couverture spécifique dans les Mascareignes, financement : Europe-Région, Université et partenaires,

‣2004-2008 Phase III : traitement de 5 familles/genres (Faviidae, Isopora, Acropora, Mussidae, Poritidae) soit 25 genres et 103 espèces, soit 55% de la couverture spécifique dans les Mascareignes, clef d'identification de l'ordre (Scléractiniaires) aux genres, financement : Europe-Région, Université et partenaires,

‣2009-2010 Phase IV : traitement de 6 familles/genres (Montipora, Agariciidae, Oculiniidae, Pectiniidae, Caryophylliidae, Dendrophylliidae) soit 17 genres et 54 espèces, soit 28% de la couverture spécifique dans les Mascareignes, financement : demandé.

Bilan 2005-2008 :

1) Mise à jour de la liste des espèces de Scléractiniaires des Mascareignes. Dans cette mise à jour de la liste des espèces issue de la thèse d'État de Gérard Faure (1982), nous ne mentionnons que les noms pour lesquels il existe un spécimen récolté dans les Mascareignes et présent dans une collection. Cette liste comprend, au 24 mai 2008, 14 familles, 53 genres et 190 espèces.

2) IKBS : familles modélisées jusqu'à l'espèce permettant de générer des classifications et des clefs d'identification. 8 familles (Pocilloporidae, Siderastreidae, Fungiidae, Astrocoeniidae, Psammocoridae, Faviidae, Mussidae, Poritidae) et 2 genres (Isopora, Acropora) de la famille Acroporidae sont actuellement modélisés. C'est-à-dire qu'ils sont représentés au sein de l'outil logiciel IKBS, ce qui permet de générer des classifications et des clefs dynamiques d'identification.

3) Xper2 : clef d'identification de l'ordre aux genres présents dans les Mascareignes. Grâce à l'outil Xper2, développé au LIS (Université Pierre et Marie Curie, Paris), nous avons modélisé l'ordre des Scléractiniaires en représentant tous les genres présents dans les Mascareignes, ce qui nous permet d'offrir une clef dynamique d'identification utilisable par tous puisqu'il suffit d'une ou deux photos de l'échantillon à identifier pour s'en servir. Outre l'intérêt de pouvoir donner un nom de genre à un spécimen, ce qui reste utile pour des étudiants ou des gestionnaires de l'environnement, cet outil apporte un aspect ludique qui renforce son principal intérêt, la pédagogie. En manipulant l'outil, il faut se frotter au jargon biologique du domaine et ainsi aborder de nombreuses notions (formes de croissance, biotopes ou zonages au sein d'un récif frangeant, anatomie du squelette de Scléractiniaires, etc).

4) Valorisation des résultats auprès de différents publics. Les résultats de ce programme de recherche se devaient d'être diffusés. C'est pourquoi, outre des publications et participations à des congrès scientifiques, nous avons mis en place : ‣Site Web : contenus de type encyclopédique (mise à jour lente, pas interactif) [Généralités / Classification / Localisation / Protection / Le projet], contenus dynamiques de types “services” (mise à jour rapide, interactif) [Actualités, Outils d'identification, Documentation, Galeries], bilingue Français / Anglais, sans avoir encore fait de référencement, déjà en 1ere page de Google, permet de télécharger la plaquette et son CD-Rom (image ISO), ‣Plaquette + CD : conscients que certains publics n'ont pas accès à Internet et qu'il est parfois plus confortable d'avoir un livre en main, il nous a semblé utile d'éditer une plaquette reprenant l'essentiel des contenus du site Web ainsi qu'un CD contenant les outils d'identification et la liste d'espèces des Scléractiniaires des Mascareignes (mai 2008). Tirage à 1000 exemplaires (2 exemplaires pour chaque collège/lycée de La Réunion), 52 pages couleurs, ISBN 2-905861-13-4, diffusée par le "Bureau Transversal des Colloques, de la Recherche et des Publications" de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l'Université de La Réunion, ‣Exposition : cette exposition itinérante présente notre travail au travers d'une approche artistique (tirages d'une sélection de photos de David Caron) accompagnée de panneaux explicatifs concernant la biologie, la systématique des Scléractiniaires ainsi que notre projet. En plus, dès que c'est possible, des ordinateurs nous permettent de faire des démonstrations des clefs d'identification auprès du public.

Perspectives 2009-2013 :

Entre 2009 et 2010, la suite de ce travail correspond à une phase IV du programme dans laquelle nous souhaitons d'abord terminer la modélisation des familles avec IKBS (6 familles/genres : Montipora, Agariciidae, Oculiniidae, Pectiniidae, Caryophylliidae, Dendrophylliidae, soit 17 genres et 54 espèces) afin de couvrir totalement la biodiversité des Scléractiniaires des Mascareignes. Pour cela, il nous faudra encore travailler sur la liste des espèces et donc se rendre, entre autres, à Maurice et Rodrigues pour examiner les collections. Ensuite, nous souhaitons étendre la clef de détermination des genres via Xper2 à l'ensemble de la zone Sud-Ouest de l'Océan Indien (SWOI). Enfin, il est prévu d'étendre les capacités de l'outil IKBS pour représenter, en plus des descriptions morphologiques, des données issues de la biologie moléculaire ou encore représenter des données morphométriques. Cela nous permettant de proposer aux systématiciens un outil informatique performant d'aide à la classification.

Publications :

‣ Y. Geynet, M. Pichon, G. Faure, D. Grosser, D. Caron, “Knowledge base on coral systematics of the Mascarene archipelago: presentation of the results”, 11th International CoralReef Symposium, Fort Laudardale, USA, 2008.

‣ Y. Geynet et al., “Knowledge base on corals of the Mascarene archipelago, Stage III outcomes”, WIOMSA 5th scientific symposium, Durban, South Africa, 2007.

‣ R. Vignes Lebbe, G. Dubus, “From Xper to Xper2: Twenty years of taxonomic applications with descriptive and identification tools”, Biodiversity Information Standards (TDWG) Annual Conference, Bratislava, Slovakia, 2007.

‣ N. Conruyt, D. Grosser, Y. Geynet, “Enhancing Insular Tropical Environment contents through ICT and a Co-design methodology: the case of the ETIC program”, Proceedings of the 5th ECAI Workshop on Binding Environmental Sciences and Artificial Intelligence, BESAI’2006, Riva del Garda, Italy, 2006.

‣ Y. Geynet et al., “Knowledge base on coral systematics of the Mascarene archipelago, ...where computer science meets (some) needs of systematics”, WIOMSA 4th scientific symposium, Grand Baie, Mauritius, 2005.

Interface :

Le projet E-guitare

Chercheurs concernés : Olivier SEBASTIEN, Noël CONRUYT,

Contractuels et prestataires : Emmanuel RICHARD, Laurent COCHET, Stéphane CALDERONI, Gabriel TOULCANON, Paul-Henri CONRUYT, Bertrand PASCAL

Collaborations : David HOARAU, Patrick SIDA, Jean-Paul JANSEN du Conservatoire National de Région (CNR), François PACHET (SONY CSL), Mohamed QUAFAFOU (ESIL), Samuel FONTAINE (Académie Musicale), HO Hai Quang (Economiste et musicien, Université de La Réunion).

Site Web : http://e-guitare.univ-reunion.fr

Présentation : Dans le cadre de la thématique de gestion de la connaissance, le projet e-guitare vise à créer des outils d'aide à l'apprentissage de la guitare pour la transmission des savoir-faire dans le domaine de la musique. La musique est en effet un terrain d'application privilégié car elle met en jeu simultanément des savoirs (la théorie musicale, la notion de rythme, d'accords, la gestion du temps) et des savoir-faire (comment tenir l'instrument, quels gestes pour produire le bon son). L'idée est de s'inspirer du cours privé avec le professeur, de capturer l'information utile et la reproduire grâce à des systèmes d'information multimédia. Cette approche nous a semblé la plus intéressante car elle est la plus naturelle pour l'apprenant. Il est même possible de faire abstraction de la partition: il suffit de reproduire les mouvements du modèle. Une thèse est en cours en amont du projet qui constitue donc la matérialisation de la recherche qui est effectuée sur la transmission de la connaissance tacite, des savoir-faire. Le projet a débuté en 2003 grâce à un financement de l'Etat (20%), la Région Réunion (20%) et l'Europe (60%), dans le cadre de la mesure DOCUP TIC 2000-2006.

Bilan 2005-2008 :

Deux systèmes principaux ont été créés, l'un offline, l'autre online. Plusieurs autres développements ont eu lieu autour de ces deux outils afin de créer, gérer et promouvoir une communauté autour d'eux :

➢ Logiciel DVD interactif (2 versions, à partir de 2004) : système proposant l'interprétation de référence du professeur en multi angles (5 à 7), avec possibilité de ralentir instantanément et en haute qualité le son et l'image. Dans la version la plus évoluée, les conseils pédagogiques du professeur sont indexés aux passages délicats. Une cinquantaine de pièces a été produite dont les trois-quarts pour la guitare classique. Des tests ont été faits autour de la guitare électrique et de la guitare d'accompagnement afin de toucher un public plus large. Ce système permet de recréer le flux d'information des professeurs vers les élèves.

➢ Système de commentaires Gloss2u/Figs audio/video (2007 – 2008) : il revêt l'apparence d'un site de gestion de discussions en vidéo avec la communauté sur des passages précis de pièces de guitare. L'innovation technique vient de la transparence de la technologie puisqu'il est possible de s'enregistrer directement sur le web, avec une simple webcam. L'idée est ici de gérer la communication entre apprenants et des apprenants vers les enseignants, recréant ainsi la bidirectionnalité du cours particulier classique. L'image animée est le média le plus adapté pour discuter des positions et gestes. Chaque contribution est rattachée à une pièce du DVD, dans son ensemble ou dans le contexte particulier où elle a du sens. Un nouvel arrivant peut donc bénéficier de tous les échanges qui ont eu lieu précédemment.

➢ Site web communautaire (2005) : il propose un ensemble d'outils pour faciliter la communication entre utilisateurs, afin d'obtenir des retours sur l'efficacité du système.

➢ Test international (en anglais) e-guitar Sonar Edition (2008) : réalisation de DVD virtuels optimisés pour une distribution sur Internet depuis notre serveur. Un site dédié a été créé et l'accroche se fait depuis des vidéos promotionnelles sur Youtube et Dailymotion, les deux principaux sites de partages de vidéos.

Perspectives 2009-2013 :

On peut considérer deux types de perspectives. D’un point de vue théorique, le travail de thèse d’Olivier Sébastien s’attache à proposer et évaluer des solutions permettant de bâtir un outil de e-learning pour la transmission des savoir-faire. L'idée est toujours de s'inspirer du cours privé, qui reste le moyen le plus efficace pour acquérir ce type de connaissances, d'acquérir les flux d'information qui y sont mis en jeu et de les restituer de façon intuitive et interactive. Dans cette optique, de nouvelles pistes de recherche devront être abordées, basées sur des techniques récentes, parmi lesquelles : ● les nouveaux supports haute-définition : la densité d'information visuelle, un des médias les plus importants, est 5 fois plus importante que les précédents supports. De plus les formats associés offrent une personnalisation nettement plus poussée grâce à l'intégration d'une version embarquée du langage orienté objet Java. Il devient donc envisageable de superposer des couches d'information à la demande, en provenance aussi bien d'un stockage local que sur Internet. C'est l'étape suivante du concept de multimédia riche ('rich-media') et un maillon important de la convergence numérique qui deviendra la règle. ● l'immersion : derrière ce concept, on trouve la possibilité d'une visualisation temps réel totalement contrôlable par l'utilisateur final et non pas figée par les concepteurs en amont. Il s'agit là de reproduire la liberté de point de vue qu'un élève a en face d'un professeur. Pour arriver à cette fin, il faut résoudre quelques défis techniques comme la capture de mouvements réels avec une très grande précision (via un cyberdôme adapté à la prise de vue des mains d’un musicien), ou la synthèse de mouvements des doigts sur l’instrument de musique par la génération des vues 3D et la synchronisation automatisée entre images virtuelles d’une banque de positions (mains droite et gauche) et la prise de son réelle. Ces thématiques sont innovantes en termes de recherche et mettent en jeu, en plus de leurs particularités, beaucoup de domaines techniques habituels tels que XML pour la musique, les Web services, la compression, les bases de données, ... Elles sont donc des opportunités de rattachement à leurs communautés scientifiques respectives et permet même de les mettre en relation dans le cadre de projets transversaux. Du point de vue pratique, le bon fonctionnement du développement centré utilisateur nécessite la constitution d'une communauté d'utilisateurs actifs autour des prototypes. Le projet E-guitare a déjà acquis une certaine expérience en la matière, il s'agit maintenant d'accroître le nombre de membres et en créant l'animation nécessaire pour les inciter à jouer le rôle attendu.

Publications :

‣ O. Sebastien, N. Conruyt, “Developing an User-Centred Project Involving the Web 2.0 Community: a Case Study Based on Video Sharing Websites“, Proceedings of I-media’2008, Graz, Austria, 2008.

‣ N. Conruyt, O. Sebastien, D. Grosser, “Plateau de créativité : application au e-learning instrumental”, 19èmes Journées Francophones d’Ingénierie des Connaissances, IC’2008, 18-20 juin, LORIA, Nancy, 2008.

‣ N. Conruyt, O. Sebastien, D. Grosser, “Methodology for defining e-services for knowledge management using a Co-Design Platform : example in the domain of instrumental e-learning”, Common Innovation in e- learning, Machine Learning and Humanoid, 6th International Conferences on Human System Learning, ICHSL.6, Edited by: Saïd Tazi & Khaldoun Zreik, pp. 117-124, ISBN 978-2-909285-46-4, IEEE, Europia (Eds), Paris, 2008.

‣ N. Conruyt, O. Sebastien, D. Grosser, “Methodologie de définition de e-services pour la gestion de connaissances à partir d’un plateau de créativité : application au e-learning instrumental”, 8ème conférence francophone sur l’ Extraction et la Gestion des Connaissances, EGC’2008, volume 1, pp. 217-218, RNTI-E-11, ISBN : 978.2.85428.818.6, Cépaduès-éditions, 2008.

‣ O. Sebastien, N. Conruyt, “Facilitating the Transmission of Know-How: Using Mixed Media to Teach Musical Instruments“, Proceedings of abstracts of the 13th International Conference on Technology Supported Learning and Training, Online Educa, November 28 - 30, Berlin, 2007.

‣ O. Sebastien, N. Conruyt, S. Calderoni, “Enhancing Music Learning Experience through a Dedicated Web 2.0 Oriented Service“, Proceedings of International Conferences on New Media Technology and Semantic Systems, I-media’2007 and I-semantics’2007, Graz, Austria, September 5-7, 2007, K. Tochtermann / W. Haas / F. Kappe / A. Scharl / T. Pellegrini / S. Schaffert (Eds.), pp. 109-116, (ISSN: 0948-695x, Online: ISSN 0948- 6968), Graz, Austria, 2007.

‣ O. Sebastien, N. Conruyt, “Know-hows transmission: an application to music learning“, Proc. of the 3rd Int. Conference on Open and Online Learning, ICOOL’2007, June 11-14, 2007, Penang, Malaysia, 2007.

‣ N. Conruyt, O. Sebastien, D.Sebastien, S. Caldéroni, “How to Define E-Services From a Co-Design Platform in the New Web Philosophy: Application To Enhancement of Insular Tropical Environment and to Instrumental E-Learning“, Keynote presentation, 3rd International Conference on Open and Online Learning, ICOOL’2007, June 11-14, 2007, Penang, Malaysia, 2007.

‣ N. Conruyt, O. Sebastien, D.Hoarau, P. Sida, “Instrumental e-learning : master class session“, workshop of the 3rd Int. Conference on Open and Online Learning, ICOOL’2007, June 11, 2007, Penang, Malaysia, 2007.

‣ N. Conruyt, P. Conruyt, O. Sebastien, “A methodology for Designing E-services from a Co-Design Platform“, Proc. of the 6th International Conference on Knowledge Management, I-know'06, Graz, Austria, September 6-8, 2006, K. Tochtermann / H. Maurer (Eds.), pp. 226-230, ISSN 0948-695x, J.UCS, Graz, Austria, 2006.

‣ N. Conruyt, O. Sebastien, P. Conruyt, “Une approche pour la définition de e-services à partir d'un plateau de créativité. Application à la valorisation de la recherche et à la e-formation”, Innovative Learning and Knowledge Communities, Les communautés virtuelles : apprendre, innover et travailler ensemble, Ed by : A. Senteni et A. Taurisson, pp. 53-77, ISBN 99903-73-19-1, Cathay Printing Ltd (Eds), 2005.

‣ O. Sebastien, N. Conruyt, M. Quafafou, “Interactivity and pedagogy in Multimedia Instrumental Music Learning”, Human System Learning, who is in control ?, Proc. Of the 5th International Conference on Human System Learning, ICHSL.5, November 22-25, 2005, Marrakech, Marocco, Ed by: Khaldoun Zreik and Mohammed Ramdani and Mohamed Ed Adnani and Mostafa Bellafkih, pp. 171-186, ISBN 2-909285-33-2, Europia (Eds), Paris, 2005.

‣ O. Sebastien, N. Conruyt, “Natural music e-learning system development: the e-Guitare user-centered approach“, Proceedings of the second International Conference on Open & Online Learning, ICOOL’2005, July 4-7, 2005, Cape Town, South Africa, 2005.

Interface :

Le projet BiodiVerse : Système d’Information Immersif pour l’Accès à la Biodiversité

Chercheurs concernés : Didier SEBASTIEN, Noël CONRUYT, Remy COURDIER

Collaborations : Tullio TANZI (TELECOM ParisTech)

Site Web : http://nextic.univ-reunion.fr/spip.php?rubrique65

Présentation : Avec la prise de conscience de la fragilité de l'environnement naturel mondial (Conférence de Rio « Sommet de la Terre » en 1992), les Systèmes d'Information (SI) pour inventorier et aider à gérer la biodiversité se sont multipliés. La richesse des données qu'ils doivent contenir en font des applications complexes, difficiles d'accès pour le grand public. Parallèlement à cela, de nouveaux systèmes de communication permettent une assimilation plus naturelle de l'Information : les représentations tridimensionnelles de mondes virtuels immersifs, aussi appelés métaverses[2]. L'objectif de BiodiVerse est d'identifier les possibilités de porter les informations des SI dédiées à la biodiversité sur ces nouveaux modes immersifs de représentation de l'information que sont les métaverses.

Bilan 2005-2008 :

Cette thématique nouvelle au laboratoire a commencé en septembre 2006 avec la thèse de Didier Sébastien. Le rapprochement des SI et des mondes 3D nécessitant une bonne maîtrise de ces domaines, les premiers travaux de cette thématique ont consisté à appréhender ces dimensions au travers du programme ETIC (principalement au niveau de son SI) et du projet e-Campus. Mais outre l'acquisition de connaissances dans ces domaines et l'amélioration du SI du programme ETIC, la convergence avec les métaverses nécessite de s’intéresser aux architectures orientées services (SOA) pour assurer l’interopérabilité des échanges d’informations entre modules au sein du SI et ensuite avec d’autres SI. Dans ce contexte, les Web Services sont au cœur des nouveaux Services d’Information Immersifs, la navigation devant permettre à chaque utilisateur (représenté par un avatar dans les métaverses) de passer d’un monde virtuel à un autre de manière transparente.

Perspectives 2009-2013 :

Maintenant que l'équipe dispose de connaissances approfondies sur les SI adaptés à la biodiversité et du recul sur un environnement de recherche aussi changeant que les métaverses, il est envisageable de passer à des cas pratiques de portages d'un SI tel que celui d'ETIC dans un monde virtuel. Cela passe par la détermination des informations et des outils nécessaires à la génération automatique de SI Immersifs.

Publications :

‣ D. Sebastien, O. Sebastien, N. Conruyt, "e-Campus: a MMORPG providing e-Services to campus users", International Journal of Intelligent Games & Simulation, IJIGS 2008, Ed. by: Q. H. Mehdi, Stephane Natkin and Ian Marshall, pp 16-21, ISSN 1477-2043, web-based publication of the University of Wolverhampton UK in association with The Society for Modelling and Simulation - Europe, 2008.

‣ N. Conruyt, D. Sebastien, D. Payet, Y. Geynet, D. Caron, and D. Grosser, “Managing Insular Tropical Environment through Data and Knowledge Bases by using Web Services: a case study on Corals and Herbarium of La Réunion Island“, 4th International Congress on Environmental Modelling and Software, iEMSs’2008, Integrating Sciences and Information Technology for Environmental Assessment and Decision Making, M. Sànchez-Marrè, J. Béjar, J. Comas, A. Rizzoli and G. Guariso (Eds.), International Environmental Modelling and Software Society (iEMSs), Barcelone, 2008.

‣ D. Sebastien, N. Conruyt, "Online multimedia database for communities of practice in Biology: a real use challenge", Proceedings of the Third International Conference on Internet and Web Applications and Services, ICIW 2008, Athens, Greece, 2008.

‣ D. Sebastien, O. Sebastien, N. Conruyt, "Introducing e-Campus : a MMORPG dedicated to e-Learning", Proceedings of the 11th International Conference on Computer Games: AI, Animation, Mobile, Educational & Serious Games, CGAMES2007, La Rochelle, France, 2007.

‣ D. Sebastien, N. Conruyt, “A new neuron based architecture exploiting 3D Virtual Worlds advantages for e-learning at University”, Proceedings of the third International Conference on Open & Online Learning, ICOOL’2007, Penang, Malaysia, 2007.

Interface :

Le projet OCFS : Online Collaborative Film Scoring

Chercheurs concernés : Julien PHALIP

Collaborations : Ernest A. EDMONDS (Creativity and Cognition Studios)

Sites Web : http://www.julienphalip.com/, http://www.creativityandcognition.com/

Présentation : Ce projet se déroule dans le cadre de la thèse de Julien Phalip aux Creativity and Cognition Studios, à Sydney (Australie). Le thème concerne la facilitation de la collaboration à distance entre compositeurs de musique de film et cinéastes. L’approche choisie est la réalisation d’un site Web permettant l’échange de fichiers audio et video, ainsi que l’établissement d’une communication créative, claire et organisée entre collaborateurs.

Bilan 2005-2008 :

Une phase d’analyse a été conduite depuis 2006, durant laquelle une trentaine de praticiens ont été interviewés et consultés. Cette phase a permis d’identifier de nombreux problèmes récurrents rencontrés par les praticiens dans leur collaboration, et de produire des recommandations pour une pratique plus efficace. Ce travail a débouché sur deux publications. Ensuite, tous les nouveaux concepts ont servi à la conception d’un prototype prenant la forme d’un site Web. L’implémentation des fondations de ce prototype a commencé en 2008, et les premières évaluations se sont révélées concluantes.

Perspectives 2009-2013 :

En 2008 l’accent sera mis sur l’implémentation du prototype, le but étant de produire une première version avant la fin de cette même année. Des évaluations exhaustives d’utilisabilité seront alors conduites dans des projets réels de musique de film en 2009. Plusieurs publications sont également prévues pour rapporter les nouvelles connaissances acquises lors de ces évaluations, les principales conférences et journaux visés étant : CHI (Computer-Human Interaction), OZCHI (Australasian Conference in CHI), CSCW (Computer Supported Cooperative Work), IUI (Intelligent User Interfaces), Journal of Film Scoring, ou Leonardo Journal.

Publications :

‣ J. Phalip, E. Edmonds, “Guidelines for Communication in Film Scoring”, Proceedings of ICOMCS’2007, the International Conference on Music Communication Science, Sydney, Australia, 2007.

‣ J. Phalip, M. Morphett, E. Edmonds, “Alleviating Communication Challenges in Film Scoring: An Interaction Design Approach”, Proceedings of OZCHI’2007, the Australasian Computer-Human Interaction Conference, Adelaide, Australia., 2007.

Interface :

[1] [http://en.wikipedia.org/wiki/Computer_Supported_Collaborative_Learning, visité le 28/07/2010]

[2] [http://www.metaverseroadmap.org/, visité le 23/07/2010]