Écrit par Daniel Comin, directeur de la revue Autisme Diario
Traduction
Au pays de la Tour Eiffel, du Champagne, du foie gras, du cognac, du charmant, de Carla Bruni ; dans le pays de "Liberté, Égalité et Fraternité », l'intégration scolaire porte encore des couches. Peu de liberté, peu d’égalité et presque aucune fraternité. Selon les déclarations de Vincent Gerhards, président du collectif Autisme à Europe 1, seulement 20% des enfants atteints d'autisme ont accès à la scolarisation dans une école ordinaire. Pour les 80% restant¸ la seule option à disposition est une scolarité en centres « spécialisés, des Instituts Médico Educatifs (IME) ou bien alors la coûteuse option des écoles privées, et beaucoup de gens n’en ont pas les moyens.
Pour dénoncer cette situation, les principales associations de parents d'enfants atteints d’autisme (environ 85.000) ont commencé depuis hier une campagne de sensibilisation et dénonce cette situation par le slogan "Ne laissez pas 80% des enfants autistes à la porte de l'école. Ils ont le même besoin d’apprendre que les autres. " Et tout cela, malgré la loi sur l'éducation et le handicap de Février 2005 (selon laquelle tout enfant ayant un handicap doit être inscrit dans l’école ordinaire de son quartier et doit bénéficier du soutien nécessaire) et malgré le Plan 2008/2011 du gouvernement pour l'inclusion scolaire (plan qui ne semble pas fonctionner au vu des chiffres). En même temps, les familles se plaignent du trop petit nombre de thérapeutes spécialisés et les rares qui offrent leurs services le font sous contrats précaires..
L'une des meilleures thérapies qui existe pour un enfant atteint d’autisme est de pouvoir aller à l’ école ordinaire. Refuser cette possibilité équivaut à violer les principes constitutionnels d'égalité. Le cas de la France où l'ignorance et la peur de l’autisme provoquent des situations aussi regrettables, n’est pas un cas isolé. Malheureusement, l'accès à une scolarité normale est un droit avec des conditions. L'Égalité oui mais…