3 - Le Maroc 2eme partie

Qu'elle est votre perception du pays au travers de l'expérience notre voyage, ce que nous avons vu et vécu sur la route, un détail, une anecdote:

La religion, les mosquées, les pratiques et la présence: Tous les matins à 6h, l'appel à la première prière nous annonce le levé du jour. Ce sera 5h les deux derniers jours car le changement pour l'heure d'hiver n'affecte pas ce rituel. Des cinq autres appels, nous ne verrons que les deux derniers quand les hommes prennent ensembles la direction de la mosquée de quartier le soir. La mosquée Hassan II de Casablanca, la troisième plus grande au monde et la seule visitable a été construite au bord de l'océan par Bouygues et un architecte français à la fin des années 80. Les colonnes centrales de la salle de prière rappellent l'architecture d'une cathédrale tandis que sur les côtés, les estrades en bois dédiées aux femmes rappellent une synagogue. C'est la volonté du roi, lui-même descendant de Mahomet, de montrer que les trois grandes religions monothéistes se rejoignent dans un esprit de tolérance. Tout le monde peut croire en son dieu, seul celui qui ne croît pas, il est fou, me dit gentiment un de nos logeurs. Joël

L'histoire, la préhistoire, l'antiquité, les berbères et l'arabisation: La culture berbère reste très présente et se transmet toujours. L'arabisation forcée n'a pas fonctionné. Peuple présent sur le territoire depuis la préhistoire, témoins de la grandeur et de la décadence de l'empire romain, Volubilis près de Meknès en est le témoin très bien conservé. Serge Le climat, le temps, l’hydrographie, la faune et la flore: Tel que nous le vivons, octobre est une saison idéale pour venir au Maroc. Toutes les journées ont été belles et ensoleillées. Entre 16 et 30 °C, nous bénéficions d’une petite fraicheur matinale suivi d’une chaude journée mais sans excès. En soirée, nous retrouvons la douceur et nous devons régulièrement nous couvrir. En descendant vers le sud nous avons trouvé un air sec et poussiéreux, le pont culminant et suffoquant étant Marrakech. La remontée à partir d’Essaouira et l’air océanique a été salutaire pour nos bronches. L’animal national devrait être l’âne tant on le retrouve de partout au fil du voyage. Véritable compagnon et outil de travail de bon nombre de marocain. Sur tout le parcours, nous avons croisé énormément de berger avec leur troupeau de chèvre et de mouton. Dans les villes et villages, les chiens et les chats cohabitent sereinement avec l’homme tandis que vers le sud, dromadaires, singes, tortues, caméléons et serpents attirent les touristes. L’eau, c’est la vie et l’Atlas alimente au sud de larges vallées. Ainsi on passe instantanément de riches cultures verdoyantes au milieu des palmeraies au désert le plus aride qui soit. Dans le nord, la diversité de la flore est très riche et l’on retrouve tout type de forêt et de culture. Tout pour le plaisir et l’émerveillement du voyageur.

Pierre Henry

L'administration, douane, police, sécurité nationale et police touristique: Tout au long de notre périple, nos relations avec les forces de l'ordre et les douanes ont été très correctes. Dans le bateau, un officier de police en civil visait les passeports de toutes les personnes présentes à bord. Une queue interminable s'est formée. De même, un officier des douanes pointait tous les véhicules entrants au Maroc. Les deux officiers ont fait preuve d'une patience à toute épreuve durant huit heures. A Tétouan, nous avons visité la ville piloté par un faux guide. Nous avons été arraisonnés par un policier de la brigade touristique qui nous a adjoint un autre policier en civil afin de nous ramener à nos motos. Ça ne rigole pas avec les fraudeurs! Sur la route, de nombreux barrages de police ou gendarmerie étaient présents. A chaque fois nous sommes passés sans être arrêtés, un petit signe amical de la main suffisait. Lors d'un contrôle de gendarmerie sur la route d'El Jadida, les jumelles nous ayant détectées trop rapide, nous avons été arrêtés. Après un salut du chef, celui-ci nous a demandé d'où nous venions et où nous allions. Puis nous a conseillé de prendre garde aux chauffards qui rentraient chez eux le dimanche soir.

Bref, bonnes relations avec les forces de l'ordre avec qui il faut rester respectueux. Tout cela nous a donné une grande sensation de sécurité au Maroc.

René