Camargue

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Quand on habite par ici, la Camargue, on la traverse. Pour aller plus au sud, vers le Roussillon et l'Espagne, mais rarement, on s'y arrête, on la regarde. On l'oublie. Ça faisait bien vingt ans ou plus que plusieurs d'entre nous n'y étaient pas allés. Alors, c'est décidé, on prend le temps et on va la découvrir ou la redécouvrir. Après avoir pris quelques renseignements, la Camargue, ça se fait à pied, à vélo, à cheval, en quad, en 4x4 et même en train. Mais à moto, pas grand-chose. Il y a bien quelques sites, mais qui en parlent peu. Bon, ce n'est pas grave, on va étudier les cartes. Et en fait, les routes, il y en a, mais beaucoup sont des culs-de-sac. Au final, le tracé est vite fait. Quand y aller, en été ? Pas question, chaleur et moustiques, non merci. Fin d'hiver, début du printemps semble idéal. Nous sommes dix au départ. Francis et Hervé nous accompagnent un bout. Ils rentreront dans la matinée. Passé Martigues, le mistral se fait bien sentir, glacial. Il souffle fort mais régulièrement. Pas de bourrasque, c'est déjà ça. Et puis le ciel est clair. Il le restera toute la journée.

Jean Luc et Corinne nous ont rejoints à Port Saint Louis du Rhône. Pour arriver en Camargue, j'ai choisi de prendre le bac de Baccarin. Nous serons dix à débarquer à Salin de Giraud.

Un petit dépaysement pour commencer et donner le ton de la balade, tranquille. Et puis ça fera une répétition pour le bateau en corse fin mai. Sauf que le bac, on l'a raté! Il faut dire que ça a un peu changé. Un canal perpendiculaire au Rhône avec des barges chargées nous trompé et nous avons remonté quelques kilomètres vers Arles avant de réaliser notre erreur.

A Salin de Giraud, nous faisons une halte dans un bar qui a bien les couleurs locales. Un sanglier fait face à un taureau. Les tables sont disposées pour jouer au loto. On dirait le cercle, un lieu convivial on l'on se réchauffe autour d'un café. Tous les accès plages sont fermés l'hiver nous précise le patron. Même nous, on ne peut pas y aller.

On s'engage sur la route de la plage de Piemanson pour aller aux salins tous proches. Des étendues d'eaux aux couleurs bleues, blanches et violettes, des dunes de sel, des phares plus loin, la Camargue, s'est plat, très plat.

Un parking avec un point de vue en hauteur aménagé nous permet d'embrasser toute la région.

On voit très clairement le Mont Ventoux au nord. Il est sous la neige.

Comme prévu, nous rebroussons chemin et prenons la direction de la digue à la mer et le phare de la Gacholle. Sur plusieurs cartes, l'accès semble se faire par la route. Mais à quatre kilomètres, le bitume devient une piste. Un 4x4 s'engage devant nous et avance lentement évitant de nombreux trous remplis d'eau.

Prudemment, nous rebroussons chemin et commençons le tour de l'étang de Vaccarès.

De part et d'autre de la route, nous passons devant de nombreux chemins d'accès à des mas et manades. Pour nous rappeler que c'est toujours l'hiver, la végétation est sèche, elle semble brûlée. Face à l'étang, le vent forme des vaguelettes qui viennent éclabousser la route.

Nous posons le pied à la Capelière, c'est un centre d'information de la réserve nationale qui se trouve à l'intérieur du parc naturel régional. Il faut suivre.

Bon accueil, une balade pédestre d'une heure est proposée pour découvrir la faune et la flore locale la plus sauvage.

Mais des estomacs réclament une pause plus consistante. Nous reprenons la route sur quelques kilomètres et au croisement de Villeneuve, le premier restaurant en vue "Les salicornes" nous propose un menu bon marché.

C'est une ancienne chapelle transformée en mas puis en auberge qui nous accueille avec un bon feu de bois. Le hasard fait parfois bien les choses, l'ambiance est tout de suite chaleureuse et en toute simplicité, nous déjeunons autour d'une grande table rustique.

Dans le champ d'en face, des chevaux côtoient quelques taureaux. Après plusieurs variétés d'oiseaux croisés, ce sont les emblèmes animaliers locaux.

Nous poursuivons notre tour de l'étang de Vaccares. A Méjanes, un complexe Paul Ricard propose des activités touristiques. Une manade d'un bonne trentaine de chevaux pour faire des balades, une arène, un toril, un bar, un restaurant, une boutique, une piste de Quad et même un petit train. Il en faut pour tous les goûts, et sans poser pied-à-terre, nous faisons le tour du propriétaire avant de repartir.

Un crochet par le Paty de la trinité où sont regroupées des manades, gîtes auberges et restaurants. Direction les Saintes Maries par le mas de Cacharel qui semble être un excellent lieu de séjour. Une nouvelle pose nous permet de voir des flamands roses.

Nous traversons les Saintes maries de la mer au pas. C'est là que nous croisons le plus de monde. Beaucoup de promeneur, c'est le moment le plus chaud la journée, beaucoup prennent le soleil en ce début d'après-midi. Nous ne nous arrêtons pas et remontons en direction d'une autre Camargue. Celle de l'agriculture, celle du riz.

Nous traversons le petit Rhône au pont de Sylvéréal. Et tout de suite à droite prenons une route qui va nous mener sur une vingtaine de kilomètre entre les champs, les rizières et les silos. La route est étroite et en surplomb. Des lignes droites alternent avec des virages à angles droit.

C'est plat l'idéal pour circuler, mais la vision est bonne sur le paysage et c'est pittoresque.

Nous arrivons finalement à Saint Gilles où nous faisons les pleins. C'est là que nous nous disons au revoir. Nous quittons Jean Luc et Corinne et reprenons la route d'Arles directe pour le retour.

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