Approche psychologique
INTRODUCTION
Depuis une dizaine d'années, le développement des réseaux sociaux a favorisé la mise en relation des TKistes du monde entier contribuant à l’émergence d'une culture TKiste de type 2.0, avec ses codes, ses mythes et ses figures tutélaires.
Compte tenu du fait qu'aucune instance officielle n'existe à ce jour, il reste difficile de quantifier le nombre de pratiquants sur notre territoire. Selon certains sites et forums spécialisés (1), on compterait quelques milliers de pratiquants (occasionnels et réguliers) en France et plusieurs dizaine de milliers dans le reste du monde.
Par ailleurs l'univers de la télékinésie est un milieu dans lequel l’anonymat et la confidentialité sont de mises. Dans ces conditions, la conduite d'études sociologiques visant à caractériser cette population s'avère une tâche très difficile.
Toutefois on est en mesure de préciser que les pratiquants de la télékinésie sont majoritairement des hommes (adolescents ou jeunes adultes) et que la pratique de la TK s’effectue la plupart du temps en solitaire, de nombreux Tkistes dissimulant même leur activité à leur famille ou à leurs proches. Néanmoins il arrive parfois que la TK s’exerce en comités très retreint à l'occasion de séances de groupe (TK party).
Si certains Tkistes fantasment sur les perspectives d’acquérir des pouvoirs surnaturels, pour la majorité d’entre eux la pratique de la TK s'assimile à une forme de méditation, voire même à une quête spirituelle. Ainsi la plupart des Tkistes élabore leur pratique à partir de croyances et de rituels tirés de leurs expériences ou connaissances personnelles ou s'inspirant des pratiques de tkistes plus expérimentés.
On assiste donc peu à peu à l’émergence d'une culture TKiste de type 2.0, avec ses codes, ses mythes, ses figures tutélaires.
A LA RECHERCHE DE CORRÉLATIONS PSYCHOPHYSIQUES
Parallèlement aux démarches expérimentales entreprises dans le domaine physique, les chercheurs du LAPDC mènent donc également des études psychosociologiques dans le but d'établir d’éventuelles corrélations entre les états mentaux des sujets et l’émergence d'effets "TK".
Le programme de recherche du LAPDC mène deux séries d'études : la première série concerne les pratiquants expérimentés de la TK et la seconde porte sur des personnes totalement novices.
Ces deux types d'approches sont très complémentaires ; elles permettent de recouper les observations et de tester de nouvelles hypothèses.
Les études conduites sur des personnes expérimentées visent principalement à tenter d'isoler les facteurs favorisants l'émergence des effets TK, soit en terme de fréquence (reproductibilité) soit en terme d'amplitude (taille de l'effet). En l’absence de cadre théorique, cette approche se veut encore largement exploratoire et consiste à modifier empiriquement les conditions expérimentales, afin d’établir des corrélations entre ces changements et les effets observés. Au cours de ses expériences les Tkistes sont également amenés à faire part de leurs impressions de manière la plus exhaustive possible.
Certains dispositifs visant à mesurer l'activité cérébrale des Tkistes ont permis d’établir que l'état mental en condition TK étaient analogues à celle observées en situation de méditation. Toutefois les moyens dont nous disposons ne permettent pas d'explorer davantage cette voie. Par ailleurs, à ce jour aucun dispositif de mesures physiologiques (fréquence cardiaque, conductivité de la peau, température corporelle, etc...) n'a encore pu être mis en œuvre.
Les études menées sur les personnes dites novices ou primo-débutantes (c'est à dire des personnes qui n'ont jamais expérimenté la télékinésie auparavant) permettent déjà d’invalider un certain nombre d'idées reçues, comme celle couramment entendue qui affirme que la télékinésie serait l’expression de l'action de l’esprit ou de la volonté sur la matière. Les choses ne sont pas aussi simples que cela.
Une autre idée reçue est également largement remise cause par les observations. Les effets TK les plus simples (c'est à dire les rotations supérieures à un demi tour obtenus à l'air libre et avec la main à proximité du mobile) ne sont pas rares. Lorsque le niveau de confiance et de détente sont maximaux (dans le cadre familiale ou entre amis proches) on constate que la majorité des personnes observent des rotations significatives. Toutefois lorsque les tests sont réalisés dans des conditions de "laboratoire" ou dans un cadre social plus rigide, les taux chutent considérablement et s’établissent entre 10 et 15%.
1. SOURCES