Alors que le déploiement - contesté - des voitures-radar conduites par des civils se poursuit en France, le secteur recrute de nouveaux conducteurs. Mais à quoi ressemble ce métier au quotidien ?
Pour couvrir ce nouveau territoire, 126 véhicules supplémentaires seront nécessaires, mais aussi des dizaines de conducteurs pour les faire circuler.
Le secteur recrute donc des civils prêts à endosser le rôle - largement critiqué depuis l’instauration du dispositif - de verbalisateurs discrets mais redoutables. Qui peut postuler ? Pour quelles missions et quelle rémunération ?
Plusieurs entreprises se partagent le marché, mais peu affichent publiquement la rémunération proposée. L’une d’elles, Mobicom, précise néanmoins dans ses offres d’emploi en CDI à Reims, Rouen, Epinal, Nancy, Troyes, Orléans ou Nogent-sur-Marne que le salaire est de 1850 euros brut par mois (soit 1472 euros net, un peu plus haut que le Smic, à 1426 euros net), auquel ajouter une prime mensuelle de 250 euros brut, ainsi que des indemnités repas.
L’entreprise semble se situer dans la moyenne du secteur. Selon une étude menée par la Ligue de défense des conducteurs en 2021, le salaire annuel moyen pour ce type de poste était de 22 000 euros brut par an, soit 1429 euros net par mois à l’époque.
L’entreprise Mobicom précise que le temps de travail de ses employés est variable, que son volume est annualisé, mais aussi qu’il peut s’étaler le jour, la nuit, les week-ends et les jours fériés. Les missions confiées sont diverses : sous la supervision d’un coordinateur du centre de contrôle, les conducteurs doivent réaliser les parcours des tournées demandées « en respectant très précisément les itinéraires confiés », mais aussi rendre compte de leurs missions et signaler les différents événements survenus avec rigueur.
Selon les données publiées par le ministère de l’Intérieur en 2020, la conduite en tant que telle ne représentait à l’époque qu’environ que 5h30 par jour.
Aucun diplôme spécifique n’est demandé pour postuler en tant que conducteur d’opérateur privé. Mobicom précise qu’elle recherche des profils rigoureux et endurants pour avaler les centaines de kilomètres quotidiens des parcours.
Les candidats doivent évidemment être titulaires du permis de conduire, et ce depuis au moins trois ans et avec un solde de points supérieur à 10. Un extrait de casier judiciaire leur sera également demandé.
L’expérience dans un poste de conduite (auto-école, ambulancier, transporteur…) est un atout supplémentaire. Appréciée également : une expérience dans un service de sécurité, notamment la possession d’une carte professionnelle délivrée par le Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS).