A l'occasion de mon dernier cours en amphi en 2025 - un cours portant sur la transformée de Laplace des distributions de la variable réelle, avec des notions telles que le produit de convolution et où l'impulsion de Dirac, ses primitives et ses dérivées jouent évidemment un rôle crucial - je me suis essayé à la composition d'un slam incorporant ces thèmes. Le succès de sa déclamation en amphi et la demande qui m'a été faite à ce sujet par plusieurs étudiants me conduit à en partager une version musicale et chantée.
Paroles.
Ce soir sur le dancefloor, la lumière résonne,
Transformation qui vibre, et la foule frissonne.
Y a ce sacré Laplace qui remonte à la surface,
On danse le Moonwalk, tout revient à sa place.
Je compte les temps, la mesure, c'est des mathématiques,
Les corps sont des vecteurs, la musique est logique.
La basse ou la batterie, la nuit ça déraisonne,
Et chaque cœur en douce dans le rythme résonne.
Y a qu’à suivre la musique, laisser tourner le monde,
Quand tu cries "eurêka !" ça balance les ondes.
Nos vies sont des signaux en grande évolution,
Prêts pour la belle danse, produit de convolution.
La salle est une sphère, aux mille trajectoires,
Chacun cherche son axe, et écrit son histoire.
Le DJ fait tourner, ses disques en spirales,
Et l’espoir se propage en belles intégrales.
De drôles de fonctions, c'est des distributions !
Nos gestes entremêlés, écoute bien la leçon,
Théorie du signal, c'est bon là y a du son,
Je vais prendre la tangente, ne pas mordre à l'hameçon
La rumeur dans le club, s’épaissit, se façonne,
On entend bien son nom, les murmures résonnent
Un chercheur entre en scène, tranquille comme personne,
"On dit qu’il voit les flux... mais c'est qui Dugowson ??"
La piste est un support pour nos contributions,
Quand dans la nuit soudain, c’est qui ? mais c’est Dirac !
Les rires et les soupirs, toutes nos impulsions,
Quand elles se superposent, on peut dire que ça claque !
Chacun porte en secret, son ultime fréquence,
Un spectre de désirs, de peurs, de résistances.
Mais sous les néons vifs, tiens y a un truc qui sonne,
La lumière intérieure, mais pourquoi ça klaxonne ?
Y a qu’à suivre la musique, laisser tourner le monde,
Quand tu cries "eurêka !" ça balance les ondes.
Nos vies sont des signaux en grande évolution,
Prêts pour la belle danse, produit de convolution.
La salle est une sphère, aux mille trajectoires,
Chacun cherche son axe, et écrit son histoire.
Le DJ fait tourner, ses disques en spirales,
Et l’espoir se propage en belles intégrales.
Quand les lumières s’éteignent et que la nuit s’achève,
On jure d’avoir compris quelque chose de nos rêves,
Et dans un coin du cœur, là où le sens résonne,
Comme une sorte de clin d’œil, mais il n'y a plus personne
Chacun porte en secret, son ultime fréquence,
Un spectre de désirs, de peurs, de résistances.
Mais sous les néons vifs, tiens y a un truc qui sonne.
La lumière intérieure... ben moi ça m'impressionne !