Biographie

 CAMILLE BUFFARDEL (1894-1944)

Camille entre au conseil municipal en 1935.

Maire : Jules Plan1er adjoint : Maurice Arnaud

2ème adjoint : Camille Buffardel

3ème adjoint : Elie Brochier

 Ce conseil municipal démissionne le 31 janvier 1941 et est remplacé par une Assemblée nommée par le Préfet et dirigée par Maurice Vérillon.

Camille accueille des réfractaires au S.T.O qui travaillent à la Cave, des réfugiés d’Europe de l’Est (Nadia Tretiakoff, 17 ans, qui partage notre vie familiale pendant 1 an).

1944 

Camille adhère au réseau Buckmaster dont le groupe local est commandé par Aimé Baudet.Création des « Comités de Libération Nationale »

Le comité local est dirigé par Mr Werly. Camille en fait partie.

La municipalité nommée par le gouvernement de Vichy est « démissionnée ». L’ancienne municipalité reprend ses fonctions en juillet 1944 et Camille son rôle d’adjoint.

21 juillet : les Allemands approchent de tous côtés. Avec ma mère et mes sœurs, nous nous réfugions à l’abbaye de Valcroissant où Camille doit nous rejoindre le lendemain.

 22 juillet : il vient effectivement jusqu’à la ferme Lambert où il laisse un sac. Mais il fait demi-tour car les avions mitraillent Die, le château de Chamarges brûle et il sait que la majorité de la population masculine se terre dans des caches. Il aide toute la journée et une partie de la nuit à soigner les blessés à l’hôpital (il avait été infirmier pendant la guerre de 14).

Vers 19 heures, l’abbé Baussan prend contact avec Camille pour savoir s’il représente l’autorité qui va défendre la population contre les Allemands. « Camille lui fait connaître qu’il est seul. Il lui fait part de ses inquiétudes mais lui précise qu’il reste pour être au service de la population bien que sa famille l’attende le soir-même à l’abbaye » (extrait du journal de l’abbé Baussan)

 23 juillet : vers 5 heures du matin, il retourne à la maison (car il couchait chez Mr Pellourson rue de l’Armellerie), pour s’aménager, avec la complicité des voisins, une « cache » dans les caves.

Alors les miliciens surgissent (renseignés par Halperson ?). Il essaie de sauter par le balcon mais la maison est complètement cernée.

On lui fait préparer une valise car on prétend l’emmener au fort Montluc à Lyon. On le fait passer par la Poste (où Mme Coursange le croise et « lit dans son regard une grandedétresse »). Là on lui fait retirer l’argent de son compte de la Caisse d’Epargne.

Il est abattu place St Pierre vers 11 heures. Son cadavre restera exposé quelques jours avec un carton sur lequel est inscrit « défense de toucher ».

A la même heure, son frère Edouard qui revenait de Barnave en charrette, est abattu par les Allemands à Pont-de-Quart.

Edmée