Langues et cultures 2010

Année 2010

Une terrible "sécheresse linguistique" touche les wilayas du sud ! El Watan

C’est dire qu’en dehors de la Kabylie, tout ce qui est Kabyle n’est pas le bienvenu. [...] Qu’à cela ne tienne, si telle est la redistribution des rôles, les maires de Kabylie, devraient sans tarder, instituer le caractère obligatoire de l’enseignement de Taqvaylit. Ils rencontreront le soutien sans réserve du ministère en charge de la langue kabyle au sein du Gouvernement provisoire kabyle. Tamurt infos

Riche et variée, la culture amazigh est d’inspiration musulmane, évidemment. Au-delà du constat, au-delà de la reconnaissance légitime de ce fait, il est certainement utile de rappeler que ce profond ancrage spirituel de la culture amazigh a contribué grandement à la consolidation de la personnalité algérienne et à son affirmation à travers les âges. El Moudjahid

Au départ, il y avait seize wilayas qui étaient concernées, cela ne cesse de disparaître et si ça continue, l’année prochaine à Alger il n’y aura plus d’enseignement de tamazight. C’est déjà fini à Biskra, Ghardaïa…” Les raisons d’une telle situation, selon Youcef Merahi, le manque d’attractivité au sein de l’école pour l’enseignement de tamazight. Et de citer des cas où des chefs d’établissement ont accepté des certificats de dispense de cette langue (!), s’offusque ce dernier : “Nous n’avons cessé de le dire, il faut rendre l’enseignement de tamazight obligatoire dans les établissements où elle est enseignée. Si elle reste facultative, il n’y aura pas d’attraction…” Liberté Algérie

L’oralité, un usage historiquement socialisé en milieu berbère, est un héritage plutôt à assumer, à développer et à faire évoluer efficacement en contiguïté avec l’écrit qui reste un moyen indispensable pour la survie de toute langue. L’écrit devrait être un prolongement de l’oralité et non une rupture ou même une opposition, comme il semble être le cas. Liberté Algérie

Le secrétaire général du Haut Comité à l'Amazighité (HCA), M. Merahi Youcef, a appelé lundi à Mostaganem les chercheurs, les hommes de lettres et les traducteurs à "traduire la littérature algérienne et universelle vers la langue amazighe, pour contribuer à son développement et son ouverture sur les autres langues". El Watan

Nul n'est prophète en son pays. Mais de nombreux progrès restent encore à faire pour institutionnaliser l’enseignement des auteurs maghrébins. En Algérie et au Maroc, contrairement à la Tunisie, les écrivains du Maghreb n’occupent qu’une petite place dans les manuels du primaire et du secondaire. On leur préfère les auteurs classiques du Moyen-Orient ou les géants littéraires français comme Victor Hugo. Tout repose donc entre les mains du professeur qui est libre de faire étudier tel ou tel auteur à ses élèves. Jeune Afrique