C’est en 1759, au cœur de cette époque si fertile en découvertes, que le prêtre jésuite français Jean-Baptiste Delaborde construisit un carillon actionné par électricité statique et qu’il nomma « clavessin électrique ». Le mécanisme était formé d’un générateur chargeant électriquement une structure métallique sur laquelle étaient fixées une série de paires de cloches. L’action d’une touche provoquait une inversion de polarité entre les deux cloches d’une même paire, l’une mise à la terre tandis que l’autre restait sous tension, produisant un son par cette opération. Joué dans l’obscurité, l’instrument offrait un spectacle saisissant, dû aux étincelles causées par l’électricité statique.
Malheureusement, cet instrument n’a pas été développé et est tombé dans l’oubli total. Il subsiste cependant un unique modèle conservé à la Bibliothèque Nationale de Paris.
il est fabriqué à l’aide de dynamos reliées à des haut-parleurs . Il comporte 12 générateurs. Cahill voulait que la musique du telharmonium soit diffusée dans les hôtels, restaurants, cinémas et dans les maisons par le biais des lignes téléphoniques. Mastodonte “physique et musical”, le Telharmonium dans sa première version, était capable de couvrir 7 octaves et pesait sept tonnes. La deuxième mouture mesurait une vingtaine de mètres de long et pesait 200 tonnes!! L’instrument était joué à quatre mains et possédait un clavier de 36 notes par octave.
Trop imposant, générant des interférences sur le reste du réseau téléphonique, le telharmonium, malgré le succès connu dans les premiers temps, ne survécut pas à la première guerre mondiale. Néanmoins, Feruccio Busoni a écrit une oeuvre pour le telharmonium : Sketch of a new aesthetic of music.
1899 - Son produit par le fonctionnement de lampes à arc.
1919- Le premier instrument de musique fonctionnant à l'électricité.
Voici la description du fonctionnement de l'instrument et certaines applications concrètes.