Au fil des ans, l'écriture a été une excellente façon de transmettre et conserver les savoirs. Sans connaître la date précise du début de l'écriture musicale, on peut dire que des systèmes de notation musicale se sont manifestés dans la plupart des civilisations disposant d'un système d'écriture.
Comme l'écriture, plusieurs systèmes de notation ont vu le jour. En voici quelques exemples.:
Chant Hourrite XIIIe siècle av J-C
Notation neumatique Chant grégorien au Moyen Âge
Au 6e siècle ap. J-C, On utilisait des lettres de l'alphabet comme nom identifiant les notes sur la portée. L’Angleterre et les pays anglophones du XIe siècle utilisaient les lettres A à G et l'Allemagne et les pays germanophones utilisaient les lettres A à G sauf pour le B qui était remplacé par un H.
Avec une forte demande en musique provenant du milieu religieux, il était important de raffiner ses techniques d'écritures.
1- Beaucoup de systèmes de notation en existence
2- l'accordage des instruments n'est pas fait d'une manière égale, c'est-à-dire qu'il n'y a pas une distances égales entre les notes. Un des défauts majeur de ne pas avoir des intervalles constants, c'est que cela empêche la transposition des morceaux. Aussi, avec l'introduction de l'orgue, ce système devenait difficile à utiliser.
3- La complexité grandissante de la polyphonie (plusieurs mélodies en même temps) comme celle que l'on pratiquait à Notre-Dame de Paris, demandait une plus grande précision de la notation afin de synchroniser convenablement les voix.
enrichissement: problèmes de justesse
Dans les pays de langue romane (français, italien, espagnol, portugais), on opta pour un autre système d'identification qui se précisa au XIe siècle (11e siècle) . À cette époque, un moine a eu l'idée d'utiliser les syllabes d'une chanson liturgique connu à l'époque comme noms d'identification des notes sur la portée. C'était initialement un truc qu'il donnait à ses élèves pour situer et nommer les notes sur la portée (4 lignes à l,époque) : l'hymne des vêpres de la fête de la Naissance de Saint Jean-Baptiste. Ce système s'est imposée face à la notation alphabétique utilisée dans les pays germaniques ou anglophones. Voici la première strophe de l'hymne en question :
UT queant laxis
REsonare fibris
MIra gestorum
FAmuli tuorum
SOLve polluti
LAbii reatum
Sancte Ioannes
En chant grégorien (chant neumatique)
En notation moderne
Voici deux exemples de compositions (pas de BACH) reprenant l'idée de motif. Belle inspiration pour faire de la création musicale!
La notation neumatique, ainsi que la portée, bien qu'un grand progrès dans l'écriture musicale, reste imprécise quant au ryhtme à adopter. Il devient donc nécessaire d'introduire la dimension de temps dans l'écriture musicale. Progressivement, on développa une représentation graphique du rythmes (ronde, blanche, noire, croche, etc.)
Aujourd'hui, nous trouvons des traces de ces éléments dans notre système de notation moderne.
De tous les temps, on a reconnu des rythmes dans les phénomènes naturels. Dans le rythme, on reconnaît une chose (un patron) qui se répète d'une manière constante. Dans la nature, nous pouvons reconnaître ce phénomène dans le rythme des saisons, je jour et la nuit, le battement régulier d'un cœur, le mouvement des vagues, etc.
En temps moderne, nous pouvons observer ce phénomène à travers le fonctionnement de machineries (roues d'un train en marche à une vitesse constante, horloge, le son de cloche d'un téléphone, etc.) La rythmique est aussi associée avec le langage oral. On parle ici de débit de lecture accentué de pauses (absence de mots) et parfois d'emphase (accentuation) de certains mots. Ce phénomène s'est incorporé dans notre façon de communiquer entre nous et de s'exprimer et s'est transposé dans l'expression de formes d'arts telles que la poésie et la musique.
Dans l'évolution de la transmission de la musique, le point de départ était la transmission orale, c'est-à-dire je joue la pièce et tu la reproduit et la mémorise. Plus la complexité et le nombre de pièces à apprendre augmentaient, plus le besoin de l'écrire semblait pertinent. Imagines-toi retenir tout cela par cœur!
Au début, ce savoir était transmis en écrivant les paroles seulement. Un peu plus tard dont à l'époque médiéval, avec le développement de la polyphonie (plusieurs mélodies en même temps) un système de notation a été élaboré pour pouvoir identifier et retenir/transmettre les paroles ET la hauteur des sons . Mais que fait-on de la rythmique qui occupe une fonction si importante dans la musique? Avec la complexité des pièces (plusieurs mélodies et rythmes différents et complexes), le besoin d'écrire le rythme se fait sentir.