Cette section se veut un résumé du référentiel d'intervention en mathématique. Ce référentiel s’appuie sur les connaissances issues de la recherche. Son principal objectif est de soutenir le développement des compétences mathématiques des élèves, notamment de ceux qui risquent d’éprouver des difficultés dans cette discipline ou qui en éprouvent déjà.
Bien que les grandes lignes y soient consignées, plusieurs informations non répertoriées ici se retrouvent dans le document original. Un lien est disponible sous l'image afin que vous puissiez en faire une lecture approfondie.
Les deux fondements du référentiel d'intervention
Le référentiel d'intervention en mathématique a été réalisé en 2019 par le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur. Il présente deux fondements de l'enseignement-apprentissage de la mathématique :
donner du sens à la mathématique en s'appuyant sur la compréhension des concepts et des processus mathématiques,
recourir à la résolution de problèmes selon différentes intentions.
La compréhension conceptuelle, la flexibilité et la fluidité.
Plusieurs chercheurs insistent sur l’importance de l’interrelation entre la compréhension conceptuelle, la flexibilité et la fluidité. L’enseignant de mathématique devrait d’abord miser sur le développement de la compréhension conceptuelle pour que cette dernière assure une base solide pour le développement de la flexibilité et de la fluidité. Cette compréhension conceptuelle permet à l’élève de donner du sens aux procédures qu’il a appris.
La causerie mathématique est une stratégie pédagogique qui permet à l’élève de développer et de consolider sa compréhension conceptuelle, sa flexibilité et sa fluidité. Elle est également une bonne stratégie pédagogique à utiliser pour le développement des processus de calcul mental chez les élèves.
Interrelation entre compréhension conceptuelle, flexibilité et fluidité.
3 intentions de la résolution de problèmes
Cette section est traitée dans la partie : résolution de problèmes.
Favoriser l’engagement cognitif et la participation active de l’élève dans l’activité mathématique
De plus, pour que ces deux fondements puissent s’actualiser en classe, il s’avère primordial que l’enseignant favorise un engagement cognitif et une participation active des élèves. Ainsi, l’élève est engagé cognitivement dans l’activité mathématique et y participe activement lorsqu’il raisonne et communique son raisonnement.
Pour susciter l’engagement de l’élève, l’enseignant doit créer un climat qui permet à l’élève de prendre sa place à l’intérieur de la classe, sa communauté d’apprentissage. Voici des facteurs qui favorisent l’engagement cognitif de l’élève et sa participation active dans l’apprentissage de la mathématique.
faire de la classe une communauté d’apprenants.
adopter une attitude positive à l’égard de la mathématique,
considérer l’erreur comme une étape nécessaire à l’apprentissage,
établir explicitement le rôle de l’élève et celui de l’enseignant dans l’activité mathématique.
La place de l'erreur en mathématique
Un élément qui génère souvent de l’anxiété par rapport à la mathématique chez les élèves est la peur de faire des erreurs, ce qui en freine plusieurs dans leur investissement cognitif à l’égard de la tâche. Pourtant, les erreurs des élèves sont le signe d'une construction en cours et leurs processus doivent être pris en compte. C'est une étape normale et nécessaire dans le développement des concepts et processus mathématiques (Stiegler et Hébert, 1999). Les erreurs sont cohérentes et produites en fonction de l'interprétation de l'élève. Elles servent comme point de départ pour faire évoluer leur compréhension. "L'erreur devient donc une alliée car elle devient une fenêtre sur l'esprit et le raisonnement de l'élève" (Poirier, 2011).
Utiliser un discours sur l'importance de l'erreur dans les apprentissages
Choisir des bons problèmes mathématiques situés dans la zone proximale de développement de la plupart des élèves.
Proposer des activités où les élèves feront des erreur afin qu'ils voient que celles-ci peuvent devenir un levier à l'apprentissage.
Animer une discussion de groupe sur l'erreur, ce ce qu'ils ressentent lorsqu'ils font une erreur, ce qu'elle peut apporter.
Présenter différents types d'erreur aux élèves (inattention, compréhension, décision) qu'ils peuvent faire lors de la résolution d'un problème.
Ne pas pénaliser les élèves à la moindre erreur.