Le règne de l'argent
La crise du covid a provoqué une crise économique, résultat d’un choix courageux ou nom de la valeur de la vie. Puisqu’il faut maintenant relancer l’économie, le moment est venu de convertir des emplois perdus en emplois durables en choisissant les secteurs économiques qui doivent croître et ceux qui doivent décroître.
Nous pouvons remettre l’économie au service de la société -et non l’inverse- et prendre en considération la dimension sociale et environnementale de l’entreprise plutôt que de laisser la finance dicter les règles dans une logique court terme qui vise à rétribuer les actionnaires.
Nous savons que l’économie spéculative, l’exil fiscal et l’optimisation fiscale ont développé des moyens ingénieux pour échapper à la solidarité de l’Etat, esquivant l’impôt sur les bénéfices, ce qui a pour conséquence de priver l’Etat de ressources considérables.
Les dysfonctionnements majeurs du système économique devraient être remis en cause à la faveur de cette crise:
Annuler la dette détenue par les banques centrales en remettant les compteurs à zéro comme cela a été fait pour l’Allemagne après la seconde guerre mondiale.
Quand un budget consacré à un projet grève d’autant un autre service public, on ne peut suffisamment investir dans un nouveau modèle énergétique, écologique et agricole. La priorité pour l’Union Européenne est d’harmoniser les règles fiscales. Imposer une taxe sur les transactions financières, rehausser l’impôt sur les bénéfices, taxer davantage les revenus qui ne sont pas issus du travail.
Faire des choix, choisir les priorités, investir préventivement.
Tenir compte des externalités négatives : pollution, déchets, maladies, ... que ce soit pour l’alimentation ou pour les énergies par exemple, la vision comptable se fait sur un temps restreint alors que si on l’envisageait sur un temps plus élargi, on s’apercevrait qu’en investissant en amont dans l’agriculture biologique on éviterait les dépenses en aval liées aux conséquences écologiques et sanitaires de l'agriculture productiviste.
Dans certains secteurs, l’ère de la décroissance a bel et bien commencé et des économistes proposent des alternatives.
La répartition de la richesse, les limites à mettre à la cupidité sont une exigence pour la paix. Le modèle économique du profit à court terme et maximal ne fait plus illusion : on ne peut prendre soin des écosystèmes en continuant à concentrer, piller, épuiser, en faisant fi des inégalités que cela engendre, en laissant les multinationales breveter le vivant et les spéculateurs jouer sur les cours des ressources alimentaires. Il faut passer à un modèle qui mette le bien commun au centre des préoccupations . Créer une économie circulaire dans laquelle les matières premières entrent dans un cycle et les déchets n’existent pas.
Face à tous ces excès, on voit de plus en plus d’entreprises fonctionner désormais selon les objectifs d’une économie sociale et solidaire que ce soit par stratégie ou par conviction.
L’Etat a un rôle à jouer : accueillir, détecter les aspirations de la société et proposer des avantages pour doper le mouvement de l’économie solidaire.
L’Europe pourrait exiger que les produits qui entrent sur leur marché de 500 millions de consommateurs respectent des normes éthiques et environnementales. Il faudrait créer un label qui tienne compte de critères environnementaux, sanitaires et écologiques pour que les consommateurs fassent leur choix en étant conscients de la manière dont les produits ont été fabriqués. Les mêmes normes éthiques et environnementales doivent être exigées pour les produits importés pour accéder à notre marché. L’Etat soutiendrait ces produits le temps que le produit devienne un standard, grâce à l’effet de masse.
Les priorités, les budgets, les investissements devraient tenir compte de 5 grands axes qui réaliseraient un nouveau modèle économique :
100% d’énergies renouvelables
100% d’agroécologie
100% d’économie sociale et solidaire
100% d’économie circulaire
100% des revenus et profits soumis à proportion à l’impôt et participent à la solidarité.
Un euro-député fait la grève de la faim
Une majorité (66%) du Parlement européen dans six groupes politiques soutiennent la TTF mais aussi plus largement des personnalités publiques qui vont de Nicolas Hulot à Bruno Colmant. Alors que nous sommes au bord d’une vaste crise économique, Pierre Larrouturou part d’un constat : les marchés financiers, eux, sont en grande forme.
"Est-ce que l’Europe est au service des banquiers, des milliardaires et des traders ? Ou bien au service du bien commun, des hôpitaux et de l’emploi ? Il y a un moment où il faut choisir. Et cela se décide lors du Conseil européen, les 11 et 12 décembre prochains."
La majorité des belges sont favorables
Justice fiscale .
Les multinationales doivent payer leur juste part.
Depuis 1980, les profits enregistrés par les firmes transnationales ont plus que triplé.
L'évasion fiscale expliquée à partir de l'exemple d'Apple.
Un mécanisme particulièrement important dans la stratégie d'évitement de l'impôt d'Apple est de faire passer les profits de pays en pays jusqu'à un paradis fiscal.
Un blog qui décrit les maux du fonctionnement du système économique contemporain qu'une approche scientifique de l'économie pourrait rendre équitable et durable.