Le plaisir,



 les désirs 



Oser miser sur le plaisir, écouter nos désirs les plus profonds.

 

Le plaisir est une ruse de la nature en vue de la survie de l’espèce, disait Bergson.

Si nous voulons faire bouger les choses pour sortir de cette crise sanitaire et environnementale, il semble bien utile de réfléchir à ce qui nous fait vraiment plaisir.

D’une part parce que c’est le plaisir qui décharge de la dopamine dans notre cerveau, entraînant un état d’euphorie que nous recherchons par la suite : il creuse en nous le désir. Désir/plaisir sont donc des moteurs puissants que nous avons tout intérêt à utiliser si nous voulons vraiment changer de mode de consommation, de mode de vie et changer le système.

D’autre part, cette réflexion nous permettra de prendre conscience que l’addiction aux petits plaisirs immédiats nous use et finit par altérer la profondeur et l’intensité du plaisir. Or la société nous en offre des possibilités illimitées notamment au travers de la consommation. Et ces petits plaisirs nous rendent insatiables et finalement frustrés, incapables de modérer notre recherche du plaisir. Ce qui nous a conduits aux excès et nous a menés, nous et la planète, où nous en sommes. Ils nous détournent aussi et nous empêchent de faire les efforts nécessaires pour accéder à d’autres plaisirs, plus rares et plus intenses, plus épanouissants aussi, qui peuvent procurer une joie durable et profonde.

Nous pouvons en réalité choisir d’orienter nos désirs grâce à notre raison qui discerne avec lucidité ce qui est vrai, bon, ce qui est juste pour soi et pour les autres, pour la nature. C’est l’éthique qui consiste à découvrir quels désirs nous font grandir et lesquels nous diminuent, nous illusionnent comme dirait Spinoza. Reste alors à orienter nos désirs.

Echanger des paroles ou des regards, découvrir des personnes ou des lieux, percevoir la gentillesse, contempler, lire, écouter de la musique, admirer la beauté, comprendre la nature, avoir un moment de complicité avec elle, transmettre une connaissance, aimer et être aimé sont des expériences qui procurent un sentiment indicible d’harmonie dit Frédéric Lenoir. Ce sont des domaines infinis car ils touchent à l’être et nous permettent de grandir alors que lorsque nous sommes dans le domaine de l’avoir, nous entrons facilement dans la frustration.

Nous sommes donc invités à orienter nos désirs pour sortir de cette crise. Sommes-nous prêts à trier dans nos désirs ? A renoncer à l’inutile et au futile ? A renoncer à consommer en plein hiver 650 000 tonnes de fraises importées en avion ? A nous désintoxiquer de la société consumériste, à résister ? Sommes-nous prêts à privilégier les plaisirs qui nous font vraiment du bien ?


A quoi avons-nous envie de passer nos samedis, nos temps libres  ? Chez Auchan ou n’importe quel Ikéa ou Carrefour ? Que garderons-nous  de ces années de crise Corona ?

Derrière quoi courons-nous ? Quels sont, au contraire, les plaisirs que nous avons expérimentés comme conduisant à une vraie joie ? Ces plaisirs vrais et profonds, durables peuvent devenir de puissants moteurs de changement.

Au final, la question est donc d'être capable d'orienter nos désirs ! C'est ce que nous expliquent Nicolas Hulot et Frédéric Lenoir dans leur livre "D'un monde à l'autre. Le temps des consciences". 


Durant le confinement, Laura Latour a été surprise du nombre de courgettes que ses plants lui ont donné. Au point d’être dépassée… Cela lui a donné l’idée de créer « Balance  tes courges » une initiative citoyenne dont le but est de récolter les surplus de légumes de particuliers et producteurs pour les redistribuer aux associations qui aident les personnes dans le besoin. Le succès de cette initiative fut un vrai plaisir partagé !

D’autres ont lancé le projet « No gaspi pour les fruits » : les propriétaires d’arbres fruitiers qui ont trop de fruits et ne savent qu’en faire, plutôt que de les laisser pourrir, se signalent. Les cueilleurs bénévoles en laissent une partie au propriétaire, ont le plaisir d'en garder une partie pour eux et 80% de la récolte fait plaisir à l’associatif : resto du cœur, croix rouge... Pommes, prunes, poires, noix...

Les ventes de vélo ont connu de leur côté un boom extraordinaire. Un plaisir sain qui permet une activité physique, de s'aérer et de contempler la nature !

Durant le confinement, de nombreuses personnes ont redécouvert le plaisir de la créativité : dessin, photo, bricolage ... et le plaisir de se balader dans la nature.

Et vous ? Quels plaisirs avez-vous redécouVerts ou savourés ces derniers mois ?

Voici un formulaire à compléter: 

Vous nous donnez un exemple de ces plaisirs  que vous avez redécouVerts ces derniers mois  ? ; )

Nos changements

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 You gotta follow your heart