Mobilité...mobilité...mobilité.

Nous avons tous remarqué ou entendu que pendant la phase de confinement et de diminution de l’activité industrielle, entraînant celle des déplacements de toutes sortes, la pollution de l’air a nettement diminué, sous certains aspects. Et ce n’est pas les jeunes Pékinois (pas les chiens!), qui ont enfin pu constater pour la 1ère fois de leur vie que le ciel est bleu et non gris, qui pourront dire ou écrire le contraire ! 

Alors, qu’allons-nous faire à notre niveau, dans notre vie quotidienne pour essayer de pérenniser cette diminution de pollution quand le déconfinement total commencera ? Que sommes-nous prêts à continuer, à créer, à commencer et même à sacrifier pour contrer le réchauffement climatique, qui , d’après de nombreux scientifiques, provoquera directement ou indirectement beaucoup plus de décès que le covid 19 ? 

Une partie de la réponse peut être apportée par la manière de nous déplacer : ce que l’on appelle la “mobilité douce”. 

En effet, de nombreux déplacements en voiture peuvent être évités mais pour cela, il faut de l’organisation, de la préparation et du courage pour renoncer au confort que nous procure ce moyen de transport. Presque tout est possible mais c’est une question de volonté ! 

Prenons l’exemple des courses, alimentaires ou non : faire une liste avec tout ce qui doit être acheté dans les différents magasins en optimalisant le déplacement en une seule fois plutôt que d’effectuer plusieurs trajets en voiture. Et pourquoi pas prendre le vélo quand les quantités nécessaires, la distance et la météo le permettent ? 

Un autre exemple : le trajet domicile-école. Un être humain normalement constitué (jeune de surcroît !) peut facilement marcher à 4 km/h ou rouler à vélo à 15 km/h. Vous avez compris que si le domicile se situe à moins de 3 km de l’école, on peut très simplement venir à pied ou si on habite à moins de 10 km, le vélo devient une alternative très pratique. Paradoxalement, ces déplacements assez courts ne prendront pas beaucoup plus de temps que le trajet en voiture vu les problèmes de circulation intense que nous connaissons sur nos routes. De plus, l’activité physique que cela occasionne va favoriser la santé. Bien entendu, les TEC et le covoiturage restent des moyens de déplacement que l’on doit privilégier, en cas de mauvais temps, par rapport à la voiture individuelle. 

Nous voyons ici, par des exemples quotidiens, que la mobilité, c’est choisir...et choisir c’est aussi renoncer ! Renoncer au confort de la voiture, aux 10 minutes de sommeil supplémentaires que l’on n'aura pas car on doit partir un peu plus tôt si on marche, sauf...si on renonce à regarder la télévision ou une série ou une discussion virtuelle sur son ordinateur pour aller dormir moins tardivement. 

Renoncer, c’est aussi choisir de partir en vacances dans des endroits moins éloignés ou, éviter de prendre l’avion pour des distances de moins de 1500 km. (Je rappelle ici que l’avion occasionnant le moins de dégagement de CO2/passagers est l’A380 rempli de 800 passagers pour une longue distance de plus de 10000 km et que ce dégagement par passager dépasse de loin celui occasionné par une voiture de type SUV) 

Lire l’article suivant  en cliquant sur le lien ci-dessous vous permettra d’avoir plus de précisions : 

https://mrmondialisation.org/combien-de-tonnes-de-co2-emet-votre-vol-en-avion/

Dans cet article, on comprend évidemment que voyager en avion est très polluant et que voyager en train, c’est quand même bien mieux pour la planète...encore faudrait-il que nos décideurs politiques aient le courage de rendre l’avion (et la voiture?) bien plus cher que le rail (et le TEC ?) ou interdisent les trajets trop courts par ce mode de transport. A vous de choisir...lors des prochaines élections car c’est aussi en notre pouvoir de pousser à des décisions importantes pour notre avenir environnemental. 

Mais restons à notre échelle scolaire : les fameux voyages de fin d’étude de réthos ! Seriez-vous prêts, vous élèves de 5èmes, de 4èmes, de 3èmes, de 2èmes et de 1ères  à renoncer dans le futur à un voyage en avion en Sicile pour le remplacer par une destination en car en Normandie ? C’est évidemment un exemple et on peut facilement remplacer les endroits de destination par d’autres. 

Pour terminer, j’ai effectué un petit calcul personnel : je viens à l’école une cinquantaine de fois par année en vélo et j’habite à 19km de StJo. Je fais donc 50X38 km à vélo et  j’économise 1900 km en voiture. 

Ma voiture est assez peu polluante (4,4 l/100km en moyenne et le constructeur indique 92gr CO2/km) et j’évite donc de rejeter 174,8 kg de CO2 dans l’atmosphère mais en plus, j’économise environ 115€ de carburant, j’use moins ma voiture (frein, huile, pneumatique…) et je reste en forme ! Mais je dois avouer que quand il pleut, qu’il fait froid, qu’il y a beaucoup de vent, il faut une sacrée dose de courage (certains diront d’inconscience!!!) pour enfourcher sa bicyclette. En bref, ne pas utiliser sa voiture et la remplacer par le vélo et la marche le plus souvent possible est un gain économique en plus du gain écologique.

Comme je l’écrivais plus haut, choisir, c’est renoncer...à vous de choisir car c’est votre avenir qui est en jeu. 

D. Debatty