Devenir résilient !
Le concept de résilience a mis en lumière, notamment grâce aux travaux de Boris Cyrulnik, les capacités de résistance de certains individus face aux épreuves mais surtout la dynamique qui permet la réaction positive , la construction d’une vie épanouissante, la capacité de trouver de nouvelles solutions, satisfaisantes.
L’individu résilient est passé par une situation extrême et, même s’il en porte des stigmates, il est transformé par cette épreuve et en sort avec un regard élargi.
Cette réalité, d’abord conceptualisée notamment en observant les enfants qui ont vécu des traumatismes (guerre, pauvreté, violence, maladie,...) est maintenant étudiée dans de nombreux domaines: on parle de la résilience des individus mais aussi des capacités de résilience des arbres, des forêts, des océans, des éco-systèmes, et même ...des sociétés ! On parle aussi de la résilience, ou du manque de résilience des systèmes bancaires, pour ne citer qu'un exemple.
Comment devenir résilient ?
Chaque domaine a son équilibre “de santé” à trouver.
De manière générale, la diversité favorise la résilience des systèmes : comme il n'est pas bon de se nourrir d'un seul aliment, on observe que les systèmes, les sociétés les plus solides sont celles qui ont de la diversité et en font une richesse.
Au niveau des individus, 3 grands facteurs favorisent cette capacité à faire de l’épreuve un tremplin:
les facteurs affectifs : la présence chaleureuse, le soutien affectueux d’une personne de l’entourage, d’une personne bienveillante même éloignée, fournissent à l’individu un “tuteur de résilience”
le facteurs cognitifs : les personnes résilientes ont trouvé un sens à l’épreuve traversée. Elles se sont parfois fixé des objectifs (“Je devais survivre, accomplir une mission, devenir médecin”), ont élaboré des stratégies, ont analysé leur situation, prenant un peu de hauteur par rapport aux émotions qui, du coup, ne les submergent pas, ou encore elles ont mis en mots leur expérience, en ont fait un récit qui a du sens.
les facteurs motivationnels : (ré)apprendre à aimer. La conscience de l’injustice subie aide certaines personnes à ne pas reproduire, à ne pas infliger les mêmes souffrances à d’autres : “J’aime tendrement mes enfants car je me souviens de ma propre jeunesse”. L’avenir construit ainsi sur d’autres bases relationnelles renforce ainsi la résilience.
Ces personnes ont articulé du discernement, du coeur, de l'action et la capacité de tenir bon pour traverser l'épreuve, en puisant au fond de soi des ressources parfois ignorées:
"Au final donc, ce que montrent les témoignages et les différents travaux sur la résilience, c'est qu'il existe au fond de l'être humain des ressources insoupçonnées, qui le rendent capable de dépasser de nombreuses épreuves apparemment insurmontables."
https://www.scienceshumaines.com/la-resilience-resister-aux-traumatismes_fr_11193.html