De belles plumes
La cigale et la fourmi, version contemporaine.
Poème de l’Anthropocène.
Par Hélène SF
Aujourd'hui
La cigale est excitée
Elle s'envole vers le soleil
plein de merveilles
Dans sa valise
Elle vient de neuf s'équiper
Pour voyager.
De l'eau en bouteille
En plastique
C'est léger,
Fantastique
Et puis de la crème solaire
Pour bien prendre soin
De sa si belle peau.
Adios los amigos
Hasta pronto !
Je pars en vacances
Très très loin de la France !
Je vous posterai des photos
Suivez-moi sur les réseaux !
Pendant ce temps,
La fourmi s'affaire
Économise l'eau
Met ses courses en bocaux
Rationne son électricité
Modifie ses petites habitudes.
Elle a conscience
Qu'il faut vraiment cesser
De gaspiller
Elle ne ménage pas sa peine
Réduit ses poubelles
Recycle
Répare
Refuse le superflu
Et fait de son mieux pour préserver
Ce que mère nature
Lui a confié.
Elle aussi aurait pu voyager
Mais elle a choisi d'y renoncer.
Elle pense qu'en s'unissant
Et en se battant
Contre les géants,
Le peuple de fourmis
Et de colibris
Va finir par emporter la partie.
Un jour pourtant,
L'avion n'arrive plus à décoller
La source des bouteilles s'est tarie
Le soleil commence à trop brûler
Dame Cigale veut continuer
à profiter
après tout,
on n'a qu'une vie...
Mais la Terre a surchauffé
Et s'est vraiment fâchée.
Alors elle vient voir son amie
Vous savez, la fameuse fourmi...
Par contre, impossible de lui demander de l'aide
Dame Fourmi s'est endormie
Épuisée de tant d'efforts
Avec tous les colibris
Ils ont vaillamment lutté
Les dés étaient pipés
Ils ont perdu la partie.
© Hélène SF
L’environnement
“Rares ceux qui ont du respect
Pour l’environnement qui nous entoure
Ils n’accordent aucun intérêt
Et semblent non concernés pour toujours
On y jette toutes sortes de déchets
En les répandant tout autour
***
Nul endroit n’est épargné
Par leurs mains, mes frères !
Ni les monts, ni les forêts
Ni les plaines ni les rivières
Ni les vastes étendues désertées
Et ni même notre unique mer !
***
Chaque coin est un amas d’ordures
De tous cotés, une fumée se dégage
Que reste-t-il dans cette belle nature
Que l’homme a détruit au passage ?
En saison de grande température
Les incendies causent des ravages
***
Les conduits des égouts
Le déversent dans les rus
Que reste-t-il de tout,
Même les poissons ont disparu ?
Quant aux galets et aux cailloux
Ils sont tous dilapidés en sus !
***
La pêche qu’on adorait avant
Etait notre loisir et notre gagne-pain
Que reste-t-il à présent… ?
Rien ne mord à l’hameçon en vain
Si tu es récalcitrant, incompétent
Des pièges espère à présent quelque bien ?
***
Les arbres sous lesquels on relaxait
Sont livrés aux flammes volontairement
La verdure que l’on admirait
A disparu, de nos jours, complètement
Le malheur que l’on négligeait
Finit par nous cerner vraiment
***
Nous nettoyons la crasse de l’intérieur des maisons
Pour la jeter devant la porte pêle-mêle
De nos repas préparés quotidiennement
Combien d’assiettes sont jetées a la poubelle ?
Nous avons sur pollué l’environnement
Hommes, femmes, enfants et demoiselles
***
Trop de détritus aux environs
Les ordures y ont trouvé place
La propreté se fait rare à présent
Elle se limite à notre petit espace
Elle a disparu du quotidien des gens
Là où dominent les habitués de la crasse
***
J’aime les rafales du vent
Qui dévoile tout sur son passage “