Ces pages rassemblent les questions concernant les actions du jeu 2tonnes et la façon dont sont déterminés les impacts.
Non ! Néanmoins, les écarts de coûts ont un sens relatif : les cartes du jeu les plus chères sont les leviers d'actions nécessitant le plus d'investissements, et inversement.
D'après la SNBC, voici ci-joint une estimation des investissements qu'il faudrait mobiliser pour que la transition imaginée dans la SNBC puisse se réaliser.
Au total, environ 1400 milliards d’€ sur les 30 ans. Dans le jeu, on peut investir environ 25 milliards d’€ sur les 30 ans (donc un rapport 50) . Pour aller plus loin, vous pouvez directement aller lire la partie concernée de la SNBC qui reprend les travaux d'I4CE (p59 et 60 notamment).
Oui, on peut en citer 3 :
« Télétravail et visioconférence » = réduit les distances parcourues en avion dans le cadre de déplacements professionnels de 50%
« Arrêter l'avion » = fixe toutes les distances en avion à 0km/an
« Imposer des quotas carbone » = limite la distance annuelle totale parcourue en avion à 1000km
Lorsqu'un·e participant·e choisit la carte "devenir flexitarien", les consommations de viande rouge, viande blanche et produits de la mer sont réduites et celles de céréales, fruits&légumes et riz sont augmentées. La baisse de la consommation de "poissons et crustacés" est donc bien intégrée dans la carte !
Le bio est avant tout un label, il en existe de multiples formes. Si par bio, on entend juste réduire les intrants (engrais), alors, pour avoir le même rendement (tonnes de céréales), il faut augmenter la surface agricole. Or, aujourd'hui, les pratiques agricoles (notamment le labour) entrainent un destockage du carbone contenu dans le sol vers l'atmosphère. Donc ce que tu gagnes en réduisant les engrais azotés, tu le perds en augmentant les émissions de CO2 par l'usage des sols.
Côté action collective : l'idée est de changer les pratiques agricoles (agriculture de conservation des sols, permaculture, agroforesterie) pour réduire la quantité d'engrais azotés sans perte de rendement (et donc gain net de GES évités)
Partagé par @William Gras
Meier et al., Environmental impacts of organic and conventional agricultural products – Are the differences captured by life cycle assessment?, tiré d'un webinaire ADEME
Ci contre, une comparaison de l'impact changement climatique du bio contre celui du conventionnel.
Il est important de noter que ce résultats ne concernent que la dimension "changement climatique" et que la méthode d'évaluation par ACV est critiquée (prise en compte limitée des services écosystémiques, de l'impact sur les sols, des impacts sur la biodiversité, …). Se référer à cette ressource pour plus d'informations.
Il est considéré une réduction de 50% des pertes alimentaires sur chaque catégorie d’aliments. Attention, on parle ici des pertes alimentaires (donc du “gaspillage” en amont du consommateur final : de la production à la distribution). Pour la France, voici les données utilisées :
Sources : consommations par la FAO, pertes alimentaires par l’Ademe, facteurs d’émissions par catégories estimés selon les données d’Agribalyse
Au total, on a donc 166kgCO2e évités (somme de la dernière colonne).
Lors d’une simulation, il est simplement considéré un changement du facteur d’émission. Le facteur d’émissions initial, estimé selon les caractéristiques du véhicule actuel, est remplacé par celui d’un véhicule électrique moyen, ce qui peut diviser par 2 ou 3. Ainsi, l'achat du véhicule n'augmente pas les émissions du participant ou la consommation électrique du foyer car celles ci sont amorties par kilomètre via le facteur d'émissions.
Dans les graphes impact, l’action remplacer le parc automobile a un impact réduit par rapport à ce simple remplacement de facteur d’émissions car il est considéré que la condition est respectée : il faut d’abord avoir réduit la taille du parc automobile. Dans le calcul, on considère que le parc a été réduit de 40% au regard de l’évolution de la mobilité en voiture (distances parcourues et taux d’occupation des véhicules).
Les 150 000km correspondent à la durée de vie estimée d'une voiture thermique en km (c'est la valeur classiquement utilisée dans les analyses cycle de vie). La recommandation "attendre que mon véhicule ait 150 000km" a pour objectif de pousser les participant·es à amener leur véhicule thermique en fin de vie avant de passer à un véhicule électrique. Cela permet d'amortir au maximum les émissions liées à la construction de leur voiture !
La composition du mix électrique est un élément majeur de l'impact climatique du véhicule climatique. Pourtant, très peu de pays ont des mix assez carbonés pour rendre les véhicules électriques plus émetteurs que les véhicules thermiques sur l'ensemble de leur cycle de vie.
Ainsi, si on se réfère à l'article "Les idées reçues sur la voiture électrique" de Carbon4, on peut lire que, pour la grande majorité des pays, les voitures électriques sont déjà moins émettrices que les voitures thermiques sur leur durée de vie (cf. ci-dessous).
Notons également que l'atelier invite les participants à des transformations structurantes selon plusieurs axes : de la sobriété, de l'efficacité et le déploiement d'énergies renouvelables. Dans ce cadre, lors de l'atelier, les distances parcourues sont également réduites et le mix électrique est décarboné, ce qui limite encore plus l'impact climatique des véhicules électriques.
Somme toute, l'électrification des voitures a du sens d'un point de vue climat dans l'atelier monde, d'autant que les autres transformations (réduction des distances, efficacité des véhicules, décarbonation du mix électrique, etc.) rendent l'utilisation de ce type de voiture cohérente et permettent de réduire drastiquement les émissions liées à la mobilité.
L'impact de cette action sur les consommations de l'aéronautique se fait en deux étapes :
La consommation moyenne en L/km est diminuée de 45%
Les émissions moyennes en kgCO2e/L sont réduites de 30%
Le budget collectif est déterminé par un score d’influence sur les décideurs (cf. partie Dynamique Sociale pour plus d'informations). La taxe permet notamment d’augmenter ce score car elle oriente le marché et donc potentiellement les décideurs qui s’adaptent aux évolutions du marché et les anticipent. Mais elle ne permet pas d'influencer suffisamment le score pour augmenter automatiquement le budget de +1.
L’action “déménager malin" consiste à choisir intelligemment son domicile avec des critères écologiques si un déménagement est prévu ; il ne s’agit pas d’inciter les gens à déménager. L’impact de cette action est double (d’où la couleur différente sur le graphe) : habiter dans un logement réhabilité (donc amortir les émissions de la construction sur une durée plus longue) et se rapprocher de son lieu de travail (donc réduire ses distances domicile-travail).
Lors du choix de la carte "Rénover son logement", les émissions liées à la consommation d'énergie peuvent augmenter dans certains cas. En effet, la carte fixe la consommation du logement à 45 kWh/m2/an pour les maisons et à 40 kWh/m2/an pour les appartements. Ainsi, lorsque les participant·es ont une consommation d'énergie surfacique inférieure à ce seuil, celle-ci se retrouve à augmenter.
Il est possible de retrouver ces informations à partir de la page d'un atelier, dans "Données > Données des participants > ". En sélectionnant un·e participant·e et une année, il est possible de récupérer ces informations en bas de la page. Par exemple, avec "Total > Logement > footprintCategoriesSubcategories.household_energyforheat" on a la consommation d'énergie liée au chauffage, 6728 kWh dans l'exemple ci-contre.
L'impact le plus important de la relocalisation correspond au changement du mix électrique : il est peu carboné en France. Dans une moindre mesure, les distances liées au fret de marchandises pour la consommation française sont réduites et donc les émissions qui y sont liées.
En validant cette carte, on aide les pays à décarboner leurs systèmes énergétiques, leurs industries, leurs procédés agricoles, ... Cela mène à une réduction de l'empreinte carbone des produits importés de 20%.
À la fois pour nos sociétés et pour la simulation, il faut faire un choix sur l’avenir du mix de production d’électricité, c'est à dire définir vers quelle répartition de fossile, de nucléaire et d’énergies renouvelables (ENR) nous voulons aller. Le fossile étant exclu pour une trajectoire 1,5° compatible, il s’agit de choisir une répartition entre nucléaire et ENR.
Il ne s’agit pas de choisir nucléaire OU ENR, mais quelle répartition entre les deux. Dans 2tonnes France (version 2021), nous avons choisi de proposer 2 mix : 50-50, ou 5-95, afin de mettre en avant le fait qu’il faut choisir un mix (et non encore une fois l’un OU l’autre), et que tout est possible dans l’absolu. De plus, la différence en terme d'émissions entre les deux est assez faible, mais d’autres impacts sont à arbitrer : coûts, choix technologiques, autres externalités environnementales…
Dans le rapport RTE "Futurs énergétiques 2050", plusieurs mix sont évoqués et ceux proposés dans l'atelier correspondent aux deux bornes : M0 et N03.
La carte « Imposer des quotas carbone » est sans doute l'une des plus particulières de l'atelier. Elle peut amener des débats intenses au sein d'un atelier, surtout sur les questions éthiques sous-jacentes. Sa méthode de calcul consiste à limiter un ensemble de consommations (distances parcourues, biens possédés, sorties annuelles, etc.) par des valeurs seuils. On retrouve principalement :
Distance en voiture < 2000 km/an
Distance en avion < 1000 km/an
Consommation d'énergie carbonée pour le logement < 2000 kWh/an
Nombre de repas viande rouge < 4 /semaine
Nombre de vêtements neufs < 5 /an
Nombre de sorties < 100 /an
Notons que la condition d'activation de la carte est également particulière : tous les participant·es doivent être d'accord pour l'appliquer !