Historique

L’Association des professionnels de l’enseignement du français au collégial a été fondée en 1987. Au cours des années, elle s’est intéressée à tout ce qui concerne l’enseignement du français et de la littérature : les programmes, la langue, la littérature, les activités pédagogiques.

Ces dernières années, elle a pris un virage nettement plus littéraire en laissant à d’autres organismes, comme l’AQPF (l’Association québécoise des professeurs de français) ou l’AQPC (l’Association québécoise de pédagogie collégiale), ce qui relève de la pratique pédagogique proprement dite.

En 2003, nous disant que les paramètres de la culture québécoise avaient changé et qu’à partir d’eux nous pouvions redéfinir nos façons de lire notre littérature, nous posions la question : « Comment approcher la littérature québécoise autrement? » En 2004, dans le contexte du Forum sur l’enseignement collégial et d’une nouvelle menace qui pesait sur l’enseignement de la littérature, conscients par ailleurs qu’il nous fallait poursuivre la réflexion en donnant davantage la parole aux écrivains, nous avons alors organisé une rencontre sous le titre « Des auteurs, des œuvres, ceux et celles qui les lisent ». En 2005, n’ayant pas perdu de vue la menace qui pesait sur l’enseignement de la littérature, nous avions tenté de redessiner son importance en tenant un colloque ayant comme thème : « Enseigner la littérature : un acte de résistance nécessaire ». En 2006, nous avons voulu nommer et interroger ce que la littérature éveille de nos rapports au langage, à l’Histoire, aux mythes, à l’Inconscient, aux autres littératures avec le colloque : « Une littérature qui vient de loin ». En 2007, avec « Les marges dites et interdites » nous avons voulu nous questionner sur les lacunes de l’histoire, de nos manuels de littérature, de nos mémoires personnelles. Nous invitions une fois de plus des écrivains, chercheurs, enseignants à nous parler de ces oublis, de la part trouble à laquelle ils nous confrontent. En 2008, « La littérature : un espace de curiosité », nous avons tenté de décrire quelques moments dans l’aventure de la curiosité, nous demandant ce qui nous rend curieux quand nous lisons, travaillons avec les étudiants et quand nous nous efforçons de comprendre les mondes qui nous entourent. En 2009, après 40 ans d’enseignement de la littérature au collégial, nous faisions le point. Enfin, en 2010, nous prenions le temps de nous donner « Le goût de l’autre ». Le colloque 2011 a voulu discuter du lien entre le littéraire, le social et le politique. En 2012, le vingt-cinquième colloque de l’association a dû être annulé. Mais ce ne fut que partie remise puisque le colloque 2013 conservait la même thématique avec quasi les mêmes invités : « Littérature : entre mémoire et actualité ». En 2014, la notion de territoire retenait l'attention. 2015, quant à lui, fut un moment de réflexion « De l'(im)pertinence de la littérature au cégep ».

Tout compte fait, depuis quelques années, on l’aura remarqué, nous cherchons à maintenir vive l’interrogation sur la littérature qui se fait et qui s’enseigne en favorisant toujours un peu plus la rencontre avec des écrivains et des chercheurs qui la pensent, l’imaginent et la créent. Sur ce plan en effet, l’apport toujours renouvelé des écrivains à la définition de la littérature en train de s’écrire est inestimable, pour ne pas dire essentiel, puisqu’ils ont comme métier de penser le monde en eux et hors d’eux et que ce monde nous concerne – il est aussi le nôtre, celui à l’intérieur duquel se débattent nos étudiants, celui contre lequel nous avons aussi à nous battre pour qu’il puisse devenir un peu plus habitable. Ce sont eux, les écrivains, et ceux qui les lisent de façon passionnée, originale, qui nous aident à garder la littérature toujours vivante comme horizon.

Nous avons accueilli, entre autres écrivains, Lise Bissonnette, Jean Larose, Suzanne Jacob, Andrée A. Michaud, Heinz Weinmann, Louise Dupré, Jean Désy, Jean Pierre Girard, Pierre Yergeau, Élise Turcotte, Jean-Paul Daoust, Licia Soares de Souza, Shawn Huffman, Dany Laferrière, Bruno Roy, France Mongeau, Monique Proulx, Guillaume Vigneault, Michel-Marc Bouchard, David Homel, Sergio Kokis, Jean-Claude Germain, Max Roy, Louis Caron, Nicolas Dickner, Danielle Dussault, D. Y. Béchard, Johanne Alice Côté, Monique Juteau, Fred Pélerin, Catherine Mavrikakis, Lori Saint-Martin, Élisabeth Vonarburg, Yvon Rivard, Kateri Lemmens, Georges Leroux, Chantal Guy, Robert Lévesque, Claud Michaud, Jean-Philippe Dupuis, Joséphine Bacon, Natasha Kanapé Fontaine, Thomas Hellman, Vincent Vallières, Pierre Nepveu, Kim Thuy, Samuel Archibald, Mélissa Verreault, Michel Rabagliati, Micheline Dumont, Alanis Obomsawin, Denise Boucher, Éric Bédard, Jean-Françcois Chassay, Georges Desmeules, David Goudreault, Louise Lafortune, Claire Legendre, Anne-Marie Olivier, Claude Paradis, Marc Zaffran…

Les objectifs de l’organisme

  • Rendre compte de la littérature qui se fait maintenant;

  • Renouveler notre approche et notre connaissance de la littérature à l’aide des écrivains qui sont les mieux placés pour dire ce qui anime leurs œuvres et définit leur monde et le nôtre;

  • Maintenir vif le questionnement sur nos réalités d’homme, de femme et d’intellectuel;

  • Provoquer des débats, des échanges d’information.

Les objectifs à court et à long terme

  • Regrouper tous ceux qui de près ou de loin s’intéressent à la chose littéraire, aux questions qu’elle suscite, à son impact sur les consciences et sur les collectivités;

  • S’ouvrir davantage au grand public;

  • Développer le rayonnement de l’organisme.