Cette année, nous avons choisi de réunir des professeurs et des chercheurs autour de L’ESPRIT DE CURIOSITÉ. Cet esprit, nous savons que, depuis Cervantès, Rabelais et, plus près de nous, Philippe Aubert de Gaspé fils, pour ne nommer que ceux-là, il s’inscrit au cœur de toute aventure de lire et d’écrire. Il traverse aussi bien sûr nos enseignements. Il est ce que nous cherchons à reconnaître, éveiller et soutenir chez nos étudiants, peut-être même chez nos collègues.

Nous tenterons de décrire quelques moments dans l’aventure de la curiosité. Nous nous demanderons ce qui nous rend curieux quand nous lisons, travaillons avec les étudiants et quand nous nous efforçons de comprendre les mondes qui nous entourent. Je vous avais déjàannoncé la participation de deux intellectuels de marque, François Dumont et Michel Morin. J’avais aussi portéà votre attention la participation de plusieurs de nos collègues du réseau collégial : François Godin (Édouard-Montpetit), Dominique Lafleur (Marie-Victorin), Annissa Laplante (Sherbrooke), Richard Lefebvre (Abitibi-Témiscamingue), Rita Painchaud (Trois-Rivières), Christiane Tremblay (Rimouski). Certains traceront quelques jalons dans l'histoire de la curiosité à partir de L'influence d'un livre ou du Chercheur de trésors, de Regards et jeux dans l'espace et de Nikolski. D'autres se demanderont comment, à partir de certaines œuvres, il est possible d'allier contraintes pédagogiques, exigence des programmes et développent d'un sens humain et esthétique. Aujourd’hui, je peux vous dire que d’autres encore tenteront de montrer comment on peut faire davantage aimer les classiques ou la poésie et plus largement la littérature en ayant recours au slam, au rap ou à la littérature de sa région.