Le chant du cygne

Le 24 février 1954, Paul Josué, « l'âme de la technique de GIMA» quitte la marque pour Automoto (St Etienne). Il terminera sa carrière en 1977 aux Ateliers Industriels de l'Aéronautique. Pourtant, GIMA poursuivra son activité en sortant une nouvelle 175 mais surtout une magnifique 250 à moteur AMC qui sera le « chant du cygne » de la marque qui fera faillite en 1955.

GIMA 250 AMC (photo source site Moteurs AMC)

1954 est l'année de l'offre de modèles 125 et 175 (SA) et (OS4 )avec suspensions arrières et du modèle CAPRI, 175 carrossée en aluminium coulé, façon scooter, dont l'esthétique ne m'emballe pas. D'autres tels que JAWA et même Peugeot avaient mieux réussi cet exercice.

GIMA CAPRI 175 moteur Ydral AJ55

GIMA 175 moteur AMC

En 1955, GIMA produit 787 motos, soit encore environ 50% de son record historique de 1550 motos en 1952, puis se déclare en faillite. Favor, autre marque auvergnate aussi implantée à Chamalières rachètera le stock de pièces de GIMA et distribuera sous sa marque des 125, 175 et 250 en apportant quelques modifications sur la partie cycle (fourche TIGER).

Cette disparition fait partie de la véritable hécatombe que va subir l'industrie de la moto française dont les plus grosses marques disparaitront au début des années 60.

Était-ce inévitable ? Je n'ai pas l'impression que cette option ait été réellement et sérieusement étudiée. Le dogme de l'époque, toujours à l'œuvre, était déjà à la consolidation, la rationalisation, la concentration et depuis complété par la mondialisation.

A cette série de mots en « ion », si l'on écoute bien, on peut entendre en écho et constater, désertification, désolation, exploitation, démotivation ...