La société et la marque

D'abord GIMA est l'acronyme de Groupement Industriel Métallurgique et Automobile.

On trouve peu d'informations sur cette société qui fût l'une des marques de motos auvergnates telles que ALMA et FAVOR et aussi le motoriste AMC (Ateliers Mécanique du Centre). J'essaie ici de rassembler tout ce que j'ai pu collecter sur l'internet, l'excellent ouvrage « La moto en Auvergne » très orienté sur l'histoire Moto Club d'Auvergne, sur de vieux numéros mités de Moto-Revue des années 50 et de l'excellente revue MOTOcyclettiste. Je leur sais gré de bien vouloir me pardonner ce recyclage à but non lucratif.

La société GIMA a eu une vie assez courte puisqu'elle a produit de 1946 à 1955. Elle était installée dans le Puy de Dôme, à Chamalières au 24 Avenue Pasteur. Les trois principales personnes connues ayant œuvré aux destinées cette marque sont Paul Josué, l'ingénieux technicien à défaut d'avoir à cetté époque le titre d'ingénieur, Henri Andraud le fondateur qui avait eu une vie illustre avant la moto et Mr. Emmanuelli qui était PDG en 1954. Henry Andraud meurt trois ans après la création de GIMA. Paul Josué quitte GIMA en 1953 pour Automoto (St Etienne) puis rejoint les Ateliers Industriels de l'Aéronautique. Il prendra sa retraite en 1978 et sera encore sollicité pour une aventure dont je dirai quelques mots plus tard.

Henry Andraud, le fondateur.

est un homme politique français né le 9 avril 1895 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et décédé le 27 septembre 1949 à Chamalières (Puy-de-Dôme).

    • Député socialiste SFIO puis PSdF
      • du Puy-de-Dôme de 1928 à 1940
    • Sous-secrétaire d'État à l'Air du 22 juin 1937 au 18 janvier 1938 dans le gouvernement Camille Chautemps (3)
    • Le 10 juillet 1940, il vote en faveur du projet de loi constitutionnel accordant les pleins pouvoirs au maréchal Philippe Pétain.
    • Mobilisé comme Lieutenant pilote en 1940, il organise dès 1941 un réseau de résistance. A ce titre, il est décoré de la Légion d'Honneur et de la médaille de la résistance à la libération. Pour autant, il abandonne la vie politique pour se consacrer à l'industrie. Il fonde une entreprise de motocyclettes qui devient particulièrement importante. Il meurt d'une crise cardiaque le 27 septembre 1949.

(source Facebook et Wikipedia)

Paul Josué, l'ingénieux technicien.

Le tout premier prototype sera construit entre février 1946 et le printemps 1947. C'est une 108 cm3 à fourche télescopique, équipé d'un moteur 4 temps AMC, 3 vitesses. Elle avait pour code 64-108.

Elle portait déjà des gènes prometteurs avec sa fourche télescopique qui en faisait la première petite moto française ainsi équipée en 1947 et la seconde marque après BMW. Pour une marque régionale naissante, GIMA avait fait fort. Son cadre en tube cintré de fort diamètre mais de faible épaisseur était très rigide et ne pesait que 7 kilos. L'ingénieur Paul Josué avait fait de la maniabilité la qualité première de ses motos. Il était très attentif à la qualité. Il avait lui-même participé à la production très manuelle des 75 premières motos. Il avait assuré le contrôle de tous les détails, y compris le test au banc des moteurs AMC et enfin à l'essai final de chaque moto.