Sauvetage à Mortcerf

Cette même matinée du mercredi 13 septembre 1933 fut l’occasion pour Firmin et Jin de se rendre en voiture à Paris en vue d’effectuer les démarches administratives nécessaires à la gestion de leur patrimoine. Afin d’écarter toute possibilité d’établir un lien entre eux et les bons de l’écrivain du DeGrasse, ils choisirent d’ouvrir un compte dans un établissement différent de celui où ils les échangeraient. Ils récupérèrent donc soixante-trois milles sept-cents cinquante francs au guichet de la banque émettrice à savoir la Société Générale. L’ethnologue qui s’attendait à peine à obtenir un dixième de cette somme eu bien du mal a garder son sang froid lorsqu’on lui amena les liasses dans une magnifique sacoche en cuir estampillée au nom de la banque. Peut-être même que l’idée l’effleura de disparaitre une seconde fois mais il n’en fit rien. Le directeur de l’agence oeuvrait de son mieux pour convaincre les deux hommes d’ouvrir un compte chez lui mais Firmin lui objecta qu’ils n’étaient pas en France pour longtemps et qu’il repartaient en Papouasie. Cet argument eut raison de la résolution du banquier qui les salua d’un air las mal dissimulé. Ils reprirent donc leur voiture pour se rendre à la banque de France où il ouvrirent un compte au nom de Valentin Masu avec les faux papiers de Firmin. Ils y déposèrent soixante mille francs, une sommes suffisante pour leur valoir l’ouverture à titre gracieux d’un casier dans la salle forte à l’intérieur de laquelle ils déposèrent en échange d’une clef, les huit kilos d’or détaillés qu’il leur restait. Ces formalités accomplies, les deux hommes rejoignirent pour le repas de midi leurs compagnons à Mortcerf. La météo étant toujours aussi favorable ils décidèrent de prendre le temps de se préparer un bon repas et de s’installer dans le jardin. La, autour de la table, ils firent le point et préparèrent leur programme de l’après-midi. La conversation alla bon train et le principal point d’achoppement concerna le garde forestier. Ils s’accordaient tous à le trouver suspect mais ils ne savaient comment découvrir ses secrets. C’est en faisant l’article des notables qu’ils n’avaient pas encore consultés que Jin pensa au maire du village. Hector se montra fort enthousiaste à la perspective de cette visite de courtoisie et se proposa, en compagnie de Firmin, de s’acquitter de cette tâche dés à présent. Emile, qui ne ressentait pas le même intérêt pour cette démarche, postula qu’il serait plus probant de retourner à la maison des Maubert. Il lui paraissait évident que le jeune Gaston représentait leur meilleur atout pour percer les secrets des Moressartois. Il invita donc Dad et Jin a l’accompagner dans son enquête. En fin de repas finalement, la conversation porta sur la venue le soir même de Félicien. Il devait arriver avec Louise et les investigateurs s’accordèrent pour dire que cette entrevue présentait un risque qu’ils avaient peut-être mal évalué lorsqu’ils l’avaient programmé deux jours plus tôt. Ils s’inquiétèrent donc de trouver un moyen d’escorter au plus vite leurs invités et convinrent de se poster à la gare en soirée pour guetter leur arrivée.

L’archéologue, le pisteur haïdas et le baroudeur chinois arrêtèrent leur route à une trentaine de mètre de la maison des Maubert pour réfléchir à un plan d’action. Avant toute chose, Jin s’approcha pour essayer de déterminer s’il y avait ou non du monde. De toute évidence, la famille était au travail à l’usine de chaux et la modeste demeure leur tendait les bras. Emile remis les couverts pour un des crochetages dont il avait le secret, mais comme cela lui arrivait rarement, il pêcha par orgueil et dû s’y reprendre à deux fois pour faire céder une bien modeste serrure. In investit immédiatement la demeure et le chinois lui emboita le pas tandis de Dad faisait le guet à l’extérieur. L’inspection de l’intérieur leurs appris qu’ils avaient de toute évidence à faire à une famille très pieuse. On pouvait sentir la trace qu’avait laissée dans ce foyer la disparition de la mère et partout, bibles, crucifix et vierges Marie avait trouvés leurs places. Il semblait que les deux fils aînés, Ghislain et Raymond, dormaient dans la même chambre tandis que Gaston occupait une petite pièce attenante. Autant la chambre des deux frères était un modèle de propreté et de rangement, autant celle du benjamin les laissa sans voix. Ils avaient peine a s’y déplacer, tant elle était encombrée d’objets insolites et pour la plupart inidentifiables. Ils trouvèrent, ça et là, différents objets occultes, tels que les gens les associaient couramment à la pratique de rites impies. Et c’est dans ce capharnaüm de pattes de poulet, de bibles souillées, de figurines païennes et d’amulette de pacotilles qu’ils découvrirent un pentacle tracé à la craie sous le lit du jeune homme. L’ensemble dressait le portrait d’un garçon de vingt-huit ans, encore immature et perturbé. Quelques événements inavouables, dont le décès de sa mère devait faire partie évidemment, avaient fait basculer sa jeune existence dans cette folie satanique.

Sur ces entrefaits, Hector et Firmin, faisaient connaissance avec Philibert Bourdieux, le maire de Mortcerf. C’était un homme affable et éduqué qui les accueilli avec cet équilibre entre chaleur et distinction prompte à mettre à l’aise le plus circonspect des administrés. Les scientifiques se présentèrent donc à lui sous leur fausse identité mais sans plus de mystères. C’est ainsi qu’après l’avoir informé de leur lieu de résidence, ils lui firent part de la nature de leur travaux. Cette franchise se trouva récompensée par de forts précieuses informations, distillées de manière fort inattendue au demeurant par un homme dont l’âge n’avait pas amoindrie les facultés cognitives. Ainsi, au sujet de la maison, il fit étalage de son savoir en expliquant qu’elle avait été construite au XIXeme siècle par la famille De Berbafond. Et au sujet de son précédent occupant, il leur indiqua se souvenir d’avoir eu l’occasion de partager un café avec l’écrivain, qui exerçait en fait la profession de libraire à Paris et qui répondait au nom de “Pierre Dujols”. En revanche, quand ils en vinrent à parler des étranges phénomènes qui concernaient la forêt et du fonctionnaire chargé de veiller sur elle, Monsieur Bourdieux se fit moins prolixe. Mais c’est précisément ce silence gêné qui désigna aux investigateurs l’implication du garde-forestier dans ce mal indéfinissable qui pétrifiait les arbres autant que les langues des habitants du village. Le maire alla même jusqu’à les mettre ouvertement en garde vis-à-vis de Monsieur Frangié. Pour lui signifier leur gratitude, et avant de lui fausser compagnie pour se rendre à la gare, le naturaliste et son ami ethnologue assurèrent le maire qu’il le tiendrait au courant de l’avancé de leurs travaux et qu’ils feraient preuve de toute la discrétion qu’il requérait d’eux. Ils le quittèrent donc sans plus attendre, pour retrouver leurs comparses et se préparer à la visite du soir. Ils convinrent que Jin et Firmin iraient se mettre en poste et guetter l’arrivée de leurs hôtes tandis que les autres vaqueraient à leur occupations à la maison.

Malheureusement, Louise et Félicien n’optèrent pas pour le rail mais pour la route et les deux acolytes ne les virent jamais descendre d’aucun train. En revanche, sur les coups de dix-neuf heure, Emile qui était plongé dans l’ouvrage sur les Mayas, fut tiré brusquement de sa lecture. On martelait de coups la porte d’entrée. C’était Louise qui implorait qu’on lui ouvre. Elle était essoufflée, mais lorsque que son ami archéologue lui ouvrit, il pu lire dans son regard un bref soulagement. Il venait d’arriver un malheur, elle craignait pour la sécurité de Félicien et dans la panique avait eu peur de ne pas réussir à trouver la maison. Emile la rassura de son mieux et comme elle reprenait son souffle elle commença à lui expliquer:

“J’ai eu un mal fou à convaincre Félicien de me suivre ici. Si il lui arrive quoi que ce soit je m’en voudrais éternellement. J’ai réussie à le persuader qu’il n’y avait pas de piège. Je crois que de m’entendre lui raconter qu’un ami mort depuis huit ans cherchait à le rencontrer, l’a aidé dans cette démarche. Il devait se sentir moins seul dans sa paranoïa. Toujours est-il qu’il me fit prendre une kyrielle de mesures de précautions avant d’accepter de mettre unpied dehors. Il refusa notamment d’emprunter les transports en commun et ne consenti à faire le trajet qu’en taxi. En arrivant à Mortcerf, nous descendîmes au café afin de nous enquérir du chemin à emprunter pour nous rendre ici. J’étais un peu fatiguée alors j’ai demandé à Félicien de bien vouloir s’asseoir avec moi le temps d’une boisson. Peu après qu’on nous eu servi, alors que j’échangeais des banalités avec lui, je le vis blêmir. Je ne compris pas immédiatement se qui se passait, on eu dit qu’il avait mal au crâne, mais en fait il cherchait à camoufler son visage. Trois hommes venaient de franchir la porte du café qui ne devaient pas lui être étranger. On eu dit qu’il avait vu la mort en personne. Il marmonna vaguement qu’il ne fallait pas que je bouge, se leva nerveusement et chercha à sortir discrètement. Je crois que son regard croisa celui d’un des hommes et que, pris de panique, il se précipita au dehors. S’engagea alors une véritable course entre Félicien et les trois inconnus qui, sans un mots, avait quitter le bar à ses trousses. Je n’eus que le temps de les voir partir en direction de la forêt avant de venir chercher secours chez vous.”

Hector et Dad avaient rejoint Louise pendant qu’elle s’expliquait et le sang des trois hommes ne fit qu’un tour lorsqu’elle eu fini son récit. Ils allèrent à la rencontre de leurs amis restés à la gare et se séparèrent de nouveau. Dad et Jin allaient partir a pied en forêt sur la piste du fugitif, tandis que les français prendraient la voiture avec Louise pour effectuer des rondes dans le chemins forestiers.

La partie des bois dans laquelle Félicien c’était engagé dans sa fuite était principalement composée de taillis épais et de chemins discontinus. Aussi le chinois observa consciencieusement le pisteur Haïda dans ses oeuvres et il restait pantois devant tant d’aisance. La luminosité se faisant moins franche, la lumière basse du soleil projetant des ombres très contrastée partout autour d’eux, il paraissait impossible au commun des mortels de discerner la moindre anomalie dans pareil décor. Et c’est pourtant ce que faisait l’indien en suivant, tour à tour, une brindille cassée, quelques feuilles arrachée ou une touffe d’herbe vaguement couchée. Se faisant, ils parvinrent à une petite clairière au milieu des broussailles où l’on pouvait voir que quelqu’un avait piétiné le sol. Dad pointa du doigt queqlues ronces à l’intention de son comparse. Il y releva une paire de fils fraîchement arraché a une veste de tissu. Il expliqua à jin que selon lui, Félicien avait dû essayer de se dissimuler ici mais que s’étant de nouveau senti en danger il avait fuit hâtivement. Et dans la précipitation il avait dû déchirer un pan de son costume dans les fourrés. Il était probable que ses poursuivants l’ai trouvé et récupéré ne laissant aux épines que ces quelques fils. La traque repris donc en direction du nord, dans une zone plus clairsemée. Là l’indien trouva quelques traces de pas probantes avant de remonter la piste jusqu’à la hauteur de l’usine de chaux qu’on pouvait distinguer en frondaison. Il semblait y avoir eu une échauffourée ou peut-être Félicien avait-il chercher quelque chose parterre, toujours est-il que les empreintes se faisaient de plus de plus confuses. Mais ce constat jouait peut-être en faveur du confrère d’Emile qui semblait avoir peu à peu semé ses poursuivants. Dad, en revanche, continuant de se fier a ses sens aiguisés de chasseur, abouti en lisière de forêt dans un champs de blé où il était facile de voir qu’un homme venait de passer. Jin reconnu de l’autre coté du champs, le village voisin de Dammartin-sur-Tigeaux et comprit que le fugitif avait cherché à s’y abriter. Ils suivirent donc le chemin tracé dans les blés jusqu’à la route conduisant aux maisons. Il régnait dans cette petite commune rurale une lourde atmosphère de fin d’été brûlant. Peu de bruit, personne à interroger et pas le moindre indice du refuge qu’aurait pu emprunter Félicien. Ils cherchaient sans plus de conviction que de succès. C’est alors que les deux hommes, bien que peu au fait des moeurs occidentales, eurent l’intuition d’investir l’église, comme il savait que n’aurait pas manqué de le faire Emile. Et bien leur en prit, car, convaincus du bien fondé de leur idée, confortés par l’absence de verrou à la porte du bâtiment, ils persistèrent dans cette voie jusqu’à ce que l’archéologue ne sorte de son refuge. Il était resté en effet introuvable et c’est Jin qui, feignant de parler à l’indien, trouva les mots pour l'appâter hors de sa cachette en faisant résonner sa voix dans l’enceinte silencieuse:

“Oh le pauvre vieux il venait nous voir et a peine arrivé il se fait pourchasser par ces gars là, c’est vraiment une catastrophe pour nous il faut absolument qu’on le retrouve ça serait vraiment une chose horrible si on le perdait.. Louise est complètement affolée, et Emile qui tourne en rond dans la foret. il faut absolument qu’on le retrouve avant eux..”

L’homme était toujours aussi affolé, ses vêtements était couverts de poussière et sa veste déchirée. Il donnait vraiment l’impression d’être effrayé et, bien qu’il avait consenti à s’en remettre à de parfait étrangers au seul crédit de quelques paroles bien choisies, il refusa catégoriquement de quitter l’église en leur compagnie pour rejoindre les autres à Mortcerf. Jin resta donc avec lui dans l’église tandis que Dad retournait à la maison chercher les scientifiques.

Pendant tout ce temps justement, les trois hommes et Louise n’avaient pas chômés non plus. Ils étaient tous montés à bord de la C6 rutilante qui prenait son baptême de poussière en cheminant au hasard à travers bois. Firmin au volant roulait au pas pour éviter de faire trop de bruit et avoir le temps de regarder. Et c’est ainsi, tandis qu’ils épiaient les fourrés dans l’espoir d’y trouver l’ancien collègue d’Emile, que le naturaliste et l’ethnologue aperçurent furtivement l’éclat brillant de la carrosserie d’un véhicule garé à une trentaine de mètres du sentier. Intrigués, il coupèrent le moteur et se concertèrent avant de finalement décidé de sortir tous ensemble voir de quoi il en retournait. Bien qu’ils eurent tous conscience de l’importance de ne comemttre le moindre son sous peine d’attirer l’attention sur eux, leur nombre joua en leur défaveur et ce fut Firmin le premier qui, en se reprenant d’un déséquilibre, fit un bruit effroyable. Les scientifiques se tapirent instantanément comme d’un seul homme tout en gardant un oeil sur leur objectif qui s’avéra être une grosse camionnette. Il en virent sortir un homme qu’Hector reconnu instantanément comme étant un des deux bûcherons travaillant pour le garde forestier. Le sang du naturaliste ne fit qu’un tour et il eu bien volontiers pris le bougre à parti s’il n’avait auparavant remarqué le fusil qu’il tenait à la hanche. retenant leur respiration, les quatre curieux, bénéficièrent de la luminosité déclinante de cette soirée d’été et échappèrent très chanceusement au regard inquisiteur du garde. Une fois de retour à son poste, sur le siège côté passager, les scientifiques s’avisèrent qu’ils étaient trop nombreux et qu’il serait plus sage de se séparer. Le jeune ethnologue se proposa de ramener Louise à la maison sans passer par l’obélisque tandis qu’Hector et Emile resteraient en poste pour surveiller l’étrange manège. Malheureusement pour eux rien ne semblait devoir se produire. La nuit tomba et le subalterne de Mr Frangié demeurait impassible dans le véhicule. Alors qu’ils envisageaient de battre en retraite, ils perçurent de l’agitation. Ils ne parvinrent pas a bien distinguer la scène du fait de l’obscurité, mais ils virent l’un et l’autre un individu masqué faire irruption, venir parler au bûcheron et disparaître avec lui dans la nuit. Saisissant cette opportunité, ils tentèrent une seconde approche de la camionnette. Cette fois-ci ce fut Hector qui se prit les pieds dans une racine et manqua de les faire repérer. Fort heureusement cela ne les empêcha pas d’atteindre ce qui en définitive ressemblait plutôt à un camion avec une remorque carrossée d’un genre peu commun. Emile releva la plaque d’immatriculation et Hector trouva le nom du propriétaire, un certains Angus Demeter. Poursuivant l’examen les deux hommes jetèrent un oeil à l’arrière pour se faire une idée du chargement mais ne fait de cargaison,ce qu’ils virent les glaça d’effroi. La remorque toute entière ressemblait à une immense cage vide destinée à recevoir une créature aux mensurations improbables. Ils pouvaient distinguer plusieurs lourdes chaînes arrimées aux parois aux bouts desquelles pendaient de grosses entraves d’aciers. L’esprit du naturaliste chercha instantanément à imaginer quel animal pouvait trouver sa place dans pareille prison. Mais l’effroi que lui inspirait cette cage si singulière ne lui permettais pas de réfléchir. Il remarqua juste la matière luisante qui jonchait le sol de la remorque et en préleva un échantillon avant qu’Emile, le triant par la manche, ne le rappel à la réalité de la situation. Ils en avait suffisamment vu pour ce soir et ils se sentaient trop en danger pour persister. En l’absence de Dad, il décidèrent de suivre le sentier par lequel ils étaient venus en voiture pour retourner à la maison. Ils se mirent en route promptement mais sans omettre de prendre les précautions d’usages pour éviter de mauvaises rencontres. Lesquelles ne manquèrent pas de se produire. Ils étaient à mi-chemin. Ils durent à nouveau s’embusquer pour ne pas être vu de deux inconnus masqués qui traversaient la forêt en silence. Les deux hommes de stature moyenne étaient vêtus de noir et portaient des jerricans. l’un était grimé en cigogne, l’autre ne renard. C’était le faisceau de leur torche électrique qui les avait trahi et les scientifiques, terrifiés, les observèrent passer en silence.

Ils purent finalement rentrer sains et sauf à la maison où ils retrouvèrent Firmin et Louise en compagnie de Dad qui les rassura en leur annonçant qu’il avait retrouvé Félicien et qu’il fallait allé le chercher à l’église de Dammartin-sur-Tigeaux. Ils s’exécutèrent instantanément, et c’est à l’instant où ils sortaient pour prendre la Citroën, qu’ils se rendirent compte de l’horreur qui se tramait dans les bois. La forêt se consummait, d’immenses flammes dansaient au loin et leurs lueurs vivent filtraient à travers le massif forestier jusqu’à eux. De toute évidence les étrangers qu’ils avaient vu quelques instant plus tôt étaient venus embraser la forêt de Crecy.