Avertissement : Si vous espérez trouver ici un éclairage nouveau sur l'œuvre de Gabrielle Roy, il vous faut cesser maintenant la lecture. Maintenant !
Voilà : je me suis rendu au croisement de Rue Deschambault (le texte paru en 1955) et de rue Deschambault (la rue dans Saint-Boniface) ; mon intérêt envers les plantes m'a fait prendre diverses tangentes. Et je me suis égaré. Mais j'ai appris un peu au sujet des plantes et des animaux rencontrés à l'intersection des deux Rue Deschambault. Et ce sont mes apprentissages que je partage humblement ici. J'espère ne pas avoir oublié d'extraits du texte où sont nommés d'autres plantes ou animaux.
Je n’ai aucune formation naturaliste ; je l'ai indiqué ailleurs, alors ce doit être vrai. Ne pas croire tout ce qu’on lit ici, ni le contraire. Il est fort probable que l’information soit exacte, mais aussi fort possible qu’elle ne le soit pas. La discussion est permise.
Noter que ce qui est en rouge (je n'ai pas trouvé d'autres couleurs) provient du texte de Gabrielle Roy et que mon propos est en noir. Bien que la plupart de ce qui est présenté a été aperçu dans le voisinage, les photos n'ont pas toutes été prises rue Deschambault ou le long de la rivière Seine tout près ; elles illustrent quand même (très ?) bien des éléments de l'environnement. Noter que l'identification qui accompagne chaque photo a été confirmée par un.e expert.e, ce qui diminue (et non élimine) les risques d'erreurs.
Et maintenant que mes intentions sont comprises, que l'on continue la lecture - si on le souhaite encore. Bonne balade.
Photos : maison natale de Gabrielle Roy ; au bout de la rue Deschambault, l'accès à la rivière et au sentier Gabrielle-Roy; la rivière Seine tout près, en hiver, on l'aura deviné. 20220128
Parlons aubépine (que l'on trouve encore aujourd'hui, sûrement demain aussi, au bout de la rue). Son nom latin, Crataegus, fait référence à la dureté de son bois. Feuilles et fleurs auraient des propriétés médicinales. Les fruits peuvent servir à faire des compotes et les épines auraient servi aux peuples autochtones de l'Ouest canadien à fabriquer des hameçons. Ce que l'on en apprend sur Wikipédia ! Symbole de l'innocence dans l'Antiquité, sa présence discrète dans les souvenirs d'enfance de Gabrielle Roy est alors bien à propos. Peut-être.
De gauche è droite, en passant par le milieu :
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Le chant des grenouilles. Lesquelles ? Je crois que les espèces que l'on rencontre le plus souvent dans la ville sont la grenouille léopard et la grenouille des bois. Je n'ai pas encore vu de grenouilles dans le coin.
La grenouille léopard hiberne dans les cours d'eau. Elle peut vivre environ 4 ans dans son habitat naturel et la femelle peut pondre jusqu'à 7000 œufs.
La grenouille des bois vit, attention, dans les bois, mais se reproduit en milieu humide, la femelle ne pondant qu'un millier d'œufs. À peine. Elle hiberne dans le sol, mettant son cœur sur pause.
Le chant de la grenouille, fort romantique à mon oreille, est un appel pour trouver un partenaire et perpétuer l'espèce.
Gauche : Grenouille des bois, 20200818.
Droite : Grenouille léopard, 20210731.
De quel type de rosiers discutaient MM. Roy et Guilbert ? La question pique ma curiosité mais, faute d'expertise dans ce domaine, je vais m'en éloigner pour m'intéresser aux rosiers sauvages (oh ! peut-être était-ce le sujet de discussion ?) et aux surprises qu'ils m'ont réservées.
À ce jour, on dénombre 115 000 espèces de guêpes. Le nombre vient d'une experte, non de Wikipédia, et ne tient pas compte, évidemment, des guêpes dont on ne connait pas encore l'existence. Certains ordres de guêpes, pas tous, produisent des galles ; j'y reviendrai. Les connaisseurs recensent quatre espèces de roses qui sont natives de la province, et certaines poussent le long de la rivière Seine ; je vous souhaite d'en trouver qui ont des galles.
Voici (photos) trois (nombre d'un novice) types de galles. La première est formée sur la tige d'un rosier de Woods, la deuxième sur une feuille d'un rosier arctique ou d'un rosier de Woods, et la troisième, sur un bourgeon d'un rosier des prairies. L'identification du rosier sauvage demeure un défi pour moi, d'autant plus que certains rosiers (selon un autre expert) peuvent s'hybrider (ça se dit ?) avec une autre espèce, tiens, comme les aubépines. Alors bonne chance aux guêpes qui, pour la plupart, se spécialisent dans un ou quelques types de rosiers. Noter que d'autres guêpes n'ont aucun intérêt quand vient le temps de la ponte pour les rosiers et ne visitent que le bleuet, ou des chênes, ou…
Parlant de spécialisation, il en est de même pour les charançons : selon l'espèce, on ne les voit que sur les roses trémières, ou les trèfles, les cirses, etc. Ici (photo), ce type vit de la rose. Herbivores, les charançons sont reconnus comme insectes ravageurs de cultures. Peut-être pas celui de la photo, qui limite ses activités aux rosiers sauvages. Noter la présence d'antennes sur le rostre (organe buccal qui permet de faire des trous - et de promener une goutte d'eau). Et oui, les charançons sont plus faciles à photographier que les guêpes qui causent des galles.
Comme deux bons voisins, insectes et roses semblent s'accorder, les uns dépendant des autres sans nuire à leur croissance - du moins, aucun voisin ne m'a affirmé le contraire. La galle modifie l'allure de la plante hôte sans mettre en péril sa survie. Une autre fois peut-être, je m'attarderai aux rosiers. Vous étiez prévenus : j'allais m'égarer.
1. Galle de la guêpe Diplolepis spinosa, 20211016. 2. Charançon de la rose, 20210629.
3. Galle de la guêpe Diplolepis polita, 20210612. 4. Galle de la guêpe Rabdophaga rosacea, 20210905
Rosier arctique, 20210618. Rosier de Woods, 2020613. Rosier des prairies, 20210720.
Pommier ! Arbre rassembleur : geais et autres oiseaux, couleurs, écureuils, enfants, odeurs si on laisse pourrir les pommes au sol, guêpes et autres insectes, puis, plus tard, rapprochements d'un autre genre autour de gâteaux, tartes, confitures, jus, cidres, etc.
Wikipédia affirme qu'il existe plusieurs milliers de variétés de pommes ; j'en ferai la liste dans une prochaine publication, en identifiant les espèces qui sont natives de la province (aucune semble-t-il) et celles qui y ont été introduites. Quelle espèce était au menu des discussions entendues par Gabrielle Roy ? Je choisis (et mes chances sont bonnes : une sur quelques milliers) : l'espèce Malus domestica, le pommier commun ou domestique - dont il existe 20 000 variétés. Mon choix se justifie ainsi : j'ai des photos que de ce genre de pommier, prises dans un bois ou un autre. Avouons qu'il pouvait bien aussi être question de pommetier, que d'autres nomment Malus cv ou crabapple, arbre plus petit qui donne des pommes plus petites, et dont il existe plusieurs cultivars.
Au bout du compte, le monde de la pomme en est tout un à découvrir : il suffit de tomber dedans.
Pommier commun, Malus domestica.
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L'asperge (les experts ajoutent "cultivée" à son nom, quand ils ne parlent pas latin et qu'ils la nomment : Asparagus officinalis) est une plante introduite dans la province. On la retrouve aujourd'hui, outre dans les jardins, un peu partout au pays ; j'en ai vue dans plusieurs boisés de la ville. Il y a de bonnes chances de trouver des plants en parcourant les sentiers qui longent la rivière Seine. Grains volés par les oiseaux, les mammifères ou le vent puis disséminés loin des jardins ? Est-ce que certains plants d'asperge trouvés dans les bois non loin de la rue Deschambault ont des ancêtres qui ont grandi chez les Roy ou les Guilbert ?
L'asperge est utilisée depuis 2000 ans pour ses vertus médicinales et alimentaires. Il semblerait qu'elle préfère les sols que l'on ne remue pas et qu'elle peut allonger de 15 cm en une journée. Nous en mangeons les turions, les jeunes pousses développées à partir des bourgeons attachés aux tiges. Plante plutôt rare en forêt (comparée à d'autres) mais facile à reconnaître en toutes saisons. Personnellement, je trouve que les gousses luisantes (pas des baies !) dégagent une magie certaine, un sourire dans les bois.
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La folle avoine. Avena fatua. Plante introduite dans la province qui, dit-on par écrit, s'amène sans invitation dans les cultures. Son nom latin signifierait fou, extravagant, insensé. Belle coïncidence de la retrouver dans un texte où il est question d'humeur !
Il y a de quoi devenir fou quand on est novice et qu'on lit à son sujet : panicule, verticille, épillets, arêtes coudées, racines fasciculées, etc. pour décrire cette plante qui ne semble avoir aucune utilité pour le genre humain - sauf causer des maux de tête à qui veut s'en débarrasser.
Donc une plante pour y exprimer sa folie. Ou y rêver des Campagne de 1979 ? Vous vous souvenez de leur formation musicale Folle Avoine ?
Folle avoine, 20201008 et 20211008.
À Saint-Boniface, sur la Rue Deschambault de Gabrielle Roy, comme à La Tuque par les Pieds nus dans l’aube de Félix Leclerc ou à Natasquan dans certaines chansons de Gilles Vigneault, chaque voisin.e est un personnage, a une histoire, et habite un coin d’imaginaire. Chaque voisin.e peut devenir le sujet d’un récit, un souvenir. Comme, par chez nous, loin d'ici : mon Claude et son sac de papier brun, l'Oscar et sa conduite automobile, cette Madeleine et ses appels téléphoniques, le mari de la cousine et sa chaise berçante, Lionel - ah ! Lionel - et ses aventures. Ou la fille d’à côté. Surtout la fille d’à côté. Comme quoi, ici ou là, la légende n'est peut-être qu'une couleur du réel.
Si j'ai retenu l'extrait plus haut, c'est qu'il présente un animal : le lièvre. Lièvre de Townsend ? Lièvre d'Amérique ? Lapin à queue blanche ? Mais puisque je n'ai aucune photo présentable de l'une ou l'autre de ces espèces aperçues à Winnipeg, je me contente de mettre en valeur l'importance de vraies personnes dans les souvenirs d'enfance. Je ne mentionnerai pas le "Moi mes souliers : journal d'un lièvre à deux pattes", autobiographie de Félix Leclerc, question d'éviter de faire des rapprochements, entre lièvres, où il n'en existe pas.
Que l'on revienne ici, sur la présente page web, quand un lièvre du coin se sera rapproché de l'objectif de la caméra de mon cellulaire.
La campagne, la campagne !
Un peu - ou, si on prend le temps, beaucoup - de verdure tout au bout de la rue Deschambault saura suffire à la faire revivre, la campagne.
Car, à l'extrémité Est de la rue, on trouvera un accès au sentier Gabrielle-Roy. Bien fréquenté en été, plus exigeant en janvier, il longe la rivière Seine depuis le boulevard Provencher jusqu’à la place Gaboury.
À parcourir une fois dans sa vie ou, mieux, une fois par saison. Au moins ! Deux kilomètres de nature (de campagne ?) au milieu de constructions industrielles et résidentielles.
En surfant sur le net (je n’ai pas essayé le tramway), on trouvera davantage d’information. Si on en veut.
Ont poussé à leur aise, devant moi, quatre espèces de trèfles, toutes introduites dans la province. Quelqu'un (pas moi) aura (!) rencontré une cinquième espèce au Manitoba : le trèfle doré, Trifolium aureum. Le trèfle est connu pour son apport en protéines pour les ruminants : faisait-il partie de l'alimentation de la vache Bossie, cadeau pour les huit ans de Gabrielle Roy ?
Sur mes photos, on voit bien l'inflorescence (la grappe de fleurs) qui attire les abeilles produisant le miel. La plante nourrit aussi plusieurs types de chenilles de papillons de nuit. Sous un regard moins terre à terre, le trèfle est, pour certains, associé à la magie ; un nombre de feuilles plus grand que trois annonce un heureux événement, différent selon le nombre de feuilles. Ne pas oublier : trèfle, trois ; le nombre habituel de feuilles. Selon ses croyances, il faut peut-être scruter les plants avant de les faucher.
Trèfle hybride, 20210830. Trèfle blanc, 20210917. Trèfle des prés, 20210818. Trèfle des champs, 20210803.
Foin sauvage? J'ai cherché. Serait-ce un autre nom de la sétaire glauque? De la sétaire verte? De...
Autre plante introduite dans la province, poussant partout, au grand malheur de certains, et qui profiterait de la monoculture pour proliférer dans les champs où on ne la veut pas. L'épi compte plus de 100 graines, et la plante peut produire jusqu'à 8000 graines. Affuter les faucilles : les graines peuvent dormir 15 ans et germer au réveil.
Usage pour les humains ? Je n'ai rien trouvé à ce sujet, si ce n'est que sa valeur décorative. N'ajoute-t-elle pas un peu de couleur le long des trottoirs ?
Reste à voir si la plante dégage une odeur, si l'odeur du trèfle coupé couvre celle de la sétaire.
Sétaire glauque (20210715) et sétaire verte (20200727) - peut-être
Orme d'Amérique. Peut s'élever jusqu'à 35 mètres et vivre 200 ans. Préfère la lumière et le sol humide et riche. A pu entrer dans la fabrication de pianos, de bâtons de hockey, de cercueils, de meubles, etc. ce qui, selon moi, en plus de sa valeur ornementale, le rend propice aux rêveries. Bel arbre donc à admirer par une lucarne.
Ceux-là (photo de gauche) ont bien résisté à la maladie hollandaise de l'orme, n'est-ce pas ?
Bourgeons qui comptent jusqu'à 9 écailles, jolies petites fleurs au printemps - j'irai voir - si toutefois écureuils ou oiseaux ne se sont pas nourris de tous les bourgeons !
Photos : les ormes devant la maison natale de Gabrielle Roy, 20220128. Bourgeons d'orme, 20220110.
Une vue aérienne de la rivière Seine saura convaincre l'œil averti - autant que l'autre, peut-être moins averti - de son tortillement. J'ai déjà parlé ailleurs de la rivière (un clic suffit pour aller voir).
La comparaison avec une couleuvre ne saurait être plus juste ; n'importe qui ayant tenté d'en photographier une dans les bosquets le confirmera.
Parmi la vingtaine d'espèces de couleuvres que l'on peut rencontrer dans les bosquets canadiens, la rayée est la plus fréquente. Y en a-t-il au bout de la rue Deschambault ? Si oui, avertir ses proies potentielles : vers, poissons, souriceaux, etc.
Comme la rivière Seine quand arrive le froid, la couleuvre rayée dort tout l'hiver.
Couleuvre rayée, 20200912.
Pas fameuse, la photo : ce 12 septembre, la couleuvre se tortillait comme une rivière Seine (manitobaine).
En effet ! Le fruit a été présenté plus haut : aubépine, du vieux français "aubespin", épine blanche. En latin : Acinella = grain de raisin, pépin, d'où le mot cenelle. Cenellier : arbre à cenelles.
Noter qu'il existe plusieurs espèces d'aubépines - et autant de cenelles. Les experts s'entendent sur un nombre entre 100 et 1100. Comme quoi élargir les possibilités assure la bonne entente !
Article fort intéressant sur passeportsante.net dont les informations ont des échos sur d'autres sites : fruits intégrés dans plusieurs recettes autochtones, odeur particulière de la fleur, usage pour traiter certaines conditions cardiaques, utilisation du bois dans la fabrication d'outils, etc. Ailleurs, on dit qu'un vin peut être produit à partir des fruits. Bien sûr, je recommande de ne prendre aucune initiative avant d'en parler à un.e expert.e. Tant qu'à lui parler, lui demander pourquoi cet arbre a droit à deux noms.
Photos : bourgeons, fruits et épine. 20220128
Le chêne noir (Quercus nigra), comme espèce, poussse particulièrement dans le sud-est des États-Unis. Si le mot noir fait plutôt référence à la couleur de notre chêne "habituel" (chêne à gros fruits, Quercus macrocarpa, arbre natif de la province), il est plus probable d'apercevoir cette espèce en ville et, entre autres, le long de la rivière Seine.
En voici un. En plein hiver, bourgeons latéraux et bourgeons terminaux (photo 1) sont prêts, couverts d'une écaille. On note aussi un duvet ; on a le manteau de fourrure que l'on peut. À l'intérieur, de petites feuilles attendent la chaleur pour sortir. Étrange fleur ici (photo 2) ; non, il s'agit plutôt d'une galle ! Une guêpe (Andricus quercusfrondosus, eh! oui) a pondu ses œufs dans le bourgeon, ce qui a provoqué une réaction chimique, une excroissance de tissu, une galle. Et là (photo 3), d'autres galles d'un autre type de guêpe (Disholcaspis quercusmamma) : de toute évidence, les œufs ont éclos et les larves ont trouvé la sortie en mangeant leur chemin.
Le chêne semble donc bien accueillant pour certains types de guêpes, ainsi que pour le silence de complices. Tiens, mon prochain jeu : tenter de repérer des galles à différents temps de l'année. Un défi : trouver une guêpe qui cause l'une ou l'autre de ces galles.
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Du maïs ? Où donc pouvait se trouver ce champ agréable, quoiqu'inconfortable, de maïs ? Aucune trace rue Deschambault.
La plante est originaire du Mexique. Tiens, plusieurs pays sont représentés dans le texte de Gabrielle Roy. Voyager à l'inverse : rencontrer l'ailleurs chez soi. Il me faudra regarder cette idée de plus près. J'y pense : n'y a-t-il pas eu plus tard, dans les récits de Gabrielle Roy, l'espagnole, la pékinoise ?
La petite campagne au bout de la rue Deschambault demeure un endroit à considérer pour savourer pain et confiture ; aucune banale table. Prendre garde : les plantes et les animaux rencontrés dans le texte ne sont pas les seuls que l'on croisera le long de la rivière Seine ! Dois-je mentionner l'herbe à puce, le coyote, le maringouin ? De simples précautions suffisent à éviter les rapprochements non souhaités. Bon pique-nique !
Ma balade rue Deschambault tire à sa fin. J'ai vérifié : le soleil s'y lève toujours à l'est. Les soucis ? Ordinaires, peut-être, oui ; surtout si on peut les mettre en perspective, et en égarer quelques-uns dans la nature. Quant aux constructions, je les ai trouvées sympathiques - mais je ne suis entré à l'intérieur d'aucune. Et si elles bouchent la vue du soleil, il y a, attendant nos pas, un sentier tout près, des souvenirs oubliés, et d'autres à inventer.
Qu'aurait à raconter la famille Guilbert ?
Nous avons parlé de grenouilles il y a quelques minutes, quelques paragraphes. Parlons chant.
La communauté iNaturalist rapporte 234 espèces d'oiseaux dans la ville (355 dans la province). Deux cent trente-quatre ! Peut-être que toutes les espèces ne chantent pas, mais il y a de quoi former une chorale pour accompagner les grenouilles au printemps.
Puis-je vous inviter à repérer - mais laisser tranquilles, bien sûr - les nids d'oiseaux ? Il y en a à différentes hauteurs : j'en ai vus à moins d'un mètre du sol (pas le sol de musique, là). Et il y en a fabriqués avec différents matériaux - le prix du bois, dans les bois, ne semblent pas changer les préférences des espèces. Ainsi, en plus d'admirer le talent musical des oiseaux, on pourra apprécier leur habileté d'architecte, tout aussi remarquable. Je vous laisse !
Photo : nid d'oiseau, 20220128.
la rivière Seine
et le sentier qui la longe
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