BRUNO BELLONE

PARRAIN DU Musée de l'AS Cannes FootbaLL

Je suis très honoré que Bruno ait accepté d'être l'un des parrains de ce musée. 

Bruno Bellone, 53 ans, s’est très légèrement empâté depuis le 27 juin 1984. Dans son appartement douillet, niché dans une petite rue tranquille du Cannet, dans les Alpes-Maritimes, l’ex-ailier des Bleus (34 sélections entre 1981 et 1988) évoque avec délice cette douce soirée parisienne où il scella, à la 91e minute, d’une subtile balle piquée, la victoire (2-0) des Bleus face à l’Espagne, en finale du premier Euro organisé en France.

Des trémolos dans la voix, l’ancien joueur ne se lasse pas de narrer son duel crispant avec Luis Arconada, le gardien et capitaine de la Roja, dont la légendaire faute de main avait permis à Michel Platini d’inscrire, trente-cinq minutes plus tôt, le coup franc le plus important, mais aussi le plus laid de sa carrière. « Au Parc des Princes, on joue à dix contre onze en fin de match. 

Amoros récupère le ballon, Tigana accélère et me lance. Face à moi, Arconada joue bien le coup. Il ne plonge pas, cet enfoiré, il attend. Si je frappe fort, je vais lui taper dedans. Alors je la pique au dernier moment, c’était le seul moyen de marquer », se remémore celui qui fut la flèche de l’AS Monaco pendant dix ans entre 1977 et 1987, mais qui fut titularisé à la dernière minute, ce jour-là, par le sélectionneur Michel Hidalgo.