Les Shémites

Annexe 5

Religion Shemite

Les Shémites ont une inclination pour ce que d’autres pourraient qualifier de dieux et de déesses de la fertilité obscènes et horribles. La religion Shemite est complexe et très développée, Et ils sont très fiers de leurs dieux. Les habitants de Shem semblent croire au concept de genius loci, c'est-à-dire à l'incarnation d'un dieu dans un objet qui porte leur marque ou leur ressemblance. Beaucoup de Shemites possèdent ou portent de petites statues de leurs dieux avec eux. Les Shémites ont une confiance aveugle envers leurs idoles de cuivre construites en l'honneur de ces dieux et déesses. Pour eux ces statues symbolise la présence et retient l'essence de ces dieux et déesses. Les cultures se développent parce qu'un dieu c'est accouplé avec une déesse. Quand l'été chaud et sec arrive et que les champs et les prés brûlent, ils savent que les dieux meurent, mais lorsque les champs s'épanouissent à l'automne, leurs dieux ressuscitent. Dans les religions shémites, les dieux de la fertilité, ou les époux des déesses de la fertilité, meurent et renaissent chaque année, ce qui coïncide avec les cycles annuels de croissance et de récolte. De nombreux rituels Shémites impliquent des représentations de ce sacrifice divin et de sa renaissance de manières caricaturales et symboliques, ce qui incluent souvent des sacrifices humains et des rituels sexuels. Les Shémites savent que devant ces dieux redoutables et leur puissance, ces dieux dont le sacrifice et la renaissance chaque année fertilisent les cultures, l’humanité doit faire preuve d’humilité, obligeant souvent les fidèles à s’approcher nus à quatre pattes. Même la prière est faites avec humilité, les mains croisées sur la poitrine.
Chaque cité-État a un dieu spécifique protecteur, même si on y trouve également les temples des dieux les plus communs de Shem, par exemple la ville-état de Pelishtia considère Pteor(Adonis) comme son dieu principal, bien que le roi fou Akhirom ait brièvement essayé de supplanter le culte de Pteor avec le culte de lui-même.

Né pour servir

Le sacerdoce shemite des Cités-Etats enseigne que l'humanité a été créée pour servir les dieux et faire le travail qui ne convient pas à un dieu. Ils enseignent que les dieux ont révélé à l’humanité toutes les compétences et les habiletés qu’ils possèdent et utilisent, et que les Shemites eux même n’ont aucunes habiletés ou compétences et donc aucune chance de survie sans les dieux. Tout changement survient par révélation divine ou par inspiration divine, et non par découvertes de l’humanité.

Fatalisme inhérent aux Shémites

Comme dans la plupart des religions, la religion Shemite tente d'expliquer la raison des difficultés, des malheurs et des événements déplorables. Au fond, toute souffrance est la faute du peuple, le résultat de ses péchés qui retombent sur lui, des péchés qui font essentiellement appel à des démons pour leur causer des ravages dans leurs vies. Le péché est tout acte considéré comme déplaisant pour les dieux. Les dieux sont considérés comme ayant une attitude positive à l’égard des Shemites en général, mais les actes de péché les forcent à manifester leur colère. Ils le font en envoyant des démons pour affliger les pécheurs. Si le péché est suffisamment grave, les démons vont même tourmenter la famille, la maison ou la ville du pécheur en causant des maladies, des fléaux, de la folie, des conquérants ennemis, une mortalité infantile, des catastrophes environnementales ou même des monstres. Les Shemites apprennent à ne jamais maudire les dieux mais a les glorifier dans l’espoir d’apaiser leur mécontentement. Les Shemites enseignent qu'un comportement correct vaut mieux qu'une croyance correcte, car les dieux frapperont ceux qui se comportent de manière pécheresse, quelle que soit leur croyance. Au lieu de se plaindre,soit les Shémites prient pour la pitié et la miséricorde, soit ils acceptent simplement la souffrance que les dieux ont jugée utile de leur envoyer. Tous les Shemites savent que si un dieu a pris une décision, cette décision sera maintenue à moins que quelqu'un ne connaisse le rituel correct ou ne prononce une prière adéquate pour l'apaiser. L'humanité est à la merci des dieux et si un dieu a pris une décision, cette décision sera maintenue - à moins que le dieu ne décide de changer d'avis.

Rituels pour apaiser les dieux

Les dieux de Shem écoutent les prières et peuvent se laisser influencer par les rituels. En effet, les fils de Shem soutiennent que leur prospérité même dépend entièrement de la cérémonie et du rituel. Après tout, les dieux contrôlent tous les événements de la vie et la colère des dieux est susceptible de se manifester sous forme de raz-de-marée, de sécheresse, de tremblements de terre, de volcans et d’autres catastrophes naturelles. La volonté des dieux est si importante pour un Shemite que la magie divinatoire est régulièrement pratiquée. Les prêtres pratiquent la divination pour connaître la volonté des dieux au moyen de divers signes et présages. Le sacrifice est une partie importante de ce genre de socellerie, un Shemite amènera souvent un animal ou un esclave à un devin afin de mieux plaire aux dieux et de donner des signes plus clairs. On pense que le sacrifice de son propre premier-né est particulièrement agréable pour les dieux, car il donne le meilleur conseil oraculaire et le meilleur espoir d’expiation.

Aralu, le pays des morts

Les morts résident dans un pays sombre et nébuleux appelé Aralu, sans réelle différenciation entre un paradis et un enfer. Si un Shemite meurt, il est envoyée a Aralu, peu importe ce que la personne a fait dans la vie. On entre dans Aralu par plusieurs portails, tels que des cavernes, des tombeaux et des lieux tout aussi sombres. Une fois que le chemin est emprunté, le fantôme du mort doit passer par sept portes, se mettant a nu au fur et à mesure pour pouvoir entrer a Aralu. Passé la septième porte se trouve le passeur des morts. Misérables, les fantômes des morts errent sans but à travers Aralu. Aralu est gouverné par Ereskigal, déesse de l'au-delà et Ereskigal, dieu de la guerre, de la famine et des épidémies, bien que ceux-ci, à l'instar des autres dieux, n'aient aucun pouvoir réel au-delà de l'établissement de quelques règles, y compris l'interdiction des armes et des vêtements. Même les dieux ne peuvent pas affecter le destin ultime - la mort. Les prières aux dieux ne sont utiles que lorsque l'on est en vie. Après la mort, il n'y a pas de pouvoir dans l'univers qui puisse aider. Aralu possède des entrés et sortis dans différentes cavernes, rivières souterraines, ruines et autres. Si un esprit mort trouve l'une de ces sorties, il hantera les vivants et se nourrira comme un vampire de leurs proches. Afin d'empêcher les fantômes de trop errer, les Fils de Shem soulagent les morts avec des cadeaux de bière et de nourriture. De nombreux fantômes cherchent à fuir Aralu simplement parce qu'ils sont en colère contre leurs descendants. On pense que de nombreuses maladies sont dues à l'oubli d'ancêtres décédés et non à l'apaisement de leur faim. Certains Shémites pensent qu'après une période indéterminée à Aralu, il est possible de se réincarnée sur la base de ses vies antérieures.

Des idoles

Les Shemites adorent leurs dieux sous la forme d'idoles. Des artisans qualifiés donnent aux dieux des formes en cuivre ou en laiton qui capturent leurs formes obscènes à ventre fourré avec des attributs sexuelles exagérées. On Shémites vénèrent ces idoles comme s'ils étaient le dieu ou la déesse en question.

Attitudes envers d'autres dieux

Les Shémites ont tendance à être assez tolérants vis-à-vis des autres dieux, acceptant facilement d'autres dieux dans leur panthéon. Le dieu qu’ils ont le plus de difficulté à comprendre est Mitra. En raison de leur proximité avec les nations hyboriennes, ils entrent souvent en contact avec des missionnaires et des fidèles de Mitra. Mais la religion hyborienne ne parvient toujours pas à s’enraciner parmi les Shemites. Les Shémites croient en un renouvellement annuel du monde, de l'esprit et même de leur vie, une fonction rituelle qui requiert à la fois le masculin et le féminin, de sorte qu'une religion qui se vante uniquement d'un dieu masculin et d'aucun autre divinité féminine est source de confusion pour le Shemite. Tout comme un homme seul souffre de n'avoir aucun héritier, un dieu masculin solitaire doit souffrir. La religion de Mitra crée plus de questions que de réponses pour l'esprit d'un Shemite. Comment le monde peut-il être renouvelé si Mitra n'a pas accès à un utérus? Les femmes sont-elles aussi inutiles dans le monde hyborien que dans leur culte ? En outre, la nature révélée de la religion de Mitra pose également des questions aux Shemites. Si Mitra a établit définitivement ses règles il y a des millénaires, à quoi sert-il maintenant ? N'a-t-il rien à dire sur le présent ? Les lois de Mitra apparaissent aux Shémites comme stagnantes et immuables, ce qui n’est pas une représentation correcte de la vie. De plus, selon le pays des prêtres de Mitra, l'interprétation des règles de leur dieu est différente, les Shemites se demandent alors pourquoi Mitra n’a pas clarifié suffisamment ces lois ?

Les dieux de Shem

Les divinités shémites sont conceptuellement simples, mais leur culte peut souvent être assez complexe. Certains des dieux et déesses les plus en vue des Fils de Shem sont énumérés ci-dessous. Beaucoup de dieux auront des noms supplémentaires listés entre parenthèses. Certaines villes donneront le rôle d'un dieu à un autre dieu pour leurs propres mythes. Le nom n’est pas très important pour les Shemites, car un comportement correct est bien plus important que la croyance correcte.

  • Anu, dieu du ciel nocturne, des rois, de la civilisation et du pouvoir masculin.

  • Ishtar, (Beltiya), reine du ciel et déesse de la fertilité

  • Pteor/Adonis, dieu de la fertilité, le ciel nocturne et le pouvoir sexuel masculin.

  • Derketo, déesse de la séduction et de la sexualité dépravée.

  • Bel, dieu des voleurs et du commerce.

  • Ashtoreth, déesse de la pureté, la chasteté et le renouveau printanier.

  • Paon doré, dieu de la destruction, de la rébellion et de la vanité.

  • El-lil, (Enlil, Ashar), dieu du vent et des cataclysmes, créateur de l'humanité.

  • Ashnan, déesse fertile du grain.

  • Lahar, dieu du bétail.

  • Nergal, dieu de la guerre, de la famine et des plaies.

  • Ereskigal, déesse de l'Au-delà (Aralu, le pays des morts).

Les dieux et déesses Shémites sont sans doute ceux qui s'exportent le mieux dans le monde Hyborien, sans doute parce les Shémites sont un peuple avant tout marchand, et leurs caravanes traversent de nombreux pays. Ainsi on trouve des cultes des dieux et déesses, plus ou moins présent selon les pays, tel que Bel, Isthar, Anu et Pteor dans différents pays comme Koth, Zamora, Argos, Zingara, la Némédie, et même Tortage l'île des pirates. On trouve également un important culte de Derketo en Stygie, au grand dam des prêtres de Set qui ne voient pas ceci d'un bon œil, mais le tolère néanmoins.

Panthéon de Shushan

Shushan, bien que dans Shem et dans sa culture en grande partie Shemite, a ses propres mythes et dieux en dehors du reste de Shem. Une grande partie de ce panthéon peut avoir été importé d'Iranistan ou, inversement, provenir de Shushan pour être ensuite transféré en Iranistan. Quoi qu'il en soit, Shushan a son propre panthéon de dieux. Les dieux de Shushan sont vénérés dans des temples dotés d’une flamme éternelle, on croit que les justes sont capables de traverser le feu indemnes tandis que les autres sont brûlés. Les temples et zikkurat de Shushan ont un design Iranistanien plutôt que Shémite. Les habitants de Shushan croient que le monde mourra dans une conflagration massive après qu'une pluie de monstres soit tombée du ciel sur la terre, les gens seront divisés en bien et en mal, le mal étant destiné à un monde de métal en fusion (par opposition à Aralu) pendant trois jours, au cours desquels ils seront pardonnés. Les habitants de Shushan commencent à comprendre la doctrine du libre-arbitre et abandonnent lentement la croyance classique des Shemites en la matière.

Autres dieux

Il y a plus de dieux et de déesses Shémites que ce qui peut être couvert et la plupart d'entre eux sont au mieux mineurs. Certains ne semblent même pas avoir de pouvoirs, mais sont simplement vénérés, car leur colère peut toujours toucher les hommes. Beaucoup de villes de Shem ont des sanctuaires pour ces dieux mais pas de zikkurats ou temple .

Nomades & Religion

Moins intenses avec leur religion que les Shemites de l'ouest, les nomades ont toujours des croyances religieuses.
Leur religion est très animiste, avec des esprits et des dieux cachés dans des grottes sacrées, des formations rocheuses, des oasis, des dunes et des palmeraies. Dans une certaine mesure, on peut affirmer que les nomades adorent les pierres qui les entourent. Même la nuit est hantée par les esprits.
Le culte des ancêtres est également courant chez les nomades.
La triade céleste du Soleil, de la Lune et de Vénus a également de l’importance parmi les tribus.
La plupart des tribus ne nomment pas leurs dieux, gardant anonymes les esprits qui les entourent, mais certaines vénèrent les mêmes dieux que leurs frères citadins.
Certains esprits sont des messagers entre les dieux et l'homme mortel. Ces messagers s'apparentent au concept moderne des anges. La foudre est le chemin emprunté par ces anges lorsqu'ils descendent du ciel pour éclairer le firmament. Connus sous le nom de Serpents de Feu, ces êtres de lumière sont également connus sous le nom d'Observateurs dans certains clans.
Les démons existent également dans la mythologie nomade. La maladie et la malchance sont provoquées par les démons poilus du désert, les Se’irim. Cachés dans les ruines de civilisations déchues, les Se’irim suivent les ordres de leur chef, Azazel. Les régions sombres et désolées du désert shemite sont redoutées par les nomades - souvent à juste titre.
L'adoration se fait par sacrifice animal, généralement par immolation, mais parfois, les animaux sont égorgés. Un animal sacrifié ne doit pas avoir les os brisés, et son sang est répandu autour de l'autel. L'autel est généralement une formation rocheuse ou un tas de pierres. Chaque homme accomplit son propre sacrifice, les prêtres surveillent simplement le rituel et interprètent la volonté des dieux si le nomade qui effectue le rituel ne se sent pas à la hauteur de la tâche.