Médecine et Biologie

Homéopathie et biologie : une convergence profonde

Les accusations récurrentes de non scientificité régulièrement portées contre l'homéopathie font presque oublier sa convergence très profonde avec les données de la biologie. J’en citerai, ici, les plus évidentes et les plus importantes.

1• Notion d’in-dividu

Deux premiers éléments essentiels, liés à la notion d’individu, et caractéristiques de la démarche homéopathique dans l’observation du patient, épousent complètement les données essentielles de la biologie. D’une part, le fait que chacun d’entre nous est unique et singulier. Ce qu’exprime, bien évidemment, la génétique. Chacun d’entre nous a un code génétique unique, différent de tout autre. L’identité immunitaire qui en résulte génère, on le sait, les problèmes de rejet de greffe. Ainsi, en conformité avec notre caractère biologique d’être unique, l'homéopathie met en avant la nécessité d’individualiser les traitements et de prendre en compte ce qui est le plus singulier et unique chez chacun.

L’autre dimension résultant du caractère d’individu de chacun tient à la non divisibilité possible de l’organisme. Tout y est lié. Le découpage disciplinaire est, certes, possible et utile. Pour autant, le fait biologique fondamental est celui de notre unité globale, non divisible en « parties ».

C’est ainsi que biologie et physiologie témoignent que tout, en nous, est intégré. Que, depuis la première cellule issue de la fécondation des gamètes parentaux, chaque nouvelle cellule, chaque nouveau tissu, chaque nouvel organe est « construit » pour être mis au service du « tout ». De l’être que nous sommes. Pour assurer sa survie et/ou faciliter son adaptation à son environnement et optimiser sa réalisation.

On conçoit, alors, la pertinence de la prise en compte de la globalité des manifestations d’un patient en tant que « tout », en homéopathie. Et, surtout, sa fidélité extrême à la biologie.

2• Vivant

On a pris, en médecine, l’habitude de baser la pratique sur des données d’imagerie et de laboratoire, données dites objectives qui sont, surtout, des données « coupées » de la vie concrète du patient. A tel point que nul ne s’étonne de soigner dans une telle absence de prise en considération concrète du vécu de chacun.

Or, la biologie est « science de la vie ». Science, donc, d’un individu vivant.

Et il apparaît, ainsi, particulièrement bio-logique que, l'homéopathie base toute sa pratique sur le vécu du patient, ses sensations, les modifications de sa symptomatologie en fonction de ses activités, de son environnement climatique et relationnel. Bref, qu’elle se fonde sur la maladie telle qu’elle s’inscrit dans la « vraie vie » et retentit sur celle-ci.


3• Homéostasie

Biologie et physiologie nous montrent que tout, dans l’organisme en santé et malade, repose sur des boucles de contrôle rétro actif, de « feed back ». Que tout dépend d’un incroyable et très complexe enchevêtrement de systèmes d’auto-contrôle et d’auto-régulation. N’est-il pas, alors, particulièrement bio-logique de travailler à solliciter et optimiser les capacités d’auto-guérison et d’auto-régulation de l’organisme comme le fait l'homéopathie ?

4• Importance de la dimension relationnelle et écologique

L’équilibre biologique et ses capacités de maintien par homéostasie témoignent de l’importance de deux facteurs.

D’une part, l’importance de la relation. Le rapport entre deux données est plus important, en fait, que les valeurs absolues des deux (équilibre oestrogènes/progestérone ou rapport HDL/LDL, par exemple). Importance, aussi, du rapport, de la relation, en fait des nombreuses relations, à l’environnement. De nombreuses pathologies sont influencés par les prises alimentaires, les variations climatiques et, bien sur, les relations à l’autre, au niveau social et affectif. Ce qui est, au sens propre, une dimension écologique.

Là aussi, force est de constater que l'homéopathie s’inscrit en grande convergence avec la biologie à la différence de l’approche allopathique qui n’en tient, à peu près, aucun compte.

5• Importance de la dimension énergétique

Reste, juste (sic), à élucider la question des dilutions extrêmes qu’utilise l'homéopathie en thérapeutique.

Ce qui est établi, c’est que l'homéopathie ne peut pas agir par action moléculaire. Ce qui est certain, aussi, c’est que son action passe, d’une façon ou d’une autre, par une dimension énergétique.

Rappelons que la matière est un condensé d’énergie. Ce que l’histoire de l’univers et de sa « création » nous rappelle avec l’explosion énergétique initiale aboutissant, au fil des milliards d’années, à l’apparition de galaxies, de planètes (matière inanimée) puis, peu à peu, de la vie (matière animée).

Rappelons, aussi, qu’il n’y a pas de différence entre masse et énergie (le fameux E=MC2). La matière est une concentration d’énergie. L’idée d’une matière séparée de l’énergie n’a pas de validité. Même si toute la biomédecine reste fondée sur une approche matérielle et moléculaire, pourquoi, donc, ne pourrait-on pas agir sur la matière vivante au moyen, au travers, d’un signal énergétique ?

Rappelons, ici, qu’un certain nombre d’animaux utilisent des informations énergétiques de façon essentielle. C’est le cas des oiseaux migrateurs et de certains poissons, les saumons, par exemple, qui ne peuvent assurer leur migrations qu’au moyen de repérages selon les champs électro-magnétiques terrestres.

Mais, de manière plus importante, il semble assuré que le fonctionnement organismique global « émet » un champ électro-magnétique. Il semble logique de considérer que celui-ci est spécifique de l’organisme émetteur, qu’il en constitue, en quelque sorte, une signature.

Est-il si étonnant de penser que, là aussi, des boucles de rétro-contrôle, énergético-biologiques, existent et opèrent ? Pourquoi ne pas imaginer que, puisque le fonctionnement global de l’organisme émet un champ électro-magnétique spécifique, donner un médicament à la signature électro-magnétique singulière puisse avoir un effet sur l’organisme biologique ?

Ceci reste, bien sur, hypothétique et sans élément d’évidence sur ses modalités concrètes. Mais cela semble, du point de vue de la réflexion générale, plausible et une piste de réflexion féconde.

Par la pratique homéopathique, la biologie, au delà, des données chimiques et moléculaires, semble faire place, ainsi, à une dimension énergétique qui s’y intriquerait. Cela semble profondément novateur bien qu’encore énigmatique.

Mais, en fait, le plus étonnant, le plus incroyable ne serait-il pas que la dimension physique, essentielle et partout présente dans notre univers, soit absente du domaine de la biologie ?

Novembre 2019