Par le cirque d’Estaubé vers le Pla d’Ailhet

J7 : Samedi 18 juillet 2020


Notre séjour tire sur sa fin, c’est notre dernier jour de randonnée. A l’origine, nous aurions aimé nous mesurer à la brèche de Roland, LA destination dans les Pyrénées centrales françaises ! Finalement, craignant de ne pas être à la hauteur de cet itinéraire classé « noir », nous préférons rester modestes en retenant un circuit beaucoup cool. Ce sera le troisième et le plus petit des cirques glaciaires de la vallée, le cirque d’Estaubé, notamment sa variante menant au pla d’Ailhet (Rother n°26).

La durée totale étant estimée à un peu plus de trois heures, nous randonnerons à nouveau légers pour être de retour pour le déjeuner.

En route donc vers Gèdre puis, comme hier, vers la chapelle de Héas. Juste avant Héas, nous suivons la direction du barrage des Gloriettes. Le parking est tout petit, nous prenons l’une des dernières places alors qu’il n’est que 9 heures du matin. Je plains les suivants !

La météo est idéale et le ciel parfaitement bleu.

Nous commençons par traverser la digue du barrage, longeons le lac des Gloriettes jusqu’à son extrémité sud et pénétrons, par un petit portillon, en zone pastorale.

Un bouquet d’aconit napel se tient au garde-à-vous à l’entrée de la plaine.

Aconit napel

Nous suivons les méandres du Gave d’Estaubé jusqu’au pont que nous traversons pour changer de berge. Plus que quelques centaines de mètres et, après avoir dépassé la cabane d’Estaubé, nous découvrons le Pla d’Ailhet, petite plaine encaissée entre les montagnes.

Au fond le cirque d’Estaubé et ses pics, frôlant tous les 3000 mètres.

Nous nous accordons un moment de répit au bord du torrent, attirés par ces dalles de pierre aux faux airs de travertin.

La rivière continue à nous servir de fil conducteur jusqu’au pied des parois rocheuses du cirque, apparemment le terminus de la balade.

Que nenni, il y a bien quelques filets d’eau qui ruissellent sur les pentes mais je pressens que ce n’est pas LA cascade du Pla d’Ailhet.

J’ai raison. Au bout du bout, j’insiste pour contourner le massif par la gauche, escalader quelques blocs rocheux pour enfin la découvrir ! Elle est vraiment bien cachée !

La progression n’est plus possible au-delà de ce point, c’est le moment de faire demi-tour tout en flânant encore un peu dans cette belle vallée sauvage. J’avais lu qu’on pouvait y observer marmottes et isards, mais nous n’avons pas eu cette chance.

En revanche, vaches et moutons sont légion dans les estives et font partie intégrante du paysage. On ne peut pas les louper !

Bon, poussez-vous les moutons, on a encore du chemin à faire et on commence à avoir l’estomac dans les talons. Retour à la voiture à 13 heures et à Luz trente minutes plus tard.

Bilan : une très belle randonnée dans un véritable écrin de verdure, dans un vallon calme et sauvage où se révèle le caractère unique des paysages pyrénéens.

C’est par ces merveilleuses images que se termine notre série de randonnées.

Pour clore le séjour tout court, il n’y a plus qu’à s’offrir une bonne table. En réalité, nous avons déjà nos habitudes à « l’Atelier ». Nous avons testé d’autres adresses dans la semaine, mais elles n’arrivent pas à la cheville de cette dernière.

C’est par conséquent pour la troisième fois que nous nous attablons dans ce restaurant, installé dans l’ancien atelier familial de couture. Au fourneau, le fils, ancien moniteur de ski, au service, sa maman, ancienne propriétaire d’un magasin de confection. Leur cuisine est une merveille aussi bien pour les yeux que pour les papilles !

Nous y serions sans doute encore retournés si ce n’était notre dernier soir. Hé, oui, tout a une fin, demain retour à la maison !