Circuit à travers le cirque de Gavarnie

J2 : Lundi 13 juillet 2020


Petite déconvenue au réveil : le ciel est gris et les sommets environnants sont dans les nuages.

D’abord hésitants, nous choisissons néanmoins comme entrée en matière le cirque de Gavarnie. Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, c’est aussi l’un des sites les plus visités de l’histoire du tourisme en France et l’un des cirques les plus impressionnants d’Europe. On ne compte pas moins de 16 sommets de plus de 3000 mètres autour de Gavarnie. Bref, c’est un « monument » de la région.

Le cirque de Gavarnie a en outre l’avantage de se situer au bout d’une piste forestière, certes considérée comme une autoroute à touristes, mais facile à suivre en cas de météo capricieuse. L’aller/retour depuis le village de Gavarnie est estimé à 2 ou 3 heures, ce qui nous permettra d’être de retour dans notre gîte pour le déjeuner et par conséquent de randonner légers.

Nous n’excluons pas de muscler le parcours pour nous éloigner de l’autoroute à touristes, comme le préconise le guide Rother dans son chapitre 12, si la météo devait évoluer d’ici là.

Coup de chance, le ciel se dégage nettement au fil de notre trajet en voiture jusqu’à Gavarnie et encore davantage une fois engagés à pied sur la piste le long du Gave.

Merveilleux panorama sur la Grande cascade au loin, surmontée de deux des principaux sommets du cirque, la Tour (3009 m) et le Casque (3006 m). A droite de la photo, les Sarradets (2939 m).

Pas de doute, avec un temps aussi radieux, la variante s’impose.

Nous bifurquons par conséquent sur le chemin des Espugues, long et sinueux, mais agréable car bordé de prairies fleuries où quelques variétés remarquables n’échappent pas à notre attention.

Iris, orchidées et œillets.

Iris

Orchidée

Œillets

Près de 400 mètres de dénivelé plus haut, nous débouchons sur le plateau du Pailla avant de suivre le chemin d’altitude panoramique loin au-dessus de la vallée. A nos pieds, le Gave de Gavarnie serpente entre les sapins.

Les sommets en face jouent à cache-cache avec les nuages mais régulièrement une fenêtre favorable nous permet de les contempler.

Le parcours aérien (mais pas dangereux) s’étire au pied d’imposantes parois escarpées couvertes de plantes carnivores dont un panneau nous apprend qu’il s’agit de grassettes à longues feuilles, endémiques du massif.

Grassettes à longues feuilles

Après avoir longé moult versants abrupts et franchi plusieurs couloirs raides, le sentier nous conduit petit à petit vers l’Hôtellerie du Cirque à 1550 mètres d’altitude.

A l’arrière-plan on aperçoit déjà l’impressionnant cirque et sa Grande Cascade haute de 400 mètres décrits par Victor Hugo en ces termes : « C'est une montagne et une muraille tout à la fois ».

Mais, pour arriver au pied de la célèbre muraille, il nous faudra encore crapahuter dans la pierraille pendant près d’une demi-heure de plus depuis l’hôtel.

Il est par conséquent déjà midi passé quand nous entamons le trajet retour, cette fois, par « l’autoroute » sur laquelle les touristes affluent en nombre à cette heure de la journée. Pour nous c’est le déjeuner qui nous attend dans notre gîte alors fissa !

Conclusion : une randonnée incontournable dans un site prestigieux, que nous avons bien fait de commencer tôt.

Nous avons de la sorte tout l’après-midi pour profiter de notre gîte et de sa terrasse non sans jeter un œil au pont Napoléon au bout du village où quelques mordus d’adrénaline font le plein de sensations fortes au bout d’un élastique. 😊