J4 : jeudi 20 mai 2021
Comme prévu, la randonnée prévue ce matin à Aiguèze nous offre le prétexte de parcourir la route des Gorges dans son intégralité, de Vallon-Pont-d’Arc à Saint-Martin-d’Ardèche, avec l’avantage d’avoir, à cette heure de la matinée, la route pour nous tout seuls ou presque.
Percée en 1968 seulement, cette route touristique surplombe les gorges sur 32 kilomètres et permet de suivre la rivière à une hauteur moyenne de 200 mètres. Elle est ponctuée de nombreux belvédères qui permettent d’admirer les boucles de l’Ardèche.
Nous faisons l’impasse sur le Pont d’Arc, déjà vu hier, pour privilégier les points de vue suivants, avec la sensation d’être les acteurs d’une publicité télévisée pour une voiture, tellement la route est déserte par endroits.
Idéalement le milieu de journée aurait été préférable, car à cette heure le fond du canyon est encore partiellement à l’ombre, mais quel plaisir de pouvoir profiter de la vue en toute tranquillité !
Belvédère de Serre de Tourre
Belvédère des Templiers
Belvédère du Ranc pointu
Plusieurs sentiers partent de cette route en corniche et descendent au bord de l’eau. Nous avons néanmoins fait le choix contraire en partant du bord de l’Ardèche à Aiguèze pour nous hisser sur les rochers de Castelviel et contempler la rivière d’en haut.
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Petit village médiéval, classé parmi les plus beaux villages de France, Aiguèze se visite à pied, nous le ferons dans un deuxième temps.
Pour commencer, nous partons du portail nord du village pour grimper vers la crête matérialisée par une croix en fer. Tout au long de l’ascension, nous apercevons à notre droite sur la rive opposée la plage de Sauze, point d’arrivée de la descente de 24 kilomètres en canoë. A cette heure, elle est encore déserte.
Lapiaz dans la montée
A notre gauche, vignes et oliviers se partagent ces terres ensoleillées aux confins de l’Ardèche et du Gard.
Au bout d’une demi-heure, le sentier s’éloigne momentanément du bord de l’Ardèche, traverse une étendue de garrigue aux senteurs de pin et de chèvrefeuille, piquetée d’innombrables petites fleurs bleues ou roses.
Aphyllantes de Montpellier
Cistes cotonneux
Après s’en être écarté, le parcours reprend la direction de la rivière puis, à l’issue d’un passage en sous-bois, débouche en surplomb du rapide de Caville, au sommet des rochers de Castelviel avec une vue panoramique sur l’Ardèche.
Pendant que nous pique-niquons à cet endroit, nous apercevons un (premier ?) canoë sur le cours d’eau. Il est presque midi, ce qui induit qu’il a dû commencer sa descente très tôt car elle nécessite cinq heures au minimum.
En ce qui nous concerne, il nous reste plus qu’à enchaîner avec le retour, à présent par le plateau. Au fil de notre progression sur une large piste, la vue s’élargit elle aussi, s’étendant du vignoble environnant jusqu’au mont Ventoux au loin.
Cherchez le mont Ventoux !
Ici le couvert est déjà mis 😉
Pour nous, si le déjeuner a déjà été pris, une bonne glace n’est pas de refus. Nous trouvons notre bonheur à la terrasse d’un café, sous les platanes, au cœur du village.
Nous en profitons pour apprécier, au passage, les nombreux atouts de la petite cité médiévale.
Les vestiges du donjon et de la tour sarrasine datant du 11ème siècle...
Ses ruelles pavées étroites
Le passage voûté de la Combe aux Oiseaux
Bref, voilà un village plein de charme qui complète parfaitement la randonnée précédente qui par moments peut s’avérer un peu monotone. Elle est facile en revanche, avec ses 7,8 kilomètres qui s’effectuent en 3 heures avec un dénivelé de +280 mètres.
Après la nature, un peu de culture ? Nous ne sommes pas loin de l’aven d’Orgnac, qui comme tous les lieux culturels en France, a réouvert hier. C’est donc le bon moment !
En compagnie d’une poignée de visiteurs et d’une classe de CM1/CM2 de la région, après avoir visionné un petit film très instructif et dans le respect des gestes barrière, nous pénétrons dans les entrailles de la terre au terme d’un escalier de 250 marches. Les 500 marches suivantes passent totalement inaperçues tellement le spectacle est fascinant.
Tout autour de nous, c’est un festival de stalagmites et de stalactites…
… sous forme de piles d’assiettes ou de crêpes, de pommes de pin ou encore de rideaux !
Un spectacle de son et lumière clôt la visite sur une note poétique. A ne pas louper !
Nous faisons en revanche l’impasse sur la cité de la Préhistoire voisine pour rejoindre immédiatement notre « grotte » à nous, c’est-à-dire la pièce à vivre voûtée de notre gîte 😉. Sans manquer le jacuzzi, bien entendu !
Voilà encore une très belle journée, bien équilibrée et bien remplie !