J6 : Vendredi 9 août 2024
Les jeunes font bande à part ce matin, nous partons donc tous les deux… en amoureux ! 😍
Direction Grendelbruch, à une vingtaine de minutes de notre gîte, où nous nous garons près du cimetière avec comme objectif de rejoindre le château de Guirbaden. En général la forteresse est intégrée dans un grand circuit via Floessplatz, un peu trop long pour nous aujourd’hui. Nous pourrions tout simplement faire un aller-retour au château mais comme nous préférons les boucles, nous nous laissons tenter par le circuit décrit sur Visorando qui prévoit une distance de 7 km, un dénivelé de 150 mètres pour une durée d’environ deux heures. Ça nous convient parfaitement.
Depuis notre lieu de stationnement, au lieu de nous diriger droit devant vers le château en question, nous prenons à angle droit la route en légère montée sur laquelle se trouve aussi le point de départ d’une courte ascension vers le rocher de Grendelbruch (alt.612 m). Nous faisons l’impasse sur ce détour préférant nous concentrer sur notre boucle. A l’intersection suivante, la montée se poursuit sur un large chemin traversant une forêt sombre, touffue et sans vue bien que notre documentation prétende le contraire. Seuls les pétales jaunes des séneçons sur les bas-côtés apportent une touche colorée à cette pénombre.
Séneçons de Fuchs
A d’autres saisons, par temps clair et sans doute avec moins de feuillages, on peut paraît-il apercevoir la cathédrale de Strasbourg au cours de la descente vers le col de Wolfsgrube (= fosse au loup).
C’est à partir de ce col que le parcours devient nettement plus exaltant alors que nous abordons un impressionnant chaos rocheux où pierres moussues et pins majestueux s’accordent parfaitement.
Peu après apparaît la silhouette élancée du château de Guirbaden qui était, du fait de sa superficie, le plus grand château fort d’Alsace.
Cité pour la première fois au XIe siècle, il a subi au fil des époques plusieurs attaques, destructions et reconstructions. Il a changé plusieurs fois de propriétaire, a été incendié, puis en partie rasé au XVIIe siècle. Depuis, il a été laissé longtemps à l’abandon. Depuis 2015, une association « Sauver le Guirbaden » s’occupe de réveiller ce colosse de 260 mètres de long et 70 mètres de large qui était enfoui sous la végétation. Des chantiers de rénovation sont régulièrement organisés, ce qui explique que le lieu soit en partie clôturé.
En revanche, à côté du château, le visiteur peut accéder sans restriction à une vaste clairière abritant une chapelle bien conservée (chapelle Saint-Valentin) et une tour carrée déjà partiellement restaurée (Tour de la Faim).
Tour de la Faim
Le retour s’effectue par le chemin classique en suivant le balisage rouge/blanc/rouge. Cette partie du parcours est beaucoup plus agréable et un aller-retour sur ce même sentier aurait été plus intéressant de notre point de vue. La leçon à en tirer, c'est qu'il vaut mieux privilégier les sentiers balisés par le Club Vosgien, gages d'intérêt.
Nous avons mis comme prévu deux heures pour effectuer ce circuit.
L’avantage d’avoir laissé les jeunes au gîte, c’est qu’ils nous ont préparé le repas. Nous pouvons par conséquent mettre immédiatement (ou presque) les pieds sous la table. 😉
Dans l’après-midi, ils se remettent derrière les fourneaux. En effet, après avoir fait une belle récolte de mûres sauvages sur les buissons préalablement repérés près du gîte (voir mardi), ils nous confectionnent de A à Z (y compris la pâte sablée) une délicieuse tarte aux mûres dont nous nous régalons tous, y compris la petite D. Miam, miam… 😋